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EAN : 9782226238375
400 pages
Albin Michel (04/01/2012)
3.48/5   24 notes
Résumé :
Kamal Jann, Syrien de 40 ans, avocat d’affaires à Manhattan, est un mystère. Sa réussite professionnelle recouvre son drame : son oncle, chef des services de renseignements syrien, homme redoutable et redouté, a fait tuer ses parents quand il avait 12 ans, mais il a aussi financé ses études à New York. Quand, début septembre 2010, la CIA l’avertit que son frère djihadiste, resté en Syrie, va commettre un attentat terroriste à Paris, Jann comprend qu’il va devoir cet... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Tous les acteurs et les événements de ce roman tentaculaire se croisent et s'imbriquent entre Liban, Syrie, Israël, France et Etats-Unis.
Meurtres, par torture ou empoisonnement, manipulation des services secrets, inceste, trahison entre les membres d'un même clan les Jann, se succèdent si l'on peut dire, avec naturel, dans le cadre de ce roman foisonnant et passionnant de bout en bout.
La plupart des protagonistes ne savent plus, à force de ruses, de confiance trahie dès l'enfance, de mensonges envers les autres et envers soi-même, où ils en sont vraiment. Ils se débattent dans les rets d'un filet qui les enserrent de plus en plus étroitement.
Tous pensent plus ou moins pouvoir influer sur le cours des événements, tirer les ficelles et dominer le jeu. Tous finissent, à des degrés divers, trompés, floués si ce n'est tués.
Il semble que l'on assiste, dans ce paroxysme, à la fin d'un monde où ces familles qui ont tenus jusque là le pouvoir ont atteint un stade de pourriture qui ne peut qu'entraîner leur chute.
Dominique Eddé d'origine libanaise connaît parfaitement l'imbroglio moyen-oriental et avec ce roman nous permet d'en saisir quelques enjeux et surtout d'en mesurer la complexité.
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Tout, vous trouverez tout dans ce roman !
De l'actualité, dont les faits évoqués résonnent tellement forts avec les évènement se déroulant depuis plusieurs mois au Moyen-Orient, des histoires familiales où le sordide et l'incroyable se disputent tout à tour la vedette mais aussi des portraits très bien plantés de personnages multiples et variés dont les femmes n'ont, pour une fois, pas le meilleur rôle.
C'est violent, dérangeant mais tellement bien raconté que le plongeon dans ce monde terrible s'opère sans douleur et traumatisme.
Une fois le roman achevé, on réalise combien notre vie de petit français ponctués par les sondages quotidiens d'intentions de vote pour les présidentielles est bien calme et ordonnée !
A lire absolument pour saisir les enjeux de ce qui se joue au-delà de nos mers et de notre territoire et pour secouer quelque peu notre univers si paisible !
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Écrit en 2010, ce livre nous plonge dans le chaos actuel du Moyen-Orient en proie aux luttes fratricides pour le pouvoir et aux querelles intestines basées sur les différentes convictions religieuses. Ces conflits qui s'exportent hors des frontières, déchirent également la diaspora qu'elle soit établie en France ou aux USA.
Kamal Jann, syrien devenu un brillant avocat d'affaires à Manhattan appartient à l'un des ses clans dirigeants où chacun manipule et est manipulé, où la trahison est omniprésente et la répression féroce. Contraint de servir la CIA pour tenter de sauver son frère, rattrapé par son passé tragique, il se retrouve piégé dans la spirale de la violence où les femmes se révèlent aussi cyniques et dures que les hommes.
Englué dans cette toile d'araignée sanglante, comment échapper à la schizophrénie, à la folie ?

L'auteur – Dominique Eddé – est une franco-libanaise, née dans une des grandes familles de Beyrouth. Elle connaît donc particulièrement bien la région et les milieux dans lesquels elle situe son récit. Son écriture est à leur image : tout à la fois chahutée et lyrique. Sautant de Damas à Beyrouth, de Paris à Manhattan, elle passe sans cesse du dialogue au monologue intérieur. Un regard lucide sur les espoirs déçus du fait des contradictions qui agitent le monde arabe.
Lien : http://clubdelecture.tubize-..
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« Un très beau livre, superbement écrit, avec une plume trempée dans la précision du trait, la justesse du regard, le talent du croquis, sans toutefois renoncer à la complexité de la pensée qui le sous-tend…Cette fresque puissante met à nu les relations entre pouvoir et famille, entre corruption et réspression, éclaire d'un jour nouveau ce qu'on croyait savoir de la Syrie et du Moyen-Orient. »
Georgia Makhlouf, le Huffington Post.






