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EAN : 9782890376670
Les Éditions Québec Amérique (20/09/2005)
4.06/5   35 notes
Résumé :
Suite de Les Grands Sapins ne meurent pas.

Marie-Lune habite maintenant à Montréal, loin du lac et des sapins. À peine se remet-elle des drames de l'adolescence que de nouvelles tempêtes se déchaînent. Désespérée, Marie-Lune veut revoir la forêt où elle a grandi. En pleine nuit, sous un ciel d'orage, elle y fera une étrange rencontre qui changera le cours de son existence. Dans cette suite du roman "Les grands sapins ne meurent pas", l'héroïne vit une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dernier tome de la trilogie de Marie-Lune, cet opus est encore plus grave que les autres.

Trois ans se sont écoulés et la jeune femme s'est installée à Montréal. Mais elle n'est pas remise des bouleversements traversés à l'adolescence. Suivie par une psychologue, elle survit plutôt qu'elle ne vit quand une mauvaise nouvelle de plus lui parvient. Elle part alors se réfugier au lac Supérieur, la région qui l'a vue naître. Fortement ébranlée, elle est au bord de la rupture. Des soeurs cloîtrées la trouveront gisant près des chutes de la Boulée et la recueilleront jusqu'à son rétablissement.

Sans révéler la fin, je peux quand même dire qu'après autant de malheurs, le livre se referme quand même sur une note d'espoir.

Ce qui m'a le plus frappé dans cette trilogie c'est l'inconséquence des adultes qui entourent cette enfant. Malmenée par la vie, elle n'a jamais vraiment pu compter sur aucun pour l'épauler. Confrontée très jeune aux pires difficultés, elle a toujours dû prendre seule des décisions très lourdes pour une adolescente. Ce n'est qu'un roman, diront certains. Hélas, un roman très proche de ce que vivent certains jeunes que je côtoie.

Alors que la littérature nous parle plutôt des adulescents l'auteur traite des enfants avançant seul parmi ces adultes immatures. Dominique Demers semble aimer les sujets difficiles. La longue descente aux enfers de Marie-Lune et la rencontre qui lui permettra de faire le point n'est pas non plus un choix de facilité. Aborder le thème de la religion était un pari risqué. Pourtant, aujourd'hui comme hier, les jeunes se posent la même question du sens de la vie. Et même si la religion et la foi semblent taboues de nos jours, elles ont le mérite de proposer une réponse. A chacun de prendre ou de laisser. C'est ce que l'auteur semble dire : croyez en quelque chose, trouvez vos racines, donnez-vous un but. Rien de plus.

Au final, cette trilogie qui a pourtant vingt ans est d'une terrible modernité. Faut-il s'en réjouir ? Ou regretter que les choses évoluent si peu ?

Lien : http://argali.eklbalog.fr
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J'avais lu plusieurs critiques sur ce livre de personnes qui se disaient déçues de la suite de la saga de Marie-Lune. Je ne suis pas d'accord avec ces personnes. Oui, c'était moins mouvementé, mais c'était aussi dans la suite logique des choses. Les grands bouleversements de l'adolescence ne prennent-ils pas une signification différente lorsqu'on arrive à l'âge adulte ? Donc, non, je n'ai pas été déçue. C'était différent, voilà tout. Et aussi, avouons-le, pas très crédible. En effet, se promener dans le bois et paf ! tomber sur une communauté de religieuses cloîtrées, ça n'arrive pas à tous les jours. Mais allez, le cerveau est modelable, il peut bien s'habituer à cette idée saugrenue ! Une chose demeurait bien présente, toutefois, c'est l'écriture touchante et inimitable de Dominique Demers. Elle est sans pareille. Qui d'autre peut faire lire avec tant d'intérêt des images quasi poétiques à des jeunes ? Je vous mets au défi de me trouver des noms !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Roman très apprécié par les adolescentes de ma classe, même si personnellement je trouve le vocabulaire un peu pauvre et l'histoire intéressante sans plus. Dans le même genre, je préfère nettement les romans de Tania Boulet ou d'Anique Poitras.
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Je dois dire qu'après avoir été enthousiasmée par le second tome, je l'ai un peu moins été pour celui-ci. J'avais un peu plus de difficulté à adhérer au fond de l'histoire que je trouvais un peu trop spirituel dans ce volet
Lien : http://paysdecoeuretpassions..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il gueulait tellement fort. J’avais entendu les exclamations du Dr Larivière : « C’est un garçon ! Il est vivant ! » Ça m’avait presque insultée. Je savais bien que mon moustique était vivant. Nous avions mené une rude bataille tous les deux dans la salle d’accouchement. Et nous l’avions gagnée.

