Crise, chômage, récession...Les mots tournent en boucle dans les médias et dans la bouche de ceux qui en sont victimes...La propre fille de Wexford se retrouve sans travail : un comble, quand on sait qu'elle travaillait dans les services sociaux. Son mari, architecte, n'a plus de commandes.
Alors, selon son habitude, elle est chez ses parents à se plaindre...Et selon son habitude, aussi, elle leur fait un cours sur le chômage, les indemnités, Pôle emploi, ses conseillers, etc...
Wexford l'écoute patiemment (comme d'habitude) et il a bien raison, cela va lui être très utile.
Son nouveau médecin, le docteur Akambe, prend contact avec lui. Cela n'est sans doute ni grave ni important, mais il est sans nouvelles de sa fille depuis plus de 24 heures. Avec son épouse, ils la croyaient chez une amie où elle devait passer la nuit, mais elle n'y est jamais allée...Elle devait justement passer par Pôle emploi. Contre l'avis de ses parents (surtout de sa mère, qui n'a pas l'air facile) elle a choisi de faire des études d'art et elle ne trouve pas de travail...
Wexford juge l'affaire sérieuse. Mélanie a bien été vue à Pôle Emploi, mais nulle part ailleurs ensuite. Et quand il veut interroger la conseillère qui l'a rencontrée, on la découvre assassinée. Elle a été étranglée dans son lit...
L'enquête n'avance pas...
Voila qu'on découvre le corps d'une jeune noire...C'est forcément Mélanie...Mais non...C'est une jeune fille inconnue dont personne n'a signalé la disparition...
Wexford est mal à l'aise...Il y a si peu de familles noires à Kingsmarkham que son erreur est pardonnable...Ou alors est-il raciste comme il s'en accuse...
Mais il a une jeune fille disparue et une autre assassinée...Et bien sûr la conseillère de Pôle Emploi...Comment articuler ces différents faits...Du reste, ont ils un rapport entre eux ?
Comme toujours dans les
Ruth Rendell il y a une enquête (bien menée) et un problème social. Là, il y en a même plusieurs, la crise, la toute nouvelle présence d'une population noire dans une petite ville d'une région plutôt rurale du sud de l'Angleterre et l'esclavage "moderne".
Donc, un bon bouquin. Mais je pense que si j'aime bien cette auteure c'est que je la lis souvent en anglais, sans passer par des traductions pas très soignées.