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The Book of Ivy tome 1 sur 3
EAN : 9782371020351
345 pages
Lumen (05/03/2015)
4.23/5   2691 notes
Résumé :
Je m'appelle Ivy Westfall, et je n'ai qu'une seule mission : tuer le garçon qu'on me destine, Bishop, le fils du président. Je me prépare pour ce moment depuis toujours. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes, car les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche...
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Critiques, Analyses et Avis (718) Voir plus Ajouter une critique
4,23

sur 2691 notes
[Chronique rédigée en mars 2015, quelques jours après la sortie]

Aaaaattention les yeux… voici le plus mauvais livre de l'année !

Je ne suis pas du genre à m'esquinter la santé à lire des trucs nullissimes jusqu'au bout, et encore moins à venir cracher mon venin sur la toile après, non, vraiment, il y a trop de bons livres qui m'attendent et je ne vois pas l'intérêt d'ajouter mon poison à celui des trolls qui le déversent déjà à foison — MAIS !

Mais The Book of Ivy récolte depuis sa sortie il y a un mois toutes les louanges possibles et imaginables sur les blogs et les plateformes de critiques (voir les pages Babelio, Booknode, Goodreads…), ce qui me rappelle un peu le phénomène Twilight, qui n'a commencé à se faire basher qu'à partir du moment où, le tsunami aidant, d'autres personnes que des midinettes de 14 ans se sont mises à le lire. Or, de voix discordante sur The Book of Ivy, pour l'instant, je n'en trouve pas. Alors me voilà.

Acheté à l'inauguration du salon du livre après avoir lu les 30 premières pages sur place et donc sachant déjà que c'était consternant — faut-il que j'aime me faire du mal — ce livre n'a eu de cesse d'aggraver son cas. Mais pourquoi je l'ai acheté, ce machin écrit avec les pieds ? D'abord parce que la couverture, très efficace, couplée avec le pitch, semblent crier « KICKASS ! ». Ensuite, une curiosité morbide m'a poussée à vouloir vérifier que le résumé et les premières pages se réalisaient effectivement. Car voyez-vous, c'est le problème numéro 1 de ce livre : dès la quatrième de couverture, on sait tout ce qu'il va se passer. Je vous la copie-colle :

"Voilà cinquante ans qu'une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. (…) des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd'hui, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contraints de s'épouser, chaque année, lors d'une cérémonie censée assurer l'unité du peuple.
J'ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m'appelle Ivy Westfall, et je n'ai qu'une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu'on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.

Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d'amour torturée (CORRECTION : gnangnan), thriller psychologique (CORRECTION : ramassis de cliché) et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant (CORRECTION : une course de limace) dont vous ne sortirez pas indemnes (NB : ça malheureusement c'est vrai)."

On sait donc avant d'ouvrir, le bouquin, que l'histoire d'Ivy se déroule ainsi :

1. (Dystopie confuse qui sert de prétexte au mariage forcé)
2. Je dois épouser ce garçon et je dois en profiter pour le tuer car c'est ma mission.
3. (Un beau gosse sauvage apparaît !)
4. Oh mais zut, alors je suis tombée amoureuse !
5. (Angoisse et pommes de terre bouillies)
6. En fait, je vais pas le tuer.
7. (Fin)

Lorsque l'on connaît d'avance le scénario, la narration ne peut nous surprendre que de certaines manières :
-Une superbe langue (nope)
-Une bonne traduction (nope nope)
-Des personnages ayant une véritable profondeur (nope nope nope)
-Des péripéties originales (lol)
-Un rythme haletant (XD)
-Un fond éthique fort sur le mariage forcé, la place de la femme, la vision des sexes (WARNING ! Ce roman craint.)

Reprenons point par point :

*Une superbe langue (nope)
C'est fade comme du pain sans sel, et léger comme du kouign amane. Je ne vais pas développer, vous avez tous lu de la mauvaise littérature.

*Une bonne traduction (nope nope)
Je pouvais constamment lire l'anglais en transparence du français, ce qui est (très) mauvais signe. Je vous offre un exemple. Un seul, parce que je ne cherche pas à vous faire mal, non plus :

V.O. : -You… you like him ?
V.F. : -Tu… tu l'aimes bien ?

