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EAN : 9782362294495
104 pages
Editions Bruno Doucey (09/06/2023)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Elle dit l’absence que l’on tente d’apprivoiser, la conscience aiguë de nos limites, le réel qui nous rattrape. Elle dit les paysages de l’enfance, ce territoire si proche où parfois l’on s’égare. Elle dit le visage qui vieillit dans le reflet du miroir. Surtout, elle s’interroge : « où vont les notes les arpèges ? les instants d’avant ? nos utopies échouées dans la boue ? ». Mais malgré les doutes et l’inquiétude face aux jours éphémères, la « vraie joie » est touj... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans ce recueil au lyrisme sobre, Mireille Fargier-Caruso s'interroge sur le réel et la vie que l'on cherche avec obstination, cette « vraie vie peut-être » qui se dérobe sans cesse.

« Les calculs ont gobé les rêves
la ville a fermé son coeur. »

La vie, c'est aussi la perte et l'absence que l'on doit apprivoiser.

« La vie c'est apprendre
à se séparer
pour prendre son souffle. »

Cette confrontation aux réalités est livrée avec lucidité : « où s'est donc pendu notre goût du vrai ? » Oui, la vie, parfois, nous trompe ou bien on se trompe de route. Est-ce là la vie qu'on espérait ?

« on voulait suivre les oiseaux
on a rêvé d'un autre monde. »

Regard clairvoyant du poète sur cette « espérance réduite » mais la parole revient « sous les sous-entendus » elle ne peut disparaitre car « on a soif d'idéal. »
Mais la vieillesse est là qui guette.

« tu as tous les âges
changements inexorables »

On ne peut rien oublier du passé même s'il est source de questionnements. « comment poursuivre sans se retourner ? »
Mireille Fargier-Caruso dit aussi ces objets familiers qui appartiennent à notre passé et dont « la permanence nous rassure ».
Elle nous parle de la mort qui, parfois, se fait presque oublier, comme celle, tragique, de ces corps noyés échoués sur le sable. Mais il reste ce désir de vivre, il reste « la vraie joie » et « ce goût têtu de vivre ».
La musique est très présente tout du long des poèmes, et l'on entend « la mélopée qui apprivoise le temps », et puis ces chansons que l'on entonne le soir et celle que l'on fredonne, qui a « l'odeur de réglisse ».
Elle nous raconte les territoires de l'enfance avec ses jours d'école buissonnière et cette liberté qui se dessine comme une peinture rupestre.
Il faudrait pouvoir garder l'émotion des débuts car « seul l'amour nous permet de vivre ».
Elle tresse l'abstraction aux images concrètes pour exprimer l'essentiel. Il y a une dualité entre la joie, le bonheur et la perte, la mort. Son écriture poétique, à la fois concise et dense, nous entraîne dans ce questionnement du monde.







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Je suis revenue , le coeur émerveillé, de la première édition du marché de la poésie ce week-end à Lille, où j'ai pu discuté avec des éditeurs, des poètes. Et évidemment je n'ai pas su résister devant tous ces livres si attirants! Parmi mes acquisitions , cette oeuvre, troisième recueil de Mireille Fargier-Caruso que je lis.Et c'est aussi ma préférée .

" ce goût têtu de vivre
dans chaque pulsation scandée
en résonance avec le monde"

Dans " Comme une promesse abandonnée ", j'avais été un peu rebutée par l'atmosphère sombre. Elle apparait moins ici, même si l'auteure reste sensible aux malheurs du monde. Mais la lumière des doux moments est plus présente. Une certaine sérénité dans le vieillissement aussi, avec pourtant des interrogations toujours angoissantes.

On retrouve ce choix judicieux des mots, cette belle sobriété verbale, caractéristiques de l'écriture de Mireille Fargier-Caruso . Elles s'associent ici à un écho musical, à travers des bribes de chansons diverses, rythmant les poèmes, comme" Il jouait du piano debout" ou" Avec le temps va tout s'en va".

" comme des notes de musique
où s'appuyer pour alléger l'absence
prendre force pour exister"

Vraiment un recueil intense, habité d'une passion vive, celle d'écrire " ce désir fou de durer". A découvrir !


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Merci à Babelio et aux éditions Bruno Douvey de m'avoir confié la lecture de ce livre dans le cadre de la masse critique " Automne des bons livres".
Car c'est effectivement un "bon livre" (Pas trop de souci à se faire avec cet éditeur de poésie).

Les poèmes du recueil "Vivre" évoquent la vie, la mémoire, la nature et l'amour de manière poétique et émotionnelle.

