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EAN : 9782707329462
55 pages
Editions de Minuit (05/11/2015)
4.44/5   17 notes
Résumé :
« … il crée de toutes pièces, à contre-courant du monde et de sa cruauté, une situation dans laquelle "un enfant existe", fût-il déjà mort. Pour que nous-mêmes sortions du noir de cette atroce histoire, de ce "trou noir" de l'histoire. »
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai longtemps renâclé à voir le Fils de Saul de László Nemes.
Une appréhension inexplicable me faisait reculer.

Pourtant, après la découverte, enfant, de Nuit et Brouillard, après les 9h de Shoah de Lanzmann, vu à l'âge adulte, je pensais qu'aucune image fictive ne pourrait jamais égaler le choc du documentaire, de ce déchiffrement plein d'effroi, ce questionnement respectueux de lieux hantés par le secret le plus terrible de notre histoire récente.

Des fictions, j'en ai vu beaucoup : des pathétiques, des obscènes, des pudiques…elles ont toutes un côté trafiqué, artificiel.

La Shoah est bien ce trou noir de notre mémoire, une sorte de sanctuaire de l'horreur qui engouffre toute image, interdit d'être approché par autre chose que la recherche historique ou la mémoire des suppliciés.

Le Fils de Saul, c'était différent.

Une peur-panique m'en interdisait la vue. Je viens de le voir pourtant, lundi. Cauchemars à la pelle depuis deux jours. Lectures critiques pour mettre à distance l'effroi : une critique stupide de Libé, une autre, magnifique, des Inrocks. Et, dedans, une pépite: la mention de ce petit livre d'un historien d'art , Georges Didi-Huberman que j'ai commandé et que je viens de lire d'une traite.

C'est une lettre de l'historien à László Nemes, le jeune réalisateur hongrois de ce film extraordinaire. Elle a mis des mots sur mes émotions, et a su les expliquer et les mettre en lumière.

Fondé sur une documentation rigoureuse- je sors du livre de Jablonka sur ses grands-parents, qui s'arrête lui aussi sur l'horreur muette des Sonderkommandos d'Auschwitz et raconte, en 1944, la résistance folle de ces esclaves de la mort qui ont pris, dans un péril extrême, des photos –quatre- pour témoigner de ce que les nazis entendaient balayer comme cendre- , fondé, donc, sur une parfaite connaissance historique, le film évoque lui aussi la rébellion de ces « porteurs de secrets » (Geheimmisträger ), évoquant leur projet de dynamiter les crématoires, non sans avoir, d'abord, enfoui photos et journaux personnels, aux portes des crématoires.

Nemes sait tout cela.

Fort de cet enseignement, il n'a pas craint de donner une forme à cet enfer.

Un format, plutôt : une image resserrée, cadrée sur le visage puissant et atone de Saul, joué par un comédien non professionnel, un poète hongrois , l'inoubliable Gëza Röhrig.

L'arrière-plan, flouté laisse deviner l'horreur des chairs, des corps, des lieux, des déjections de la souffrance et de la mort.

Torturé par une bande-son terrible, pleine de bruit , de fureur et de cris babéliens proférés dans toutes les langues du massacre de masse, le spectateur suit au plus près Saul, cet homme marqué d'une croix rouge dans le dos, dans une urgence, une violence, une tension perpétuelle. L' image, composée à partir des quatre clichés rescapés de Birkenau, fait littéralement sortir du noir les images sanctuarisées de la Shoah.

La mise à distance se fait aussi -et surtout - à travers la fable, le conte orphique et désespéré de ce film.

Saul, malgré l'urgence - le Sonderkommando va être à son tour exécuté, les photos de témoignage sont prises, les journaux accusateurs enfouis, mais il faut encore tenter de ralentir la mort en marche en faisant sauter le crématorium- prend la décision folle de « bifurquer », de passer toutes les frontières, tel Orphée, de transgresser la nécessité de l'action, celle du témoignage, et celle de sa survie elle-même pour sauver un enfant;

Un enfant mort.

Lui donner une sépulture, une cérémonie rituelle, un kaddish.

Cet enfant est son « fils » , le fils qu'il s'invente, lui le mourant en sursis, « à contre-courant du monde et de sa cruauté ».

Dans une lettre pleine d'empathie et de tendresse au réalisateur, l'historien s'incline devant cette forme innovante et intransigeante, ce respect de l'Histoire et l'audace d'une fiction à la fois immémorielle et d'une étonnante modernité.