Bien sûr qu’il était vivant. Mon fils criait déjà plus fort que les oiseaux sauvages. Il n’était pas tout bêtement vivant. Il était merveilleusement, extraordinairement vivant.

Mais l’aventure finissait là. Alors, j’ai fermé les yeux.

Une infirmière m’a tirée de ma torpeur. Pourtant, elle ne s’adressait pas à moi. « Veut-elle voir le bébé ? » Il y a eu un silence. Je me concentrais sur mes yeux fermés. Il fallait verrouiller les paupières. Je m’étais promis de ne pas regarder.

Les paupières ont cédé et j’ai vu deux bouts de pattes, rouges et plutôt vilaines, dépasser d’un morceau de tissu. Le drôle faisait du vélo ! Un poing minuscule s’est libéré et s’est mis à battre l’air furieusement.

Le Dr Larivière a dû remarquer que j’observais mon moustique. Il m’a demandé si je voulais le voir. C’était stupide ! Je le voyais déjà. Mais j’avais compris : il m’offrait de le voir d’un peu plus près. De lui toucher, de le respirer, de l’embrasser. De le prendre dans mes bras…

J’ai dit non. Très calmement. Et je me suis relevée pour m’asseoir dans le lit.

Il hurlait toujours. Je le voyais mieux maintenant. Il était horriblement minuscule. Désespérément petit. Ça m’a déprimée. L’aventure était-elle vraiment terminée ?
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En poussant la porte de mon appartement, j'ai eu un frisson. L'impression d'un désastre. Pourtant, tout était en place. Je n'avais pas fait sécher mon maillot et ma serviette et il y avait une petite flaque sous le sac, mais ce n'était quand même pas grave. Lorsque j'ai retiré la serviette du sac, les enveloppes sont tombées. J'ai ouvert machinalement celle qui me semblait contenir une circulaire. À l’intérieur, il y avait une autre enveloppe adressée au 281, chemin Tour du lac, au lac Supérieur.

J'ai tressailli en reconnaissant l'écriture d'Antoine. À notre dernière rencontre, trois ans plus tôt, j'étais enceinte du moustique. Depuis, Antoine ne m'avait jamais écrit.

Mes doigts ont caressé les signes. J'avais peur d'aller plus loin. J'ai déchiré un coin de l'enveloppe en tremblant comme les feuilles des bouleaux lorsque le vent se lève à l'approche d'une tempête. Quoi que disent ces mots, je ne me sentais pas la force de les lire.
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Trois hommes s’affairaient autour d’un camion de la municipalité. Ils hissaient un arbre en pot, jaunâtre et chétif, dans la boîte de leur véhicule. Derrière eux, un autre camion, bourré d’arbres aussi verts que ceux d’une pub de pépinière, a comblé le trou. Opération terminée. Les véhicules ont roulé vers un autre malade.

Je me suis demandé ce qui arrivait à ces arbres l’hiver. Je ne parvenais pas à me rappeler. Pourtant, cette rue, c’était presque ma cour. L’été, on voyait bien les arbres, mais le reste du temps, s’ils étaient là, on ne les remarquait même pas.
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En route vers la piscine, j’ai vu quelque chose d’étrange. Enfin, pas si étrange que ça quand on y pense. Sauf qu’on n’y pense pas. À Montréal, le long des grandes avenues, il y a des arbres en pots. De vrais arbres, plus hauts que moi, plantés dans des bacs en acier. Il y a trois ans, quand j’étais arrivée, ça m’avait un peu étonnée. Je m’inquiétais des racines. Je les imaginais tout entortillées et gonflées, forçant misérablement pour percer le métal. C’est quand même idiot de se faire du mauvais sang pour quelques racines en pot.
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Il y avait, enfoui dans ma mémoire, le souvenir d’autres arbres qui, eux, ne disparaissaient jamais. Des arbres immenses dominant l’espace. Leurs racines plongent dans le ventre de la terre. C’est impossible de les mettre en pot. Les grands sapins du lac où j’habitais avant étaient au cœur de toutes les saisons. On ne pouvait pas les oublier.
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