D'une large écriture, quelques mots qui prennent toute la page : "Pour le gentil Christian avec des bises sincères". Suit la signature : Paulette Dubost, ornée d'une belle petite fleur.
Et à ses mots, je revois l'actrice déjà âgée avec qui j'ai échangé tant de souvenirs de cinéphile, retrouvés dans son livre, évoqués tant de noms qui ne disent plus rien à personne.
C'est un peu brouillon sans chronologie, les anecdotes sont souvent croustillantes, parfois on regrette même qu'elle se soit laissée aller à des indiscrétions trop crues, trop intimes. Mais c'était tout Paulette Dubost, franche, joyeuse, libre, forte d'un toupet incroyable et terriblement attachante aussi.
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Dans Berlin, des haut-parleurs gueulaient à tous les coins de rue, comme dans Le Dictateur de Chaplin. A chaque discours, la vie se figeait. Plus un mouvement. Les trams, les gens, tout juste s'ils n'étaient pas pétrifiés. Quand les discours commencaient, il fallait s'arrêter et tout laisser en plan. Rester immobile, écouter les aboiements.