Et nous, lecteurs-spectateurs, nous trouvons, dans sa missive, les clés de notre émotion et la mise en perspective qui nous permet de les tenir à distance.

De les sortir du noir.
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La proposition d'émancipation est constante chez Georges Didi-Huberman. Cela va au-delà de la recherche du savoir. Savoir le temps, le lieu, le nombre, savoir l'horreur. Oui, savoir. Mais comment se rendre en capacité de le formuler. de le dire. de pouvoir dire par un vouloir dire. Comment imaginer, s'il n'y a pas la volonté d'imaginer ? Comment activer la volonté ? La volonté de savoir.
Parler, dire, communiquer, donner forme, rendre corps au lieu, au temps, au nombre. Malgré tout.
Malgré le lieu, le temps, vécu malgré soi. Alors volonté. Acte de libération, acte d'émancipation. Lettre à Lazlo Nemes. Lettre à un jeune réalisateur. Dont le film « Le fils de Saul » sort en ce mois de novembre 2015 sur les écrans français. Il est toujours difficile de donner voix, corps, nombre, lieu à ce qui concerne, se rattache, touche au génocide dont furent victimes de nombreux peuples et communautés durant la seconde guerre mondiale. Difficile parce qu'il faut y faire face. Difficile parce que notre communauté européenne lui est contemporaine.
Difficile dès lors que l'on sort du cadre du témoignage. Mais l'histoire nous est à présent confiée. le temps du témoignage sera dans quelques années clos parce que les survivants ne seront plus là. Il restera les livres, les enregistrements. L'histoire, l'écho de l'histoire continuera. Il faut en parler, l'exprimer. Il faut comme le rappelle l'auteur dans son livre « essayer voir » en écho aux écrits de Primo Levi que l'art, la poésie, la raison nous aide à « déchirer » le lieu où ils ont été bannis. Déchirer pour donner passage au regard. Voilà pourquoi le cinéma, art de l'image, du mouvement de l'image, là où les images justement « prennent vie », le cinéma doit prendre ce risque, le porter, se soumettre et nous soumettre à cette épreuve. Et que nous puissions en parler, parler pour nous souvenir, bien sûr nous souvenir de ceux qui ont été engloutis dans la gueule de la bête immonde, mais nous souvenir nous rappeler ce qui a fait que malgré tout, ont subsisté des lueurs d'humanité. Ces lueurs ont pris bien des formes, mais toutes ont eu valeur d'actes de résistance, de différentes façons, de mille façons. C'est de cela de cette lueur qu'il convient de nous parler. Nous rappeler à l'ordre des lueurs. « Le fils de Saul » a provoqué une urgence pour l'auteur. L'urgence qui prend corps dans cette lettre. « À hauteur d'homme, à distance d'homme, » et donc à « égale distance ».
Voilà sans doute pourquoi ce film est à la fois l'épreuve et l'espoir.
Parce qu'à travers le le choix d'un objectif de 40 mm il nous fait vivre à la dimension de l'humain, parce qu'il nous place à ses côtés.
Pas de plan large, pas de plan qui surplombe, nous ne sommes pas du côté des miradors, pas du côté des chiens, des non-humains, nous nous tenons, grâce à celui qui porte la caméra sur l'épaule, comme Saul porte son fils, il nous tient, à travers son mouvement, son rythme, ses angles, ses bruits, sa peur, sa panique, son silence, il nous tient à côté de Saul.
Nous sommes acteurs et non voyeurs.
Nous devenons voyants. Et de voyants il nous revient à notre tour le devoir de témoigner.
Parce que le regard du cinéaste est celui de Saul, il est celui de celui qui se tient aux côtés de Saul.
Et notre regard est sur l'épaule de celui qui porte la caméra. Notre regard est le fils de Saul, il est Saul, il est l'égal regard. A la hauteur de l'humain.
