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EAN : 9782020131254
380 pages
Seuil (01/03/1992)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Ce livre traite d’un Mallarmé peu commenté : l’épistolier, auteur d’une volumineuse Correspondance, et le journaliste qui créa La dernière mode, gazette éphémère et mystérieuse décrivant les nouveautés de la vie parisienne. Il nous a semblé que, sous ce double masque, se trouvait un chef-d’œuvre occulté. L’idée rebattue du poète contraint de gagner sa vie avait des racines trop tenaces, pour que s’excite outre mesure la curiosité de la critique sur les frivolités de... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’espace intime de l’amitié, le crayon de l’improvisation et l’air amical donnent tout autant aux détails, qu’on a besoin de croire véridiques, une certaine aération, de sorte que, entre la fable d’un mensonge esthétique et l’histoire, la lettre à Verlaine baigne dans une espèce de flou, qui n’a pas grand-chose à voir avec une pure information. Nous aurons l’occasion de constater que ce mensonge dissimule tout autant le désir de vengeance à l’égard des contemporains, non seulement indifférents à l’art, mais aussi incapables de lire autre chose qu’un journal ordinaire. Dans cette perspective, la vengeance du poète pouvait consister en ceci : faire un journal qui serait le travestissement d’une véritable œuvre d’art, mais en présence de laquelle le philistin sera pris en flagrant délit d’incapacité de lecture, s’il oublie que le goût hérité de « tenir une plume » sert à l’écrivain « pour autre chose qu’enregistrer des actes » : le souci majeur du poète étant, comme il le dit dans Variations sur un sujet, d’enregistrer, dans le « suspens vibratoire » de « la suite ordinaire », l’air circulant entre les mots qui résonnent, sur son passage, comme des « parois de grotte ».
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L’anglo-saxon et la langue d’oïl avaient ceci de particulier que, déjà au moyen âge, ils avaient atteint une « période de croissance naturelle », de sorte que leur alliage ne pouvait « s’opérer qu’avec la plus grande difficulté », voire par des « défaites, victoires et combats », nécessaires à deux forces vivantes qui s’affrontent dans le langage, tout comme les hommes sur un champ de bataille, car le langage,
[...] distinguant l’homme du reste des choses, imitera encore celui-ci en tant que factice dans l’essence non moins que naturel ; réfléchi, que fatal ; volontaire, qu’aveugle.
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La science opère sur des mots « isolés », « immobiles » ou sur une « transformation, corrompue ou élégante, de parlers antérieurs », oubliant que le mot « emprunte » sa propre vitalité aux images de la vie. Toute la différence est là, car
[...] le Langage, chargé d’exprimer tous les phénomènes de la Vie, emprunte quelque chose ; il vit [...] Les mots, dans le dictionnaire, gisent, pareils ou de dates diverses, comme des stratifications : vite je parlerai de couches.
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