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sur 1556 notes
Dans la famille Martin, je demande la mère, la fille, le gendre, le fils, la fille…Que fait un auteur quand il est face à l'angoisse de la page blanche ? Où trouve-t-il l'inspiration? Avec brio, David Foenkinos nous livre l'idée qu'il a eue… Il fallait oser, il l'a fait.
C'est décidé ! L'auteur à succès en mal d'inspiration va descendre dans la rue et écrira un livre sur la première personne qu'il rencontrera. C'est donc Madame Martin qui sera l'héroïne de son prochain roman. Ancienne couturière chez Chanel à l'époque où elle s'appelait encore Madame Tricot (ça ne s'invente pas !), elle est ravie d'autant que l'auteur a “une bonne tête d'écrivain”! Invité à boire le café chez elle, il réalisera que Madame Martin a une vie des plus ordinaires.

Son histoire pourra-t-elle intéresser les lecteurs? Question légitime. Elle lui présente sa fille Valérie, professeur d'histoire-géo, mariée, mère de deux enfants. A t-il bien fait de s'aventurer sur cette piste ? Il croit au hasard… car le romancier a plus d'un tour dans son sac. Il va se plonger dans le quotidien de cette famille, dîner avec eux, devenir le confident de certains, partager les angoisses des uns, les espoirs des autres… L'arrivée de cet écrivain va bouleverser l'équilibre déjà fragile de la famille et entrainer des bouleversements.
Autant vous dire que j'ai sauté à pied joint dans ce livre de 217 pages. C'est tout à fait le livre que je recherchais en ce moment : un livre drôle, bien écrit, plein d'ironie.

David Foenkinos se met en scène avec beaucoup de plaisir et de dérision. On l'aura compris l'auteur en mal d'inspiration, c'est lui !
Quel est le rôle de l'écrivain? Jusqu'où est-il lié à ces personnages? Où s'arrête la réalité, où commence la fiction?
J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver David Foenkinos dans son univers décalé, ses petites manies (notes en bas de page, obsession sur les noms de ses personnages, détails qui paraissent insignifiants). La Famille Martin nous prouve une fois de plus que la réalité dépasse la fiction. Nous pouvons tous devenir un personnage de roman, il s'agit simplement de contrôler les techniques d'écriture, le rythme, le suspens et Foenkinos à ce sujet est maître en la matière. Il utilise ses personnages pour parler des problèmes de société, du pouvoir de la hiérarchie, de la violence psychologique au travail, mais aussi de l'usure du couple, de la routine et enfin de l'Amour. L'Amour avec un grand A qui nous emmènera loin mais je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir le roman…
Ne ratez pas le merveilleux passage où il règle ses comptes avec l'émission “le masque et la plume” :