l'auteur dit également la valeur de ces images. Ce que voient, ce que vivent, ce à quoi doivent survivre Saul et ceux qui se tiennent à ses côtés. Ce qui ne peut se dire en ce lieu, en ce temps. Qui ne trouve pas d'expression comme le visage de Saul. Une parole, un visage pétrifié. Alors ce film l'auteur choisit de lui accorder la valeur d'un conte – parce qu'il est et n'est pas fiction, qu'il n'appartient pas au rêve, qu'il n'est pas invention mais création - un conte comme un récit qui a valeur d'histoire commune, de passeur de mémoire. Un conte. Qui contient l'âme d'un peuple, d'une communauté, d'une humanité. Un conte et non une fable. Un conte comme une image qui nous fait « sortir du noir », un conte comme une lueur sauvegardée, conservée, transmise. Il y a beaucoup de symboles dans ce film. L'enfant mort, l'homme qui porte l'enfant, le fleuve, le franchissement du fleuve, beaucoup d'images venues de nos plus anciennes humanités.
Orphée, Moïse. Les voix sont là. Pour ma part je vois également Antigone, je vois la vallée des Rois. Mais Négatif d'images. Alors Sortir du noir pour voir. Voir la réalité de l'image.
Oui un conte. « Il ressemble à ces graines enfermées hermétiquement pendant des millénaires dans les chambres des pyramides, et qui ont conservé jusqu'à aujourd'hui leur pouvoir germinatif. » (Le conteur réflexions sur l'oeuvre de Nicolas Leskov).
Un conte, une épreuve, qui a valeur d'expérience et non plus d'événement seul.
Savoir bien sûr, mais connaître Saul, reconnaître Saul, l'autorité de Saul, de celui qui porte parole du conte, Saul qui porte l'enfant, l'enfant, l'enfant qui existe pour l'éternité. Alors je comprends le terme de conte, et me tiens aux côtés de Saul parce qu'un travail artistique comme celui de Laszlo Nemes me permet par l'intermédiaire de ce film de m'y tenir. La lettre de Georges Didi-Huberman commence par ces mots : « Cher Laslo Nemes, votre film, le fils de Saul, est un monstre. » oui un « Monstrare », un monstre qu'il faut montrer pour protéger la vérité et faire qu'elle ne s'efface jamais. Un film, le fils de Saul, une lettre : la première.
Un conte qui n'a pas vocation à hanter nos rêves, mais à nous permettre de faire face à nos cauchemars afin de les vaincre, à nous permettre de nous mettre en capacité de parler, de reprendre parole au moment même où les derniers témoins peu à peu disparaissent. Film émancipateur. Démarche émancipatrice. Là il était inimaginable de mettre des mots, apparaît une oeuvre d'art. Parce que malgré tout, des lueurs d'humanité ont survécu. « La leçon émancipatrice de l'artiste est celle-ci : chacun de nous est artiste dans la mesure où il effectue une double démarche ; il ne se contente pas d'être homme de métier mais veut faire de tout travail un moyen d'expression, il ne se contente pas de ressentir mais cherche à faire partager. L'artiste a besoin de l'égalité comme l'explicateur a besoin de l'inégalité. Et il dessine ainsi le modèle d'une société raisonnable où cela même qui est extérieur à la raison – la matière, les signes du langage – est traversée par la volonté raisonnable : celle de raconter et de faire éprouver aux autres ce en quoi on est semblable à eux » Jacques Rancière, la leçon des poètes, le maître ignorant, extrait.
Son prénom est : Saul.
Son nom ? Ausländer.
Saul Ausländer,
Saul l'étranger. Étranger au lieu, en un lieu où comme l'écrivait Primo Levi « la raison, l'art et la poésie ont été bannis », mais où ils ont pourtant résisté et survécu, malgré tout.
Même si je ne partage pas tout à fait avec l'auteur son angle de vue final concernant les derniers images du film, à savoir... (je ne vous le confierai pas, puisque vous verrez le film et que vous lirez cette lettre), je le remercie d'avoir partagé cette correspondance par laquelle il nous transmet ce qui a su le toucher, et ainsi nous permettre de rejoindre les images de Laszlo Nemes.

