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Henry James (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782756013978
47 pages
Delcourt (04/03/2009)
3.32/5   25 notes
Résumé :

Une jeune gouvernante est engagée pour s'occuper de deux adorables enfants, Miles et Flora, délaissés par leur oncle. Alors qu'elle se réjouit de ce nouvel emploi, elle aperçoit à plusieurs reprises une présence inquiétante dans le château. On lui révèle qu'il s'agit de Quint, un ancien valet... mort l'année précédente !

Un second spectre apparaît bientôt, tandis que les enfants s'avèrent bien moins innocents qu'il y paraît...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
je viens de lire les deux critiques enflammées sur cet album !!!!! à priori ces deux babeliotes ont lu Henry James, le roman .
Désolé pour Hervé Duphot, mais je n'ai pas apprécié le ton de cette bande dessinée qui a le seul mérite de pouvoir en 48 pages, abréger une lecture fastidieuse du fait de la niaiserie et la préciosité de cette époque dépassée.
Je pense que l'auteur a très bien retranscrit les propos du sieur Henry JAMES(1843-1916), pas facile d'illustrer ce roman pour laisser le lecteur seul avec son hésitation entre interprétation rationnelle ou surnaturelle
du récit, mais le contenu de ce roman est pour moi, sans intérêt.
Aucun suspens, même pas un ptit stress
seul avantage la vitesse :-)
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"Je me crois libre de toute superstition de modernisme, d'aucune illusion qu'hier diffère profondément d'aujourd'hui ou différera de demain, mais je considère qu'aucune autre époque ne possède des romans de sujet aussi admirable que le Tour d'écrou..." (J.L. Borgès)

Ce roman fantastique m'a emballé et les cent quatre-vingt-dix pages du poche ont été expédiées en moins de deux jours. Dans un style raffiné, avec un sens de la tension graduelle, de l'ordonnance concise, ceci pour la forme, et un regard intuitif sur l'enfance assez retenu pour autoriser l'ouverture aux interprétations, ainsi qu'une sensibilité aux théories psychiques du tournant du siècle (1898), ceci pour le thème, Henry James donne à cette longue nouvelle l'étoffe du chef-d'oeuvre, de la référence.

Le prologue recourt à une mise en abyme : durant une veillée de Noël, un vieil homme, Douglas, inspiré par l'anecdote d'un hôte qui évoque la vision d'un fantôme par un enfant terrorisé, rapporte qu'il détient dans un tiroir sous clés le manuscrit impressionnant d'une jeune institutrice, dont il a été amoureux, qui narre un cas semblable, à la différence qu'il s'agit de deux enfants : "Il n'y a jusqu'ici que moi qui l'aie jamais su. C'est par trop horrible."

Le Tour d'écrou est le récit à la première personne de cette femme entrée au service d'un séduisant et mystérieux oncle et tuteur de deux enfants orphelins, Flora et Miles, qui vivent éloignés de lui dans un manoir en compagnie d'une gouvernante Mrs Grose. La seule condition de l'emploi bien rétribué pour s'occuper des enfants est de ne pas troubler l'oncle pour quoi que ce soit et de résoudre elle-même les difficultés.

Flora et Miles paraissent d'emblée merveilleux aux yeux de la nouvelle préceptrice, bien que le jeune Miles ait été renvoyé du collège pour une raison inconnue. Puis l'institutrice est confrontée à des visions inquiétantes, l'ancien valet décédé Quint lui apparaît en haut d'une tour de la demeure puis derrière une fenêtre. Elle se confie à Mrs Grose qui l'informe de ce qui s'est passé à Bly avant elle. Surviennent d'autres événements bizarres, les apparitions de la préceptrice précédente, Miss Jessel, morte également, puis le comportement suspect des enfants, qui font supposer à la narratrice qu'ils voient eux aussi les spectres et feignent l'insouciance.
Les révélations de Mrs Grose sur les disparus – Miss Jessel et Quint avaient une liaison – induisent un jugement pernicieux sur leurs relations avec les enfants. La pauvre femme épouvantée se refuse néanmoins à contacter l'oncle car elle y verrait faillite de sa mission mais elle tient à protéger les enfants de l'horreur.

