Michael Lamont est infirmier et travaille aussi comme substitut sexuel à la clinique Nouveaux Horizons, avec Jack Halloran (dont nous avons fait la connaissance dans le premier tome de la série, "Les ennuis riment avec Tony"). Michael a l'aide et l'assistance aux autres ancrés en lui et plus le patient est abimé, plus ça réveille son envie d'aider. Il rêve cependant du grand amour et passe son temps libre à lire des romans de science-fiction, notamment ceux de J.C. Guise, son auteur favori qu'il a découvert adolescent.
A 18 ans, James Gallway, paraplégique suite à la polio, a écrit un best-seller de science-fiction pendant qu'il était alité à cause d'une pneumonie, trouvant dans l'écriture la force de lutter et de survivre. Mais plus de 10 ans et quelques autres romans plus tard, le succès n'est plus au rendez-vous et sa carrière est en déclin. Seul, traumatisé par son enfance et l'abandon de sa mère, échaudé par la seule relation qu'il a cru avoir, il s'enferme dans la solitude. Forcé par son attachée de presse, il accepte une séance de dédicaces.
Quand Michael rencontre son idole lors de cette séance, l'attraction est immédiate. Mais James l'éconduit à plusieurs reprises, refusant de croire que quelqu'un d'aussi parfait à ses yeux que Michael puisse s'intéresser à lui. Jusqu'à ce que...
Leur relation est belle, tendre, et ce qu'à vécu James est absolument horrible. le fonctionnement de Nouveaux Horizons et Jake sont au coeur de ce tome et permettent de mettre en lumière le rôle des assistants sexuels, qu'on soit pour ou contre. L'auteur glisse entre les chapitres quelques extraits du nouveau roman de J.C. Guise "Cyanure Sentimental" et si elle décide de l'écrire, je le lirais avec plaisir !
Par contre, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander, tout au long du roman, si l'attirance de Michael n'était pas due en grande partie à une sorte de déformation professionnelle, l'explication qu'il donne à son amie Marnie ne m'ayant pas totalement convaincue... et je n'ai toujours pas retrouvé l'humour du premier tome, même si le sujet abordé s'y prêtait moins.
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Les gens partent.
James savait qu’il devait prendre une décision. Il pouvait continuer à repousser Michael et se préserver de la possibilité de souffrir. Ou…
Seigneur. De qui se moquait-il ? Il était déjà si profondément attaché qu’il souffrirait de toute façon si Michael s’en allait maintenant.
Il n’y avait pas de décision à prendre, en fait. Lorsque contre toute attente le miracle se produisait, que le vaisseau spatial atterrissait pour vous et que la passerelle descendait, vous montiez. Fin de l’histoire. Peu importait que vous terminiez dans l’estomac d’une créature ou que vous soyez emporté dans un voyage vers les étoiles. Certaines choses valaient le risque.
Peut-être que la vie dépassait vraiment la fiction. Quelques heures plus tôt, il était passé par l’un des moments les plus sombres de sa vie et, maintenant, il faisait l’expérience de la sérénité la plus heureuse et la plus incandescente. De la joie.
S’il vous plaît. Seigneur, laissez-moi avoir ça, au moins pendant un temps.
James embrassa Michael dans le cou et s’endormit enfin.
Michael se frotta la poitrine. Parfois, il pouvait réellement sentir cette partie de son cœur, comme un petit espace à part où il gardait son amour pour ses patients.
— Je n’ai pas l’impression de faire quelque chose avec un autre homme, ce n’est tout simplement pas la même chose. Ce que je fais pour mes clients concerne… mon travail. Guérir. Donner. Certains des hommes avec lesquels je travaille sont tellement… brisés, vous voyez ? Et je veux juste les aider.
— Et ce n’est pas ce que vous faites avec votre écrivain en fauteuil roulant ?
Marnie semblait sceptique.
— Non, dit fermement Michael. James est… fort et tellement brillant. Et il est beau et… il me possède entièrement – la part de moi que je donne et celle que je garde juste pour moi. Quand je suis avec lui, il s’agit de moi, enfin, du fait de vivre ma vie, d’être complet, d’avoir ce que je veux et ce dont j’ai besoin, d’avoir un amour qui m’appartient. Il est fait pour moi. Bon sang, je ne peux même pas vous l’expliquer, alors comment pourrais-je l’expliquer à James ?
— Eh bien, poussin, il va falloir que vous essayiez, dit Marnie avec sagesse.
Le sourire de Michael se fit si doux que James décida de ne pas ajouter de sucre dans son thé.
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