“-Vous faîtes référence à l'émission le masque et la plume? J'ai écouté l'émission. C'est vrai qu'ils sont durs. Mais ils sont comme ça avec tout le monde. A chaque fois que je les écoute, c'est un massacre. Je trouve qu'ils vont trop loin. On peut critiquer une oeuvre sans déverser autant de haine. Franchement, j'ai du mépris pour eux.
-Ah, ne dites surtout pas ça ! Je risque de mettre vos répliques dans mon roman, et je ne veux pas qu'ils le prennent mal. Ils me terrorisent, vous savez. Dîtes du bien d'eux, s'il vous plait. “
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Que cette lecture m'a fait du bien !
Sans vouloir m'épancher sur mes problèmes, enfin surtout ceux de santé de mes parents, et de toutes les tracasseries administratives qui découlent de leur changement forcé de région, cette bouffée d'oxygène est juste salutaire.
Mais vous pouvez (devez ?) lire ce roman qu'importe votre situation personnelle, évidemment.
Le style est fluide, rythmé, enjoué.
Comme toujours avec @David Foenkinos les sentiments, les questionnements sur ces sentiments et les relations inter personnelles sont présentes (un petit accord de proximité en passant).
Là, il y ajoute des questionnements sur l'écrivain, sur l'absence de motivation, d'idées... la fameuse et si effrayante page blanche.
L'auteur se lance donc un défi : la 1ère personne que je croise, j'en raconte la vie.
Et de là, la frontière entre réel et romancé s'efface, l'histoire (à tiroir bien sûr) se développe et le plaisir de lecture s'épanouie.
Un petit clin d'oeil sur "l'écriture quantique" ;-)
Le simple fait d'observer modifie le comportement des personnes observées, j'adore l'idée ! (Mon côté scientifique, désolé)
Roman sentimental ? romantique ? bluette ? léger ?
Ne vous laissez pas canaliser par ces qualificatifs (souvent utilisés pour dénigrer), cette lecture est jouissive et les questions posées ne sont pas si légères, car en vrai vous vous les posez aussi.
Bref merci à l'auteur et vivement son prochain ouvrage ;-)
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Dans ce nouveau roman, David Foenkinos se met en scène en tant qu'auteur en panne d'inspiration qui décide de descendre dans la rue et d'écrire sur la première personne qu'il croisera. Il avoue dès le départ qu'il avait déjà une petite idée en tête (ce qui rend la démarche un peu plus crédible) : il avait repéré une jeune femme fumant une cigarette tous les matins en bas de chez lui. Mais, manque de chance, il ne la voit pas ce matin-là et se retrouve nez à nez avec Madeleine Tricot, une octogénaire peu méfiante qui est un peu surprise qu'on puisse vouloir écrire sur elle mais qui se prend au jeu. C'est ainsi que l'auteur découvre Madeleine mais aussi la famille Martin constituée d'une de ses filles, Valérie, de son mari, Patrick et de leurs deux adolescents (un garçon et une fille). J'ai bien aimé ce livre. Je me suis laissée prendre au jeu (l'auteur dit qu'il a effectivement fait la démarche d'écrire sur la première personne rencontrée…ce qui m'a paru peu probable surtout quand on comprend que Madeleine était couturière dans une grande maison et qu'elle a côtoyé Karl Lagerfeld…mais, après tout, la réalité dépasse parfois la fiction). J'apprécie l'écriture de David Foenkinos qui est simple (trop pour certains) et très agréable. Il fait preuve de beaucoup d'autodérision et s'interroge aussi sur le processus d'écriture. Il a l'habitude d'avoir le pouvoir sur ses personnages mais, quand ceux-ci existent réellement, ça change un peu la donne ! A travers cette famille Martin (qui pourrait être n'importe quelle famille), il interroge également des faits de société qui sont beaucoup plus universels : l'usure du couple, le harcèlement au travail, le poids des non-dits tout en gardant toujours une certaine légèreté et un humour qui rendent la lecture très agréable. En un mot, Foenkinos ne se voit pas comme « un grand auteur », il sait déjà ce que certains critiques (qu'il met d'ailleurs en scène comme ceux de l'émission « le masque et la plume ») vont lui reprocher mais il s'en fiche et choisit d'en rire et d'en faire rire son lecteur.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Foenkinos apparemment ne laisse pas indifférent !
tant mieux.
Le roman est basé sur une idée originale ; il est bien écrit, avec des paragraphes courts, bien ciselés, bien équilibrés.
Les thèmes abordés sont divers.
Certes, ce n'est pas un chef d'oeuvre digne de passer à la postérité, mais c'est un livre attachant.
J'ai pris énormément de plaisir à le lire, et je vous invite à partager ce plaisir !
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Quand un écrivain en mal d'inspiration se penche sur le quotidien d'une famille lambda, ça donne un récit drôle, rempli d'humour, d'ironie et d'une bonne dose d'autodérision.

Car toute l'originalité de ce roman réside dans sa forme et dans le style de son auteur. David Foenkinos fait fi des conventions littéraires : ici, pas de personnage principal, secondaire ou d'adjuvant, pas de héros, ni même d'anti-héros et la barrière entre l'auteur, le narrateur et ses personnages est abolie. le temps de l'écriture et celui de la narration s'entremêlent et les procédés narratifs sont exploités avec transparence et malice. Résultats : la plume aérienne de l'auteur aidant, on prend plaisir à découvrir le potentiel romanesque de cette famille qui pourrait tout aussi bien être la mienne (et la vôtre, par la même occasion !).

Et ça marche ! Ce miroir tendu à la fadeur terne de notre quotidien donne à ce dernier une saveur inattendue et l'éclaire d'une lumière toute nouvelle. On retrouve avec appétit la plume si sympathique de Foenkinos, ses notes en bas de page totalement décalées, ses petites pointes loufoques et son côté loser au coeur tendre. Au-delà de ça, il propose une réflexion sur le travail de l'écrivain et sur le regard un peu cliché que notre société peut porter sur lui et se rit avec discrétion de ceux qui vivent leur vie par procuration à travers la fiction qu'ils consomment. L'auteur lui-même n'échappe pas à ces considérations et n'hésite pas à mettre en scène ses petites illusions naïves, ses râteaux et quelques-uns de ses grands moments de solitude.

Néanmoins, on peut se demander s'il ne s'agit pas là d'un simple coup marketing, la fin abrupte et la sensation d'inachevé permettant d'esquisser un sérieux doute sur la question. Toujours est-il que ce roman a été pour moi une petite bouffée d'oxygène entre deux livres plus pesants.