James ne joue pas de l'épouvante grossière, il opte délicieusement pour la suggestion, le frisson vient moins de la présence des spectres que du désordre secret qui en résulte: "... j'ai l'impression de pouvoir mieux rendre ces bizarreries en montrant presque exclusivement la façon dont elles sont ressenties, en reconnaissant comme leur intérêt principal quelque impression fortement suscitée par elles et intensément subies." (H. James)

Le lecteur est amené à s'inquiéter pour la narratrice, pour les enfants, puis à douter de tout tandis que monte l'intensité du drame : les enfants sont-ils corrompus, la préceptrice est-elle saine d'esprit ?

Si la lecture fut rapide, elle laissa place à maintes interrogations lors de l'achèvement. Vient l'interprétation, tout aussi délicieuse, où l'on se plonge tour à tour dans les commentaires abondants, issus de la psychologie, de la psychanalyse et de la critique littéraire, qui accompagnent ce récit étrange et fantasmatique.

[...]

Cette analyse nous a conduits loin, et je reste largement en retrait des implications et interprétations tenant à la psychanalyse pédiatrique qu'autorise ce roman et pour lesquelles il peut représenter un magistral cas clinique, avec les considérations taboues et irrecevables de l'époque, l'homosexualité et la pédophilie : les fantômes et la folie de l'institutrice permirent à James de mettre les choses à distance, tandis que Freud recevait un accueil insultant à la publication de ses trois essais sur la théorie sexuelle en 1905.

Sans oublier que le tour d'écrou reste une oeuvre artistique avec des personnages qui obéissent aux choix esthétiques de l'auteur. Il serait réducteur de n'y voir qu'un cas pathologique, car Henry James sait à merveille nous entraîner dans son jeu et l'essentiel de notre plaisir est là.

Compte-rendu complet sur Marque-pages (ce-dessous)
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Quand on voit ma note c'est que ce n'est pas terrible! Bref, je n'ai pas aimé, déjà j'ai eu beaucoup de mal avec le roman de James, la BD n'a rien arrangé. On dirait que M. Duphot, scénariste et dessinateur, s'est pris les pieds dans le tapis.
Le texte est ce qu'il est (pour moi ce n'était pas utile d'en faire une BD), au lecteur de s'imaginer l'espace et les personnages, mais, ici, la représentation qui peut, très bien, être acceptable par d'autres, ne l'est pas par mes soins car cela ne colle pas. Il y a décalage entre le texte et les dessins ou les dessins ne sont pas ou plus représentatifs de ce qui est écrit ou, même, ne correspondent plus avec l'ambiance délétère, la peur de l'histoire. C'est du moins ce que James voulait, me semble t-il.
Chacun son style, ce que je respecte, cependant, là de même, je ne suis pas entré dans l' à-peu-près du crayon. Certes d'autres dessinateurs y arrivent, même bien, pas ici.
Je suis, par respect, allé jusqu'au bout (ouf!).
Je regrette pour Hervé Duphot. Il fera, certainement, mieux la prochaine fois
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Ayant répondu positivement à une annonce pour un emploi de gouvernante auprès de deux orphelins délaissés par leur oncle, Miss Griffin rejoint le domaine de Bly, une vaste propriété isolée dans la campagne anglaise. La jeune femme est cependant victime d'étranges apparitions, dont celle d'un ancien valet nommé Peter Quint. Outre les silhouettes effrayantes, c'est également le comportement de plus en plus suspect des enfants qui l'inquiète.

Salué entre autres par Oscar Wilde, le Tour d'écrou d'Henry James est considéré comme une référence en matière de récits fantastiques. Déjà transposé à l'opéra et au cinéma, ce roman paru pour la première fois en 1898 a maintenant dégoté une place au sein de cette collection Ex-Libris de Delcourt qui a pour ambition d'adapter de grands classiques de la littérature.