Certains évoquent le thème du voyage, de l'exploration, et du désir de suivre son propre chemin. Ils suggèrent un sentiment de nostalgie pour les choix non réalisés et les opportunités manquées, tout en exprimant le désir de découvrir l'inconnu.

D'autres vont plus décrire une scène de la vie quotidienne, capturant la beauté des petits moments, jouer avec les sens en utilisant des images de vent, de lumière, et d'odeurs pour créer une atmosphère d'intimité et de tranquillité. La nature, la poésie, et l'amour y sont célébrés en décrivant la beauté des éléments naturels et l'union entre les êtres, tout en évoquant des souvenirs agréables et des sensations sensorielles. Un appel à se souvenir des moments de joie.

Tous ces poèmes se concentrent sur la célébration de la vie et des émotions, tout en rappelant les moments précieux et les expériences qui donnent du sens à notre existence.

La structure des vers telle que:
"Te prend toujours au dépourvu la peur"
a quelque peu perturbé ma lecture sur les premiers poèmes , m'empêchant d'avoir le "coup de coeur"
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Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce service presse. Je l'ai même reçu une semaine plutôt que prévu.

Ce recueil porte très bien son nom. On traverse une vie complète. Au début, on découvre une personne perdue dans sa vie qui a appuyé sur le bouton pause. le temps continue de s'écouler malgré tout. L'un de ces poèmes m'a touché en plein coeur. Beaucoup de poèmes relatent ses moments de pause qu'ils soient nécessaire ou voulu. de l'arrêt pour aller mieux aux vacances, c'est l'éventail que vous trouverez.

En parallèle, vous trouverez des poèmes portant un regard acéré sur certains aspects de la société. Par exemple, le fait que l'argent prime sur l'humain. On ne fait que courir après en oubliant le social. Un autre poème m'a marqué puisqu'il parle des commerces de proximité qui ferment les uns après les autres à cause de l'argent.

Je vous rassure. Il n'y a pas que ça. La poétesse est une amoureuse de la musique. Vous trouverez le champ lexical de la musique et aussi des citations de chansons connues. Ça donne le sourire et peu potentiellement vous mettre des titres dans la tête. Il y a beaucoup d'autres thèmes abordés comme la vieillesse que je vous laisserai découvrir.

Il y a quelques pages que je n'ai pas comprise mais l'émotion était bien présente. Ça m'a un peu frustré parce que j'ai toujours besoin de comprendre sinon je peux tourner en boucle tant que je n'ai pas la réponse. Celle-ci est donné. J'ai adoré ce poème qui met en avant ce que je pense de la poésie. Parfois il est bon que le mystère reste pour mieux ressentir.

En bref, j'ai beaucoup ce recueil de poésie qui reflète le monde dans lequel on vit et surtout les différentes étapes de la vie. Ajoutons à ça les références musicales qui ne manqueront pas de parler à tous.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Un recueil qui livre différentes réflexions/impressions dont on croit percevoir les thématiques en filigrane : la pauvreté dans les villes, les migrants, la vieillesse et la démence sénile, la nostalgie des amours passés. L'ensemble est assez sombre, mais viennent se glisser quelques notes de lumières en particulier avec l'évocation de la nature qui réchauffe le coeur.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le temps ne passe pas deux fois
  
  
  
  
Le temps ne passe pas deux fois
au fond de toi l'empreinte de la première fois
de cette fois unique à jamais disparue

l'impossible revenir

seul le souvenir tatoué sur ta peau
l'avoir aimé inaliénable

être continuer à être
subir petit à petit des altérations
inévitablement vieillir
aller vers les derniers possibles

alors tu rejoues un air de musique
en lui
l'éternité

tu le rejoues à l'infini
te faisant croire ainsi
que tu peux dominer l'irréversible

It's wonderful
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Un désir fou de durer se prolonge
tu ne peux l'enrayer

on ne décide pas de cet appétit de vivre

tu poses chaque jour un bouquet sur la table
saisis d'un même geste
la magie d'un parfum l'élan si court des fleurs
comme si tu pouvais retenir l'éphémère
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Le vent comme un soupir enroulé sur les feuilles
un froissement d'étoffe

la lumière ébruitée dans la rumeur des gestes

sa main sur ton genou
tes lèvres
leur insolente invitation

odeur mentholée du mistral

si tranquille à côté
le linge étendu dans la cour
qui balance avec ton coeur qui bat
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Videos de Mireille Fargier-Caruso (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mireille Fargier-Caruso
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
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