Après un tome assez exécrable, voire ridicule, consacré à l'arc intitulé Shadowland, où Daredevil se retrouvait à la tête de la Main, plongeant ainsi encore un peu plus profondément dans les ténèbres, la collection « Daredevil (100% Marvel) » propose un tome de transition qui conclut la deuxième série de Daredevil avant de lancer la troisième.
On retrouve donc un héros meurtri, poussé à bout et méconnaissable, qui a tout plaqué pour errer sur les routes désertes des Etats-Unis. En propulsant son héros loin de New York,
Andy Diggle extrait Daredevil de son décorum habituel et invite à suivre un personnage sans véritable but, qui a raccroché les gants. En croisant une bande de Rednecks dans un bled paumé qui cache bien des secrets, Matt Murdock va cependant vite être rattrapé par son passé.
Ce scénario qui montre un ancien justicier faisant le ménage dans une ville pourrie afin de secourir un innocent n'a donc rien de vraiment original et l'on peut même se demander s'il s'agit là d'un récit de Daredevil. Matt Murdock est certes obligé d'affronter ses propres démons, mais au niveau du look (sans costume et mal rasé), de l'ambiance et du décor, cela n'a rien à voir avec le Diable Rouge de Hells Kitchen.
Visuellement,
Davide Gianfelice avait déjà fait de l'excellent boulot sur Northlanders et ne démérite pas non plus sur cette saga, même si l'on regrette un peu l'ambiance sombre et prenante des rues de Hells Kitchen.
Bref, ces quatre épisodes marquent la fin d'une ère, dont on retiendra surtout l'incroyable arc proposé par
Brian Michael Bendis et
Alex Maleev, ainsi que la suite livrée par
Ed Brubaker et
Michael Lark.
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