Tu l'aimes bien ? Non mais sérieusement ? C'est une erreur d'anglais niveau 4ème, que peut-on dire d'autre à ce stade ? Elle parle pas de son plaid en peau de mouton, auquel cas je comprendrais qu'on lui demande s'il elle l'aime bien, c'est doudoux moi aussi j'aime bien, non elle lui parle du mec qui lui met des papillons dans le ventre lorsqu'elle croise son regard de braise, cas dans lequel tout français normalement constitué demanderait : « -Il… il te plaît ? » C'est vraiment pas compliqué.

*Des personnages ayant une véritable profondeur (nope nope nope)
-Bishop est parfait. C'est tout. Il est juste parfait. Il est beau, il est bronzé, il est musclé, il a un sourire éclatant, il est doux, il est respectueux, il est intelligent, il fait la cuisine et la lessive, il défend la veuve et l'orphelin, il aimerait que le monde soit meilleur. Je vous jure, c'est Miss France. L'épaisseur d'une figurine en carton d'Orlando Bloom dans votre chambre.
-Ivy est la classique étagère vide sur laquelle la lectrice est censée projeter sa personnalité : elle est jolie mais peu sûre d'elle, timide mais caractérielle, elle aime lire, elle aime les fraises. Voilà voilà…
-Le père et la soeur d'Ivy sont des manipulateurs absolus (là, je vous mettrais bien une photo des Ténardiers) ce qui est évident dès le début et tout le long du roman, mais qu'Ivy ne voit pas, parce que, ah oui, j'ai oublié de le mentionner, mais elle est complètement bête, cette pauvre fille.
Le père de Bishop est loin d'être le tyran absolu qu'on veut nous figurer, ce qui est aussi évident dès le début. Et il a été amoureux de la mère d'Ivy, ce qui est, dès qu'il mentionne le sujet, aussi équivoque que la présence de lipides dans votre McDo. Mais il faut du temps à Ivy pour voir tout ça. *LITTÉRALEMENT TROP STUPIDE POUR QUE JE T'INSULTE*

...Par ailleurs, le personnage d'Ivy…

1) Quoi ? Mon père m'a menti sur l'assassinat de ma mère, qui était ma raison n°1 de haïr le régime? Je vais quand même continuer à lui faire confiance, parce que je suis bête et que le développement de ma personnalité est complètement incohérent.
2) Quoi ? le tyran n'est pas aussi méchant que je croyais ? Je vais quand même persister dans mon projet de tuer son fils, dont je suis amoureuse, parce que… euh… euh… Ah oui ! Je fais confiance à mon père, qui a forcément raison puisque c'est un homme même s'il passe son temps à me manipuler et que j'en suis consciente. (Citation : « Lorsqu'on est conscient d'être manipulé, mais que ça fonctionne, peut-on encore appeler ça de la manipulation ? » Je vous laisse pondérer.)
3) Quoi ? Mon père et ma soeur me trahissent ? Je ne l'avais pas vu venir ! Je vais me dénoncer à leur place, même si ça me fait perdre mon amoureux, ma vie, et littéralement tout ce dont je rêve, et alors même que ça fait 100 pages que je me méfie d'eux, parce que si je faisais la seule chose cohérente, c'est-à-dire tout révéler à BG, ça se terminerait en 2 pages et je ne pourrais pas traîner ma carcasse angoissée et ma cervelle molle jusqu'au tome 2. Eurk.

*Des péripéties originales (lol)
Déjà, des péripéties, euh… y en a pas trop. On s'ennuie comme une paire de tongs au mois de janvier. Ensuite… laissez-moi vous présenter la plus belle série de clichés jamais rencontrée :

