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EAN : 9782879017440
334 pages
Sud Ouest (18/01/2007)
4.4/5   5 notes
Résumé :
«C'était à Périgueux, le soir de la Saint-Mémoire de l'année 1844. Nous étions à souper dans notre petit logement de la rue Hiéras; il y avait là mon oncle Sicaire, le meunier du Frau, et son vieux camarade et ami, M. Masfrangeas, chef de bureau à la Préfecture, puis moi troisième, jeune drôle de seize ans. La quatrième place était celle de ma mère; mais la pauvre femme ne s'asseyait que par moments, tant elle était occupée du service, comme c'est la coutume chez le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est un roman magnifique ou plutôt l'histoire simple d'un jeune homme dans la seconde partie du 19 -ème siècle, qui a choisi la vie de meunier paysan plutôt que celle d'employé à la préfecture.
A travers son choix de vie à la campagne à l'air libre et sans supérieurs plutôt qu'enfermé dans un bureau en ville, le jeune Nogaret nous conte la vie dans les campagnes de façon singulière, monde rural où l'on rencontre divers acteurs, du rebouteux au docteur en passant par les muletiers, tailleurs charbonniers et bien d'autres.
C'est avec une écriture directe, sincère que le narrateur nous fera partager l'évolution de sa vie et de sa famille , une vision des plus justes et ses interrogations sur les conditions des femmes à cette époque , des pauvres gens , de la bourgeoisie des notables mais aussi du clergé . Il est vrai que notre personnage nous montrera aussi tout au long de ce récit son attachement à la république, à la justice ,et l honnêteté et la volonté de ne pas cesser de croire en un monde meilleur où les gens seront traités à valeur égale; le tout étant écrit simplement mais avec une touche de poésie touchante sur la nature environnante, sur des scènes qui nous rappelle pour quelques instants des souvenirs d'enfance, de jeunesse assis sur un banc à écouter les anciens raconter leur journées sous un tilleul un soir d'été .beaucoup d'entre nous on connu ses moments la loin de l'ere du téléphone portable et autres médias.
ce fut vraiment un régal de plonger ,replonger dans ce monde même si il est loin ,trop loin peut être. Ce quotidien dur où la vie n'en restait pas moins riche et aussi vivante que celle de maintenant.
Ce monde où les gens avaient des convictions et étaient fiers de leur labeur, de leur idées.
je finirai mon billet par les phrases d'alcide Dusolier qui fit découvrir Eugene le Roy au public autre que le Périgord, au sujet de ce livre:
Ah quelle joie pour nous les Parisiens , quel enchantement qu'un ouvrage pareil !
Il est de ceux qu'on installe sur le bas rayon de la bibliothèque dans la rangée des "amis "à portée de la main .C'est là que je le placerai .En attendant , je vais commander pour lui une de ses reliures solides et cossues d'autrefois, une reliure en veau fin ,couleurs des armoires de noyer aux veines foncées qui décorent nos fermes et nos manoirs périgourdins: je veux à ce livre une vêtement durable comme lui .


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Sans doute le livre d'Eugène le Roy que je préfère, lu et relu depuis bientôt 50 ans .
Les caractères sont bien trempés de Nogaret le meunier républicain, à Masfrangeas l'employé de la préfecture, au sieur de Puygolfier qui mange son bien en ruinant sa fille.
C'est surtout un épisode de la vie en Périgord au second Empire, époque de la jeunesse de l'écrivain.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J ai oublié de dire que nous avions un régent dans notre commune depuis quelques années. M Lacaud ne le voulait pas trop, il disait que ça n'était pas utile pour les enfants des paysans, d'apprendre à lire et à écrire, parce que ça les détournait de travailler la terre,et que lorsque qu'ils seraient tous instruits,on ne trouverait plus de metayers. Mais un jour, comme il disait cette raison dans le conseil, le vieux Roumy, qui en était toujours, lui repondu:
Ca ne sera pas un malheur, au contraire, parce qu'alors les travailleurs de terre seront tous propriétaires, et ne travailleront plus pour les autres.
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De même avant qu'il y eut des routes et des voitures publiques, ceux qui s'en allaient à cheval ou de pieds n'en sentaient pas la privation.on à augmenté beaucoup, et trop selon mon petit jugement, les jouissances,les plaisirs, les satisfactions de luxe, mais on n'a pas ajouté un fétu à notre bonheur. Toutes les commodités, toutes les facilités que nous avons de faire ceci ou ça, ne font que nous en dégoûter de bonne heure, parce que ce qui ne coûte aucune peine finit par ne donner aucun plaisir.
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Video de Eugène Le Roy (2) Voir plusAjouter une vidéo

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Feuilleton en 6 épisodes fidèlement adapté par Stellio LORENZI du roman d'Eugène LE ROY, qui raconte la vie d'un paysan, Jacquou, entre 1819 et 1830, et montre à travers lui la misérable existence de la paysannerie en Périgord sous la Restauration, encore sous le joug des seigneurs.Jacquou a sept ans et ses parents sont métayers du Comte de Nansac. Celui-ci, ainsi que Laborie, son...
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