Seize variations en terreur majeure.
En effet, c'est vraiment un bon recueil et
Alain Dorémieux a bien choisi sa palette d'écrivains. On y trouve des grands noms du Fantastique et de la SF, certains plus populaires en ce qui concerne le lectorat français. Bien sûr, quand divers auteurs sont réunis au sein d'un même ouvrage, nous serons toujours plus séduits par l'un que par l'autre. Mais il faut admettre qu'ici, lesdits auteurs sont au moins de qualité équivalente et se tiennent bien compagnie. Chacun explore à sa façon l'un de ces territoires de l'inquiétude, le titre du livre qui, pour une fois, ne ment pas. Chacun avec son style, ses mots, ses fantasmes et ses angoisses. En quelques phrases sur les pages grisées de cette vieille et unique édition, j'étais attrapée et je voulais la fin pour pouvoir recommencer avec l'histoire suivante en me demandant ce que l'auteur aurait bien pu imaginer. Ils sont d'ailleurs tous présentés en fin d'ouvrage ce qui est toujours bienvenue dans un recueil de nouvelles, mais parfois oublié…
Quant à moi, la nouvelle que je ne risque pas d'oublier, c'est Les longs couteaux de la nuit de
Daniel Walther qui éclate dans une sorte d'apothéose hallucinée et parfaitement maîtrisée. Toute aussi crue, mais pour une raison différente, l'idée de la groupie obsessionnelle de
Henry Slesar avec Prez est vraiment excellente. Ellen en son temps, de
Charles L. Grant est poignante au-delà de l'horreur. Bref, la diversité est à l'honneur.
J'ai passé un bon moment avec ces histoires horribles.