La couverture donne immédiatement le ton, du regard ambigu des enfants à l'atmosphère angoissante dégagée par le manoir au loin, en passant par cette personne qui se dirige inéluctablement vers ce lieu qui n'inspire rien de bon. En guise de prologue à la lecture du journal de la gouvernante, le narrateur installe une ambiance «coin du feu» qui attise habilement la curiosité de son audience. Arrivé dans le vif du sujet, l'histoire de Miss Griffin va continuellement s'amuser à faire douter le lecteur, non quant à sa qualité, mais concernant la manière d'interpréter les faits qui s'y déroulent. Prolongeant cette incertitude au-delà de la dernière planche, Hervé Duphot abandonne finalement le bédéphile dans une position bien inconfortable, le cul entre deux chaises. Jouant la carte du surnaturel tout en laissant la porte ouverte à une explication plus cartésienne, l'auteur fait également monter le suspense au fil des pages. Chaque fait étrange (spectres, bruits, comportements douteux) augmente la pression psychologique à laquelle est exposée la jeune femme, illustrée par la métaphore de cet appareil de torture moyenâgeux qui à chaque tour d'écrou augmente la douleur de sa victime.

Graphiquement, le style classique d'Hervé Duphot (Hanté, avec Christophe Bec) sied assez bien à l'esprit du récit et fait parfaitement ressortir l'ambiance victorienne de l'époque. le manque de caractère de la mise en images empêche cependant le dessin de se mettre au diapason de l'intensité du scénario.

Au final, ce one-shot très prenant fait ressortir les qualités de l'oeuvre originelle, sans pour autant proposer un graphisme susceptible de lui conférer une dimension supplémentaire.
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Cet album est arrivé chez moi à l'occasion d'un désherbage de ma bibliothèque et suite à un billet vu dans le cadre du challenge « la BD de la semaine ». le graphisme me plaisait, ainsi que la possibilité de retrouver l'atmosphère d'un roman d'Henry James m'ayant autrefois bien plu… le récit commence, comme c'est souvent le cas dans ce genre d'histoires troublantes, par une conversation au coin du feu. Afin d'impressionner son auditoire, quelqu'un va raconter ce qu'il a entendu quelqu'un d'autre rapporter. A son auditoire d'y croire, ou non. Il est alors question d'une jeune gouvernante, ayant été engagée pour s'occuper de deux enfants, orphelins, dont leur oncle ne veut pas entendre parler. Miles et Flora sont adorables, mais la jeune femme ressent des présences, et un jour elle aperçoit un homme inquiétant roder autour du château. Il ressemble à Quint, un ancien valet, mort récemment. Un autre fantôme rode et l'attitude étrange des enfants commence à troubler leur gouvernante… Je gardais un souvenir assez flou du roman d'Henry James mais il m'a semblé que cet album manquait de densité. J'ai été surprise également de la fin. Je me suis même demandée si il s'agissait d'un premier tome, c'est dire. Cette lecture a eu cependant la bonne idée de me rappeler combien j'avais autrefois aimé me plonger dans les romans d'Henry James et m'a donné envie de reprendre où je m'étais arrêtée. Vais-je commencer une liste bouquinerie ? Possible.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je vois encore le large visage de Mrs. Grose, tandis qu’elle pénétrait le sens de mes paroles.

« À Harley Street ?

— À Harley Street !

— Eh bien ! mademoiselle, vous n’êtes pas la première, et vous ne serez pas la dernière, non plus.

— Oh ! répondis-je, en réussissant à rire, je n’ai pas la prétention d’être la seule. En tout cas, mon autre élève, à ce que j’ai compris, arrive demain ?

— Pas demain, mademoiselle, vendredi. Il arrivera comme vous, par la diligence, sous la surveillance du conducteur ; on lui enverra la même voiture qu’à vous. »
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La Sage-femme du roi de Hervé Duphot et Adeline Laffitte aux éditions Delcourt https://www.lagriffenoire.com/la-sage-femme-du-roi-one-shot-la-sage-femme-du-roi.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsdelcourt
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