-Le beau-gosse qu'on croit que c'est un salaud mais en fait trop pas
-Le beau-gosse qui emmène l'héroïne en balade dans les bois (Edward ? C'est toi ?)
-C'est l'occasion de se mettre en maillot de bain (car l'auteur a 13 ans d'âge mental et être en maillot avec un garçon, c'est excitant)
-On espionne le BG qui part pour une sortie suspecte et ô surprise, en fait, il allait donner de l'eau à une petite fille assoiffée (j'ai déjà dit qu'il était parfait ?)
-La seule fois où le BG s'énerve et fait preuve de force, c'est pour menacer son pote qui bat sa copine (parce que, je sais plus si je l'ai déjà mentionné, mais il est parfait)
-La belle-mère est ENCORE une horrible belle-mère (S'agirait d'en finir avec l'héritage Perrault/Grimm/Andersen, non ? Il y a de meilleures choses à en retenir…)
-Pour apprendre à se connaître, le BG et l'héroïne jouent à Action ou Vérité (Oui. Vous avez bien lu. Si l'âge mental de l'auteur était encore ambigu, maintenant vous êtes fixés.)
-La scène d'Action ou Vérité mène à…. Roulements de tambour……………………………………………... …Leur premier baiser ! Yep.

*Un rythme haletant (XD)
Le XD c'est parce qu'il ne se passe vraiment rien, dans ce roman. Ivy est mariée à Bishop, et les 300 et quelques pages sont consacrées au développement de leur relation, ce qui est très long quand il n'y a strictement aucune alchimie entre eux deux. Difficile d'être émoustillée.

*Un fond éthique fort sur le mariage forcé, la place de la femme, la vision des sexes (WARNING ! Ce roman craint.)
Ce roman dénonce régulièrement la situation des femmes battues, ou simplement mariées de force, avec la discrétion et l'élégance d'un marqueur véléda sur du papier buvard. À la limite, c'est maladroit, mais ça part d'une bonne intention. Bravo !

Sauf que. Malgré elle, l'auteur sous-tend son intrigue sur des conceptions archaïques et ultra craignos. Démonstration : la principale raison pour laquelle Bishop (BG) nous est présenté par Ivy comme vraiment exceptionnel, une petite perle de gentleman, un diamant parmi les cailloux, c'est que Bishop n'essaie pas de la violer.

Ah, vous aussi, ça vous fait tiquer.

Je rappelle que c'est un roman post-apocalyptique, donc futuriste, et que l'on vit dans un état de droit hérité de celui des USA. En toute logique, les jeunes filles ont zéro raison de trouver merveilleux de ne pas se faire violer.

Or, dans cette pépite de roman, toutes les jeunes mariées s'attendent à être mises sur le dos de force, et Ivy est infiniment reconnaissante envers Bishop de ne pas la violer. J'emploie encore ce mot car l'auteur et ses lectrices ne réalisent pas de quoi on parle. Non, Bishop n'est pas un gentleman, c'est un être humain ordinaire et décent : ça lui semble normal de ne pas s'en prendre sexuellement à une fille sans son consentement et, en cela, IL N'EST PAS UN DIAMANT PARMI LES CAILLOUX, mesdemoiselles, mais à la limite UN CAILLOU PARMI LES CROTTES DE CHIEN.

Le pire, c'est que l'on comprend sans peine, vu ce que dit et pense Ivy, que si Bishop avait tenté quelque chose, elle aurait probablement accepté son sort, car après tout, ils sont mariés, et c'est bien normal qu'un garçon veuille coucher avec sa femme ! C'est son droit ! *J'ai vomi dans ma bouche*

En résumé : honnêtement, sur la majeure partie du roman, j'ai bien rigolé. Oui, c'est assez cliché et nul pour en devenir drôle. Mais si ç'avait été simplement nul, je n'aurais pas insisté : c'est le fond malsain qui m'a poussée à continuer*, car ce roman méritait d'être chroniqué avec un oeil détaché, et non pas énamouré.

Je vais tout de même finir sur un truc que je ne pensais pas dire de sitôt :

Entre les clichés épuisants, le style consternant, les conceptions hommes-femmes archaïques, et la traduction neuneu, ce roman a gagné la

MÉDAILLE TWILIGHT

Et vous savez quoi ?

Il est même *plus mauvais* que Twilight.

