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La route inconnue (01/01/2010)
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Que lire après Cahier André Dhôtel n°07 - Bibliographie d'André Dhôtel - Petite anthologie rimbaldienneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici – publiées en 2010 avec le soutien du Centre National du Livre – 85 pages de Bibliographie pointilliste qui nous donnent une belle idée de l'oeuvre agile, prolixe et protéiforme du bon André DHÔTEL, notre "Ardennais universel". Commençons par ses 49 "romans et récits" (sommes-nous bien sûrs que nous ne rêvons pas ce chiffre ?) publiés entre 1930 et 1986 aux maisons Gallimard, Grasset et Minuit... Cette prodigieuse production de prose romanesque s'apparenterait donc QUANTITATIVEMENT à celle, disons... [Heum...] d'une Amélie Nothomb (euh, seulement par un rythme commun de production "de forcenés") MAIS... (fort heureusement) QUALITATIVEMENT ses qualités poétiques et esthétiques – elles, hautement pérennes – la rapprocherait plutôt de celle des romans "durs" d'un Georges SIMENON [Ouf !] ...

Bref, pas loin de 97 titres en 91 années d'existence (1900-1991)...

Allons, allons : "JE ME SOUVIENS"... [Simple allusion à la matrice du futur "Pedigree" qui est l'un des chefs d'oeuvre du génial Georges Simenon, et première oeuvre de lui à être publiée aux Presses de la Cité en 1945].

D'ailleurs, naître à Liège ou à Attigny, au fond c'est un peu pareil... Malédiction devenant peu à peu évidente bénédiction.

Le petit père RAMUZ ("de Lausanne") en sait aussi quelque chose... ou le brave Bruno SCHULZ ("de Drohobicz"), ou encore la "cigale" Robert WALSER ("de Bienne")... Sans parler de Julien GRACQ ("de St-Florent-le-Vieil")... C'est-y qu'on aimerait la Littérature des Provinchiaux, par cheux nous !!! ( 'ccré nom de Dddiou !)

Trêve de digressions, comment en sommes-nous venus à découvrir l'existence des – toujours jeunes – beautés de l'univers romanesque du "provincial" André DHÔTEL ?

- (1) "Ma chère âme" [1961]... Eh oui, par le plus pur des hasards [?] sous forme d'un cadeau fait par un "vieil ami" (aussi jeune que je l'ai été) : ce dernier avait acquis un second exemplaire de ce "roman" dans une somptueuse présentation : les rééditions de la collection "libretto" Phébus, dont les pages I de couverture sont ornées de merveilles botaniques... Sentiment de lire alors "quelque chose de remarquablement curieux" et non superposable à quoi que ce soit d'autre ! Puis, page après page, une impression rétinienne persistante qui - avec le recul - donnerait ces "éblouissements d'yeux dardés" chers au poète Paol Keineg. Bref, incroyable ! Cet univers EXISTE ; ce type - de 1900 à 1991 - a su à lui seul inventer et SA langue et SON univers... Un de ces rares inventeurs... "Nom d'un chien !" (comme dirait mon vieil ami de Bretagne...). L'île de Samos, la blonde Achyro, sa soeur d'apparences Hélène, le jeune Petros Colydas : la Grèce égéenne puis le Bassin parisien des maraîchers... le quotidien et le mythe, le travail et la vie qui passe, tous ses mystères qui affleurent comme le calcaire sous le sable...

Puis vinrent bientôt et pas très (chrono)logiquement nos lectures successives de :

- (2) "Le Pays où l'on n'arrive jamais" [1955] : LE fameux prix du Jury Femina" et le seul vraiment "gros succès" public d'A.D. Conte à la fois adulte et enfantin, réel et surréel, resté toujours frais, étonnant dans sa langue dite "désuète" (qualificatif employé aujourd'hui par certains lecteurs "pressés" pour désigner une langue simplement "riche" - donc, à leurs yeux, étrange - n'ayant pourtant - à nos yeux - pas pris une seule ridule...). Bref de notre côté , on AIMA d'éternité Gaspard Fontarelles, Hélène Drapeur, l'Auberge de Lominval, le cheval-pie et "Le Grand pays"...

- (3) "Pays Natal" [1967] : chef d'oeuvre romanesque géographiquement rimbaldien... "A découvrir d'urgence ! "(comme disent les branchouilles parisiens effectivement toujours pressés...). La prose poétique dhôtelienne à l'un de ses sommets...

- (4) "Le Mont Damion" [1966] : heum, navré pour les Dhôtellolâtres (dont nous sommes) si les errances de Bastien et de son chien-loup m'ont amené rapidement à m'ennuyer et tourner en rond avec eux dans le sentes et buissons autour du fameux Mont...

- (5) "Ce jour-là" [1947] : roman bref et plein des mystères de l'Après-guerre...

- (6) "Ce lieu déshérité" [1949] : à nouveau un "roman grec" , à la fois bref, au ton très réaliste et attachant, et comme toujours magistralement écrit...