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Meurtres, séduction, machinations, luxe, terrorisme, complots, froideurs des esprits et des consciences sont le coeur de ce roman dont la trame se situe entre Moyen-Orient, capitales européennes et Etats-Unis. Kamal, avocat brillant, est au centre de ces joutes de pouvoir entre grandes familles et personnages influents. Comment un brillant esprit va-t il se sortir d'une enfance désastreuse et de ce bain de mensonges et de tractations meurtières ? Assez mal, d'après moi. Ce roman tentaculaire m'a happée, même si j'ai parfois eu du mal à me repérer dans les rôles des différents protagonistes. Mais ceci est à l'image de l'imbroglio de la question du Moyen-Orient...
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critiques presse (6)
Lexpress
17 avril 2012
Le roman de la Libanaise Dominique Eddé dégage un parfum de John le Carré ou de Graham Greene. A cette réserve près qu'elle lui imprime peu à peu une tournure dostoïevskienne, s'attachant au secret de ses personnages […] plutôt qu'aux ressorts des situations.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
02 avril 2012
Kamal Jann commence comme un roman d’espionnage, où la trahison est le moteur de l’intrigue, devient une fresque familiale […], puis mue en tragédie grecque […].
Lire la critique sur le site : Liberation
LeMonde
23 janvier 2012
Avec Kamal Jann, thriller polyphonique, le lecteur va et vient de New York à Beyrouth en passant par Damas, capitale du silence, nerf central du récit, avec détours par Hama ou Palmyre, ces hauts lieux de tortures et de massacres perpétrés, hier comme aujourd'hui, par la soldatesque syrienne et ses affidés.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
23 janvier 2012
Dominique Eddé conduit son lecteur d'une main de fer. Retournements, rapidité, tension constamment attisée : elle donne à Kamal Jann toutes les séductions d'un roman d'espionnage, mais sans jamais vouloir s'y arrêter, laissant la spirale de son intrigue s'enfoncer dans des zones obscures, qui outrepassent le genre.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
23 janvier 2012
On évolue dans le monde du roman d'espionnage, avec son luxe, sa géographie réduite à des noms de grandes villes, ses hommes brillants qui sont des tueurs, ses femmes dont l'érotisme extrême est une arme, ses machinations et ses hommes de main, ses explosions de cruauté et ses disparitions, car dans ce monde de duperie et de tension, chacun au fond n'est qu'en sursis.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
04 janvier 2012
Comment passer de l'archaïque au moderne, des puissances des ténèbres aux lumiè­res timides de la démocratie ? A travers un héros schizoprène au comportement insaisissable, Dominique Eddé donne de visionnaires aperçus historiques, tout en traçant des sentiers fous qu'on parcourt effrayé et fasciné à la fois.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
p 62 63 Vue du dehors, Damas est un livre fermé, à la reliure ordinaire. Une ville voilée. Il faut, pour la voir un peu, l’entrevoir beaucoup. Pousser une porte après l’autre. S’asseoir. Attendre. Entrer en captivité. Le temps se divise au fur et à mesure.
(...) A Damas tout se tient et s’emboîte, le vide et le plein, le noir et le blanc, la nacre et le bois. Il y a partout un endroit qui fuit : de la vie à la mort, de la mort à la vie. L’une renforçant l’autre.

p 64 Madar aime par-dessus tout les rigoles de lumière. Ses lignes brisées. Son or pris au piège des murs et des volets. Elle aime le règne simultané du soleil et de l’obscurité. Ensemble ils donnent à l’ombre le statut d’un jardin.
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Kamal.... est pris de vertige. Pas le vertige de la tête qui tourne. Pas celui que l’on ressent à l’appel du vide. Ni celui que déclenche un handicap physique ou le grand âge. Non. Un vertige mental, froid, glacé, qui provient d’une tête terriblement claire ; d’une conscience menée jusqu’à sa perte. Une conscience retournée contre elle-même, contre sa prétention à faire exister le monde. p 17
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Wafa, qui était très silencieuse, depuis la mort de son père, laissa tomber son couvert : «Elles sont d’un autre âge, ces visites de condoléances !»
«Moi qui suis d’un autre âge, répliqua sa grand-mère, je vais te dire une chose ! Si l’on s’en prend un jour aux visites de condoléances dans nos pays, ce sera l’effondrement général. La fin de tout.(...) Une visite de condoléances, ma petite-fille, cela apprend à vivre, à se tenir. A oublier le mort. Eh oui, c’est comme ça ! Il faut oublier pour se souvenir.
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p 73 Sa tante l’avait prévenue, au premier jour de son installation à Damas. «A Beyrouth on apprend à garder la parole quand on vous la donne, ici on apprend à se taire, en apprenant à parler.»
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"s'il fallait à tout prix trouver un terme clinique pour vos décrire... (...) J'inventerais un mot, poursuivit le psychiatre. Je dirais que vous êtes un fou moderne (...) Un homme qui incarne la vision et l'impasse... Le temps moins l'espace... La vie moins la réalité... Le monde sans un endroit pour dormir... Un homme explosif"
(p. 445)
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Videos de Dominique Eddé (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dominique Eddé
Augustin Trapenard organise une rencontre exceptionnelle entre Delphine Horvilleur et Dominique Eddé pour évoquer la situation au Proche-Orient. Toutes deux s'interrogent sur la possibilité de maintenir le dialogue au milieu du chaos depuis le 7 octobre 2023. Une question que s'est déjà posée Delphine Horvilleur dans son livre Comment ça va pas ? publié chez Grasset. Depuis le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l'auteur, comme tant d'autres, a vu son monde s'effondrer. Elle, dont la mission consiste à porter sur ses épaules la souffrance d'autrui et à la soulager par ses mots, se trouve soudain en état de sidération. Dans la stupeur, elle écrit alors ce petit traité de survie qui interroge ses fondements existentiels. Le texte est composé de dix conversations, réelles ou imaginaires : avec sa douleur, avec ses grands-parents, avec la paranoïa juive, avec Claude François, avec les antiracistes, avec Rose, avec ses enfants, avec ceux qui lui font du bien, avec Israël, avec le Messie. Sa manière si particulière d'entrelacer l'intime et l'universel, l'exégèse des textes sacrés et l'analyse de la société, la gravité et l'humour, transforme progressivement le déchirement en réparation, la fièvre en force et le doute en espoir. Une lumière dans la nuit pour tous ceux qui refusent de se laisser déshumaniser par la haine.
Dominique Eddé, écrivaine, romancière et essayiste libanaise a également donné son point de vue, elle qui a fait du Moyen-Orient le sujet clef de ses ouvrages.
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