Astrid Shriqui Garain

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Georges Didi-Huberman est un philosophe dont une partie de ses livres traitent de la philosophie de l'image, mais pas que.

Parmi ces oeuvres, certaines concernent les images de la Shoah. Peut-être un hasard de son métier, le premier est peut-être "Images malgré tout", une analyse de quatre photos prises par des juifs du Sonderkommando à Auschwitz - le sens de l'image pour représenter la Shoah. le sens philosophique de ces photos, d'assez mauvaise qualité, est étudié dans tous les sens.

Puis il y au d'autres. le livre "Écorces" relate sa visite à Auschwitz avec une photo qui m'a beaucoup touché : une photo toute simple où on voit une clôture de barbelé et un oiseau par terre de l'autre côté et rien d'autre. de cette photo on peut imaginer qu'a pu représenter cet image pour un prisonnier du camp. Mais ça montre aussi l'empathie de l'auteur devant des images, en apparence, toute simples. On peut comprendre que l'auteur est personnellement concerné, par son histoire, par ce qui s'est passé dans ces lieux, il le dit dans un autre livre : "Éparses".

Ce livre est sorti juste après la sortie du film "Le fils de Saul" de Lazlo Nemes. C'est l'histoire d'un membre du Sonderkommando qui, au moment de vider une chambre à gaz des cadavres des juifs qui venaient d'être assassinés et de les porter aux fours crématoires, il a l'impression d'identifier le cadavre de son fils. Alors, à partir de cet instant, son objectif est de trouver un moyen de sortir le corps de son fils pour l'enterrer avec la présence d'un rabbin que récitera le Kaddish.

Il s'agit bien d'une fiction mais fondée sur la réalité de comment se passait l'assassinat des juifs dans ce complexe de la mort et de ce qui était l'activité des membres du Sonderkommando.

Attentif à l'image, rien ne lui échappe, et en particulier le choix du cinéaste de pratiquement tout filmer avec un objectif court de 40mm, ce qui oblige l'opérateur de se tenir proche de la scène et des acteurs et de se déplacer avec eux, la plupart du temps. Ça donne un effet terrifiant et très proche de la réalité, comme il le dit, d'ailleurs au tout début du livre.

Un livre tout court, à lire, juste après voir le film.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Cher Lászlo Nemes, me voici donc, pour finir, avec l'impression étrange qu'avec votre travail documentaire considérable, vous avez réussi à faire de votre film, non pas une reconstitution historique du Sonderkommando de Birkenau, mais un véritable conte cinématographique tirant sa logique de traditions littéraires à la fois très anciennes et très modernes.
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(p. 7-8)

Cher László Nemes,

Votre film, Le fils de Saul, est un monstre. Un monstre nécessaire, cohérent, bénéfique, innocent. Le résultat d'un pari esthétique et narratif extraordinairement risqué. Comment un film ayant pour objet le Béhémoth bien réel que fut la machine d'extermination nazie dans l'enclos d'Auschwitz-Birkenau en 1944 ne serait-il pas un monstre du regard des histoires que nous sommes habitués, chaque semaine, à découvrir dans les cinémas sous le nom de "fictions" ? Votre film est-il autre chose qu'une fiction ? Non, bien sûr. Mais c'est une fiction aussi modestement qu'audacieusement accordée au réel historique très particulier dont elle traite. D'où l'épreuve à la découvrir. J'ai eu quelquefois envie, non pas de fermer les yeux, mais de tout ce que vous mettiez en lumière dans ce film retourne, pour un temps si bref soit-il, au noir. Que le film lui-même baisse un instant ses paupières (ce qui arrive quelquefois). Comme si le noir pouvait m'offrir, au milieu de cette monstruosité, un espace ou un temps pour respirer, pour souffler un peu dans ce qui me laissait, d'un plan à l'autre, le souffle si court. Quelle épreuve en effet, que cette mise en lumière : Quelle épreuve que cette foule d'images et que cet enfer de sons rythmant inlassablement votre récit ! Mais quelle épreuve nécessaire et féconde !
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Comme Orphée, Saul se confronte à l'espace de la mort. Comme Orphée, il fait s'ouvrir la nuit en vouant toute sa vie à sortir du noir un seul être aimé. Comme Orphée, il échouera dans son geste pourtant miraculeux. .
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Sans doute la Shoah est-elle, irréductiblement, ce "trou noir au milieu de nous". Mais cela, loin de nous donner une réponse définitive, ne fait qu'ouvrir toute une série de questions irrésolues. Et d'abord la question- esthétique et éthique, psychique et politique -de savoir que faire devant ce "trou noir" , avec ce "trou noir". Que faire en effet? Laisser le "trou noir" nous miner de l'intérieur, muettement, absolument ? Ou bien tenter d'y faire retour, de le regarder, c'est-à-dire de le mettre en lumière, de le sortir du noir?
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L'image sort du noir : et c'est alors une image- panique. L'indistinction n'est pas une marque d'inattention, un défaut d'observation, voire un simple refus de regarder les choses en face : c'est un véhicule visuel de la peur.
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Georges Didi-Huberman vous présente son ouvrage "Faits d'affects. Vol. 2. La fabrique des émotions disjointes" aux éditions de Minuit. Entretien avec Jérémy Gadras.
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