Tout d'abord outre l'aspect steampunk qui ne peut que m'allécher puisque c'est mon genre favori, la couverture de Vael Cat pour cette nouvelle de
Sylvain Desvaux est magnifique, attire à elle seule l'oeil et ouvre l'imagination.
Rien que par ce premier regard nous sommes transportés au temps de la guerre de Sécession américaine, dans cette lutte fratricide pour la liberté et l'abolition de l'esclavage.
L'auteur,
Sylvain Desvaux, a su rapidement planté le décor sombre, glauque et passablement létal de cette nouvelle. Les descriptions, les faits historiques suffisent à eux seuls pour nous imprégner de la vision du monde des personnages.
Alors lorsque Ned Pickers, le meilleur ami du narrateur (Will , soldat manchot et réformé) revient vers lui pour lui proposer un miracle mais aussi une nouvelle mission, c'est un renouveau dans la vie de ce pauvre hère qui tombait doucement dans l'alcoolisme et le désespoir.
Ce nouveau corps d'armée, appelé «
le Codex », dans lequel Ned entraîne Will est une unité scientifique et technologique à la recherche des meilleures armes pour enfin remporter cette guerre meurtrière.
Leurs missions : développer de nouvelles armes, ou au besoin les voler à l'ennemi pour les retourner ensuite contre eux.
Des engins monstrueux verront ainsi le jour comme « Metalbean » ou « Red Jelly ».
Grâce à cette science, Will retrouvera un bras, mécanique et multi-fonction et la mobilité qui en découle. En échange il accompagnera Ned Pickers dans des missions toujours plus dangereuses, toujours plus meurtrières mais qui apporteront la victoire aux nordistes.
Cette nouvelle nous conte là une des dernières missions que nos deux amis devront être amenés à régler. Et ce malgré l'assassinat de Lincoln peu de temps auparavant.
Ce contexte d'espionnage et de steampunk a un côté Mystères de l'Ouest à la sauce Sécession qui a de suite su me harponner.
La manière dont l'auteur va nous mener en peu de pages, puisque la nouvelle n'en fait qu'une vingtaine, dans le récit et l'horreur absolue de cette guerre est rondement menée. Nous apprécions de suivre les personnages principaux au travers des yeux du seul Will. Ses sentiments nous sont ouverts et son inquiétude pour son ami, fervent adepte de Lincoln mais aussi déchiré par sa mort nous amène à une fin ouverte qui mériterait une suite.
C'est donc un récit captivant, au style fluide et parfaitement maîtrisé que nous propose l'ivre-book au travers de sa nouvelle collection Steampunk. Un récit qui donne un goût de reviens-y et amène une question : à quand la suite ??