- (7) "Un jour viendra" [1965] : un des sommets de l'humour poétique provincial de Dhôtel (pour nous un équivalent du fameux "Commis" de Robert WALSER...)

- (8) "Les Premiers temps" [1953]: un pur chef d'oeuvre... Méandres de l'imaginaire réaliste" et pureté de cristal de la langue dhôtélienne...

- (9) "Le ciel du faubourg" [1956] : si particulier, ces souvenirs proustiens de la "Ruelle aux Freux"...

- (10) "Nulle Part" [1943] : Béthune, ses lueurs hivernales et ses mystères, la guerre quasi-invisible... Premier chef d'oeuvre, maîtrise absolue de la langue.

- (11) "La maison du bout du monde" [1970] : maîtrise, concision, poétique intemporelle, magie. Chef d'oeuvre...

- (12) "L'honorable Monsieur Jacques" [1972] : la recherche de Viviane dans le pays de la Saumaie, ou quand un apprenti-notable s'ensauvage dans les vapeurs d'alcool... Les mille vertus de la foudre.

- (13) "Bernard le Paresseux" [1952] : un peu plus faible mais heureusement court, très habile récit cependant...

- (14) "Les voyages fantastiques de Julien Grainebis" [1958] : 4 petits contes soudés par le personnage adolescent du titre, dont le fameux "Village invisible"... Du pur provincial enchanteur : frais, charmeur et charmant !

- (15) "Les disparus" [1976] : sans doute LE chef d'oeuvre de la Maturité. Le roman auquel l'auteur tenait apparemment le plus, et qui passa bien sûr passablement inaperçu (et restera méconnu de 99,97 % des lecteurs hexagonaux)... Perfection de la langue, de l'intrigue, fils croisés somptueux des personnages et de leurs chassé-croisés sentimentaux, humour exquis omniprésent... Un très dense, inoubliable roman... Un petit côté gracquien en plus (disons, entre "Au château d'Argol" et "Un balcon en forêt"). Magique.

- (16) "L'azur" [1968] : (malgré quelques "petites faiblesses d'intrigue") nous poursuit toujours le fantôme de cette fille au chapeau de paille et au sourcil fendu qui apparaît en haut d'une butte trouant le ciel en certain hameau perdu...

- (17) "La Tribu Bécaille" [1963] : pur chef d'oeuvre, à nouveau... Pas une miette de gras ! Du poétique en liberté et tout en intuitions... Un roman qui traverse habilement trois générations de la fameuse (obscure) "Tribu"... grâce à l'aède (calomnié) Roger Bécaille !

[... et une découverte "à suivre", oeuvre après oeuvre, toute notre si brève vie...]
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Vidéo de André Dhôtel
« […] J'ai reçu de François Dhôtel (1900-1991), sous la forme d'un « tapuscrit » photocopié […], la merveilleuse suite de poèmes que voici. Je me suis dit qu'André Dhôtel, à la mort de qui je n'ai jamais cru, se dévoilait soudain plus vivant que jamais, avec la lumière pailletée de son regard et son sourire en coin. […] Maintenant ces poèmes sont là, qui n'ont rien de testamentaire, même si l'on devine que leur auteur peu à peu s'absente - mais c'est pour mieux affirmer une présence imprescriptible. Voici ces poèmes, dans l'ordre où je les ai reçus. […] Les poèmes naissent de la couleur du ciel, du temps qu'il faut, d'un écho des jours ordinaires et miraculeux, comme les impromptus qu'aimait tant Dhôtel, ou les petites pièces de Satie. […] Au rythme séculaire des premières lectures éblouies,
« Voici donc le chant de la jeunesse oubliée et des souvenirs perdus » […] » (Jean-Claude Pirotte)
«  […] Des paroles dans le vent en espérant que le vent est poète à ses heures et nous prêtant sa voix harmonise nos artifices.
Nos strophes seraient bien des branches avec mille feuilles que l'air du large fera parler peut-être un jour où personne n'écoutera.
Car l'essentiel serait qu'on n'écoute jamais et qu'on ne sache pas qui parle et qui se tait. […] » (Espoir, André Dhôtel)
0:00 - Abandon 2:00 - Attente 3:30 - En passant (II) 4:50 - La preuve 5:30 - L'inconnu 6:15 - Splendeur (II) 6:46 - Générique
Référence bibliographique : André Dhôtel, Poèmes comme ça, éditions le temps qu'il fait, 2000.
Image d'illustration : https://clesbibliofeel.blog/2020/04/08/andre-dhotel-idylles/
Bande sonore originale : Scott Buckley - Adrift Among Infinite Stars Adrift Among Infinite Stars by Scott Buckley is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.
Site : https://www.scottbuckley.com.au/library/adrift-among-infinite-stars/
#AndréDHôtel #PoèmesCommeÇa #PoésieFrançaise
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