[Si vous voulez lire cette chronique en version complète (c'est-à-dire, avec ses GIF, c'est plus fendard, cliquez sur le lien ci-dessous]
Lien : http://allezvousfairelire.co..
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Ivy est une jeune fille de 16 ans qui vit dans la ville de Westfall, dans des Etats-Unis post-guerre nucléaire complètement ravagés. Westfall est tenu par une main de fer par le Président Lattimer qui a pris le pouvoir de force face au fondateur de la ville, qui n'est autre que le grand-père d'Ivy. Depuis, la ville est divisée en deux mais tous doivent vivre ensemble.
L'enjeu principal dans cette ville est donc de préserver la paix et de perpétuer la race humaine qui a subit de lourdes pertes en raison de la guerre nucléaire. Pour cela, des mariages sont arrangés entre les enfants des deux camps lorsqu'ils arrivent à l'âge de 16 ans. Ivy qui est une Westfall se voit mariée à nul autre que Bishop, le fils du Président. Mais ce que ce dernier ignore c'est qu'Ivy a une mission : le tuer.

Deuxième coup de coeur pour moi en peu de temps pour un roman jeunesse / young adult. J'ai trouvé l'histoire assez originale, ce qui est une chose que je recherche dans ce genre de romans qui ont tendance à être plutôt stéréotypés. L'écriture est fluide et très agréable. Les personnages sont plutôt attachants, bien que peut-être prévisibles, mais malgré tout on ne peut s'empêcher d'avoir de l'empathie et de comprendre les sentiments des uns et des autres. D'ailleurs ce n'est pas plus mal que les personnages aient du relief car le décor en manque un peu, mais malgré cela, j'ai été transportée dans cet univers et j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte. Je n'ai d'ailleurs qu'une hâte : acheter le deuxième tome pour le dévorer et savoir ce qu'il advient de nos personnages et de ces intrigues qui les lient.

Je ne peux que conseiller ce roman aux amateurs du genre puisque je lui accorde 5 étoiles et que je pense même le partager avec certains de mes proches qui pourraient être embarqués tout comme je l'ai été !
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J'ai attendu très longtemps avant de me décider à lire ce roman. Alors que beaucoup me le conseillaient, que les critiques étaient très élogieuses. Mais j'avoue avoir du mal quand il y a trop de « positif » autour d'un roman. J'aurais du me mettre des claques ! Parce que sans trop de surprise, j'ai adoré ce premier tome que j'ai dévoré, et je me freine pour ne pas sauter sur la suite… Histoire de faire durer un peu le plaisir.

L'histoire commence de façon assez « abrupte » comme si on nous catapultait dans un monde totalement nouveau, qu'on se trouvait à épier des personnes et que l'on prenait leurs vies en route. Un départ un peu déroutant mais que j'ai pourtant beaucoup aimé. Rentrer dans le vif du sujet dès le départ est pour moi le meilleur moyen de m'alpaguer. Et cela fonctionne. J'accroche tout de suite à Ivy, notre héroïne, ce nouveau monde prend tout de suite un sens, le côté dramatique s'installe, on ne nous cache rien. Non, ce que l'auteur veut, c'est nous montrer comment ce plan de départ va se réaliser.

Très vite, et même dès le départ en lisant le résumé, il n'y a pourtant pas trop de surprises. Un fait qui n'est pas gênant pour moi, alors que pourtant j'aime les surprises que ce soit dans les livres, les films, les séries. Mais là, j'avais surtout envie de savoir comment tous les personnages allaient évoluer. Et Amy Engel a fait un superbe travail à ce niveau-là. Pour moi, The book of Ivy soulève de nombreux points très intéressants. Que lègue-t-on à nos enfants ? Que veut-on leur léguer ? Doit-on se construire par rapport à ce que nos parents nous inculquent ? Etre contre quelque chose est légitime mais que peut-on faire pour changer les choses ? Et il y a tellement d'autres questions primordiales abordées que je trouve cela superbe. Sans être moralisatrice, Amy Engel nous pousse à penser par nous même, à agir mais de façon réfléchi. Elle critique la société qui pourrait être la nôtre un jour mais en même temps, elle n'a pas forcément les réponses. Rien n'est blanc ou noir. On retourne au gris, encore une fois.

Ivy, comme je l'ai dit, m'a tout de suite plu. Cette colère qui l'anime et en même temps ce besoin de voir les choses changer. Elle a envie de se rebeller, de lutter contre les injustices de ce monde. Oui, mais comment ? Son père et sa soeur l'ont endoctrinée mais elle se rend compte qu'elle n'a toujours vu qu'une seule facette de sa ville. Sa rencontre avec Bishop est un tournant à bien des égards. Leur relation a quelque chose de magique, pas dans le sens nian-nian, non plutôt comme si ils s'étaient trouvés l'un l'autre pour découvrir qui ils sont. Ils se poussent tous les deux, évoluent et c'est vraiment ce que j'ai le plus apprécié. Cela n'a pas forcément besoin d'être un amant, mais je pense que trouver quelqu'un qui est capable de vous faire vous interroger positivement sur votre vie, est dans tous les cas, une rencontre extraordinaire.

D'un autre côté, j'ai trouvé assez ironique la perception que j'ai eu envers d'autres personnages. Pour Ivy et Bishop, ça a été le coup de foudre pour moi. Par contre, je dirais que étrangement, j'ai haï dès le départ la famille d'Ivy, alors que la famille de Bishop m'a touché. Ivy étant l'héroïne, je me serais dit que l'inverse aurait été plus « normal » mais non. Personne n'est parfait mais j'avoue notamment sans mal détester Callie… le genre de personnage obtus, manipulateur, sans coeur, fourbe, trop faible pour réfléchir par elle-même. Son père apparait comme un homme rongé par la jalousie, ne pensant qu'à lui. A se demander comment Ivy fait pour être elle, tout simplement. Ce contraste est saisissant mais aussi un pivot du roman. Un conflit qui dure jusqu'à la dernière ligne, notre héroïne est tiraillée entre l'amour pour sa famille et ses convictions. On dit souvent qu'on ne choisit pas sa famille mais qu'on peut s'en créer une en grandissant, une à notre image avec notamment des amis, un conjoint, des enfants. Je trouve cela d'autant plus vrai ici, mais ce n'est pas facile non plus.

Un premier tome donc que j'ai adoré. Sensible, juste, appuyant là où ça fait mal, qui fait réfléchir… le style est vif, dynamique, tendre mais cruel aussi. Un savant mélange qui fait mouche. Je croise les doigts très fort pour que le second tome soit à la hauteur !
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En fait, j'avais vraiment envie de lire ce livre avant même de savoir de quoi il parlait. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien moi-même. Puis, une fois que je l'ai eu, j'ai fait traîner, je ne sais pas pourquoi, un certain nombre de mois avant de me décider à le lire et maintenant que je me suis prise au jeu, je n'ai qu'une hâte : découvrir le second tome (en fait, j'ai bien fait d'attendre que les deux soient sortis car je crois que si j'avais lu ce premier dès sa sortie, en 2015, j'aurai piqué une crise ne sachant pas combien de temps il me faudrait attendre avant de lire la suite alors que là, solution de facilité, j'ai le second tome en réserve et sait donc que je peux le lire quand je veux. Maligne, non ?).

Ici, nous découvrons une histoire un peu à la "Roméo et Juliette" mais dans un temps post-apocalyptique, après la guerre, la mésentente entre deux familles et avec d'un côté, une partie de la population qui reste privilégiée étant donné qu'elle vit du côte du président Lattimer et de l'autre, une partie de la population un peu plus lésée, celle qui, comme Ivy (notre héroïne) vit du côté de l'ancienne famille des fondateurs, les Westfall, dans la ville qui porte d'ailleurs le même nom. Cependant, par arrangement, il a été établi depuis de nombreuses années déjà que le fils d'une des familles épouserait chaque année l'une des filles du camp adverse (et inversement) afin que la guerre ne puisse pas éclater de nouveau. Ces mariages arrangés ou plutôt "forcés" sont donc monnaie courante et cette année, c'est au tour d'Ivy, âgée de seize ans; de s'y présenter, même si elle sait d'avance qui on va lui désigner comme futur époux. Etant la descendante de l'ancien fondateur, elle épousera donc le fils unique du président : Bishop. Pourquoi ce dernier n'a-t-il pas voulu de sa soeur aînée Callie, il y a deux ans, cela reste d'abord un mystère et d'ailleurs il n'y a que lui qui peut se permettre un tel caprice. Cependant, derrière ses allures d'enfant gâté, Ivy y découvrira un coeur tendre qu'elle réussira à cerner tout en sachant d'avance qu'elle n'a pas d'autre issue que de le tuer si elle veut faire honneur à sa famille. Sans cela, il n'y aura pas de possibilité pour son père de reprendre le pouvoir mais lorsque l'amour fait irruption, peut-on vraiment aller à l'encontre de ce dernier ? Rien n'est moins sûr...

Un premier roman extrêmement bien écrit (même si je suis d'accord avec le faut que l'on sache d'avance une partie du dénouement et que cela peut paraître un peu trop gnan-gnan), avec une belle intrigue et je n'ai pas honte de dire qu'Amy Engel a fait une nouvelle adepte de plus !
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The book of Ivy est un livre qui me faisait de l'oeil depuis quelques temps.
J'étais consciente qu'il s'agissait d'un livre young adult et que je risquais d'être déçue.
Et bien, pas du tout.
Ok, ce n'est pas de la grande littérature. Mais j'ai été prise dans cette histoire et, malgré des défauts dans l'écriture, dans la légèreté du scénario qui mériterait d'être plus étoffé, j'ai suivi Ivy et je suis aussi tombée sous le charme de Bishop.
Etrangement, cette histoire m'a fait penser à Hunger Game. Ils sont jeunes, beaux, un peu rebelles, vivent dans une ville "fermée" et subissent des règles édictées après une guerre.
Ivy est une jeune fille confrontée à la disparition de son enfance, à un chemin que d'autres personnes ont tracé pour elle, elle se retrouve face à elle-même et à ses propres choix, à un carrefour de sa vie... Elle prend conscience de la manipulation dont elle est victime.
Alors oui, l'histoire est facile, tout comme l'écriture, mais j'ai passé un bon moment en lisant ce 1er tome et j'irai jusqu'à lire la suite de l'histoire dans la foulée !!
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Citations et extraits (258) Voir plus Ajouter une citation
- Le soir où on a joué à action ou vérité. Tu as dis qu'au bout d'un moment , tu avais arrêté d'essayer de gagner l'affection de ta mère. (Je m'interromps.) Pourquoi n'as-tu pas arrêté avec moi aussi ?
- Tu le sais.
Je ferme les yeux en entendant son murmure. C'est vrai, je le sais, mais je ne suis peut-être pas prête à l'entendre. Pourtant une autre partie de moi l'est, sinon je n'aurais pas posé la question. Pas à Bishop, qui ne choisit jamais des paroles faciles simplement parce que la vérité est difficile. Peut-être que j'ai envie de l'entendre pour savoir, une fois pour toutes, qu'il n'y a pas de retour en arrière possible.
- Parce que je suis amoureux de toi, Ivy, chuchote-t-il. Te laisser tomber, ce n'est pas envisageable.
Il soulève mes cheveux sur ma nuque et embrasse le peau délicate. J'en ai le souffle coupé. Le silence se déroule dans la chambre sombre et c'était peut-être idiot de poser la question, mais je ne le regrette pas. Je rouvre sa main et je lui embrasse la paume, à la peau fraîche et sèche. Je la place sur mon coeur puis je la couvre de la mienne.
Nous nous endormons ainsi. Ses lèvres sur ma nuque. Mon cœur dans sa main.
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NÉE POUR TRAHIR, FAITE POUR TUER…
THE BOOK OF IVY DE AMY ENGEL


Ivy Westfall se voit forcée d'épouser Bishop Lattimer, le fils du président. Elle le déteste lui et sa famille, ils forcent les filles à se marier, soit disant pour apporter la paix.

« -Et forcer les filles à se marier, ne leur laisser aucun droit de décision sur leur propre vie, c'est aussi un moyen de favoriser la paix ?
-Le bonheur particulier n'est pas notre priorité, Ivy répond le président. Il ne peut pas l'être. Nous tentons toujours de survivre, d'accroître notre population, et lorsque les hommes ont trop de choix, ils font souvent le mauvais. C'est donc mon devoir de les guider. » p.90

Depuis que les Lattimer sont au pouvoir, les Westfall aspirent à un désir de vengeance, le pouvoir DEVAIT leur revenir…
Ivy à pour mission de tuer celui qu'elle doit épouser pour permettre à sa famille de récupérer ce qui lui revenait de droit.
Mais elle ne doit pas oublier sa mission, elle ne doit pas céder à l'amour.

« Épouser Bishop Lattimer, ce n'est pas accomplir mon destin. Ma mission n'est pas de le rendre heureux, de porter ces enfants et d'être sa femme. Ma mission est de l'assassiner. » p.24


Amy Engel signe ici une série best-seller. Elle n'a pas écrit beaucoup de romans, ce qui ne m’empêche pas de trouver « The book of Ivy » assez exceptionnel !
Les actions s’enchaînent, et la fin est vraiment, mais vraiment inattendue !
J'avais tellement envie de connaître la suite que j'ai lu le tome 2 « The revolution of Ivy » dans la foulée.


Ce livre est un peu du même style que Hunger Games ou Divergente. C'est un roman dit apocalyptique : le monde à été détruit suite à une guerre nucléaire, et les habitants de Westfall, pour survivre, ne doivent pas sortir des enceinte de leur ville miraculée dans le risque de s'exposer à des dangers qu'ils ne sauraient surmonter. La faim, la soif, le froid, et les délinquants envoyés à « l'extérieur » peuvent être des dangers potentiels.
Donc je recommande vivement « The book of Ivy » à ceux qui ont aimés ces livres (Hunger Games, Divergente…). Pour les autres, allez y sans craintes ! Ce livre vous réserve des surprises !



« Il est question de la guerre qui a provoqué la fin du monde, des inondations et des sécheresses qui ont suivi, des maladies qui ont failli avoir raison de nous. Mais bien sûr, notre peuple de rescapés en haillons, las des affrontements, a resurgi de ses cendres : les uns comme les autres, nous avons sillonné un vaste territoire stérile pour finir par nous retrouver et nous installer dans le coin le plus propice afin de tout recommencer à zéro. Bla, bla, bla… Notre résurrection, pourtant, n'a pas été exempte de conflits et de morts supplémentaires, car deux camps se sont affrontes pour déterminer comment grandirait notre minuscule nation. Le part qui l'a emporté était mené par le père du président Lattimer. Magnanime, il a accueilli le vaincu, mon grand-père, Samuel Westfall, et ses partisans dans son giron, leur a promis le pardon et accordé l'absolution de leur péchés. Au fil de ma lecture, le dégoût monte, j'ai envie de vomir. » p.12-13


BROWN Justine 4A
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Mais j’ai appris à la dure qu’on ne choisit pas la personne qu’on aime. C’est l’amour qui nous choisit, qui se fiche bien de ce qui est pratique, facile ou planifié. L’amour a ses propres projets et tout ce que nous pouvons faire, c’est le laisser agir à sa guise.
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(…) Un jour, quand j'avais à peu près quatorze ans, je passais la matinée là-bas avec elle. Les portes se sont ouvertes et je ne voyais pas trop ce qui se passait, mais j'ai entendu de l'agitation. Quelqu'un pleurait, une autre personne criait et appelait un médecin. Quand j'ai enfin pu jeter un coup d'œil, j'ai vu une fille d'à peu près mon âge aux longs cheveux noirs qui appelait à grands cris. L'une des infirmières m'a tapoté l'épaule et m'a dit : "C'est la fille que tu vas épouser un jour : Callie Westfall." (…)

(…)
- Je ne vais pas te mentir et prétendre que c'était le coup de foudre, poursuit-il. Mais c'était de la fascination. Tu étais blessée, terrifiée, mais tu restais brave, avec un air de défi dans les yeux. Ils brillaient quant tu parlais de ce chien. Ton visage montrait exactement ce que tu ressentais, mais ces sentiments-là étaient inattendus. Comme le jour du mariage, quand tu as tout fait pour m'éviter. (Il esquisse un sourire.) Les poings serrés. (Bishop me dévisage ouvertement.) S'il fallait que je me marie, je voulais épouser une fille que ça m'intéressait de connaître. Tu es facile à déchiffrer, Ivy, mais ton livre est compliqué. Voilà pourquoi je t'ai choisie à la place de ta sœur.
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Je savais que Bishop subissait le poids des attentes de son père, de même que moi avec le mien. Le président pense qu'il est parfait. Mon père m'estime bourrée de défauts. Mais nos fardeaux sont similaires. Bishop doit toujours se montrer à la hauteur d'un idéal impossible, tandis que moi, je dois constamment prouver que je suis plus qu'une simple déception.
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