Alors, à votre tour, explorez le potentiel romanesque de vos propres vies, vous verrez, c'est instructif et plutôt désinhibant !
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J'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer la famille Martin mais aussi l'auteur qui construit son roman. C'est un roman frais, portant sur la vie quotidienne d'une famille ordinaire sans rien de péjoratif.
Au travers de la vie des Martin, de leur intimité, l'auteur regarde sous un autre prisme sa vie.
Sa présence, le fait que chaque membre de la famille se raconte va les transformer, mettre en lumière ce qu'ils sont et ce qu'ils ressentent.
J'ai beaucoup aimé l'idée même du sujet et la construction qui en découle.
L'écriture est fluide et agréable. J'ai passé un très bon moment de lecture.
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Un écrivain renommé est en rade sur son prochain roman. Pour trouver de l'inspiration, il a une idée originale, comme une sorte dernière chance: il décide de descendre dans la rue pour s'inspirer de la première personne qu'il y rencontrera et en faire le personnage central de son roman.
C'est ainsi qu'il fait la rencontre d'une vieille dame qui rentre de courses. Elle s'appelle Madeleine et accepte de raconter sa vie.
C'est ainsi que David Foenkinos entre dans une famille lambda, les Martin et raconte leur vie tout en s'insérant dedans.
Ce roman est comme une douche fraîche après un jour de canicule: on en profite un maximum parce qu'on sait qu'il sera vite lu et qu'il faudra attendre longtemps avant d'en retrouver un qui fasse autant de bien.
Le style de l'auteur est inchangé, facile et agréable, contemporain et l'histoire est légère mais émouvante quand même car on partage les problèmes et les petits secrets de toute une famille, ces non-dits qui pourrissent tout mais qui font partie de toutes les familles.
Je me suis réjouie à toutes les pages de cette histoire familière et touchante.
Merci
Nb: je viens de me souvenir qu'on m'a offert « Lennon » du même auteur et je vais le remonter de 30 places dans ma pile à lire…
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En faisant d'un auteur de roman en mal d'inspiration, le révélateur et le protagoniste d'un récit littéraire quelque peu insolite - écrire non pas une fiction mais une page de la vie de personnes réelles ( ici une octogénaire et sa famille), et s'y associer en se révélant lui-même - , David Foenkinos a peut-être voulu faire dans l'originalité. Mais pour vouloir dire quoi ? L'importance de mettre des mots sur les maux des gens ? Sans doute, mais c'est plutôt banal. Exprimer les différences entre la fiction et la narration de vraies vies, dans laquelle l'auteur a priori ne peut prendre aucune liberté avec le réel ? Certes. Mais la distinction entre les deux est-elle si importante ? Car une oeuvre fictionnelle de qualité a toujours pour origine, me semble t'il, l'observation du vécu.
Sur la forme, ce livre intitulé "roman" est d'une grande platitude, tissé de clichés sur la famille, sur le monde du travail, sur la solitude, sur l'absence.
Un livre heureusement court tant il est ennuyeux.
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Je suis tiraillée après cette lecture qui n'a pas du tout été désagréable c'est une chouette histoire de cet écrivain en mal d'inspiration qui décide d'écrire sur une famille avec un nom banal Martin.
En fait ce roman est banal, l'histoire de cette famille peut être celle de n'importe quelle famille. Aucune surprise....
En résumé c'est un livre feel good.
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L'auteur se met lui-même en scène dans ce roman particulier. En mal d'inspiration pour l'écriture de son prochain livre, il décide de descendre dans sa rue et de raconter l'histoire de la première personne qu'il croisera. le hasard lui fait rencontrer Madeleine Tricot, une octogénaire qui rentre de ses courses.
Ce qui peut passer pour une idée folle va se révéler être le début d'une aventure insoupçonnée. Madeleine invite le David de fiction chez elle pour faire connaissance. Une de ses filles, Valérie, qui lui rend visite quotidiennement, tombe sur cette scène surréaliste : elle découvre un auteur très connu, assis dans le salon, qui déclare vouloir écrire la biographie de sa mère. Un peu moqueuse au début – car elle se demande bien en quoi la vie de sa mère peut intéresser de futurs lecteurs –, elle est surtout soupçonneuse. Alors, elle trouve une parade : puisque que l'auteur veut écrire sur Madeleine, pourquoi ne pas s'intéresser au reste de sa famille ?
Voilà donc l'arroseur arrosé, l'auteur pris dans sa propre fiction et embauché par ses propres personnages. le narrateur est ici non pas un simple spectateur, mais il est également acteur. Il interagit directement avec ses personnages. C'est comme si Roméo et Juliette avaient demandé à Shakespeare de coucher leur amour sur le papier, ou comme si Cyrano de Bergerac avait sollicité Rostand pour l'aider à séduire Roxane. Ici, ce n'est pas l'auteur qui dirige ses créatures mais bien les créatures qui dirigent l'auteur.
La famille Martin composée de Valérie une enseignante quadragénaire, de Patrick son mari assureur et de leurs deux enfants de 13 et 17 ans, Jérémie et Lola, se révèle être une bonne « prise ». Ils ont l'intérêt de leur banalité : les problèmes de couples, les difficultés professionnelles, les crises d'adolescences, les émois amoureux… Ils réunissent ce que tout un chacun peut rencontrer dans son quotidien. Une vie de famille classique en somme.
J'ai été surprise par la démarche de David Foenkinos quand j'ai débuté la lecture de la famille Martin. Au fil des pages, on suit la construction d'un roman et le travail d'investigation d'un auteur pour trouver de la matière. Là où habituellement l'auteur invente et brode librement, ici, il nous laisse croire qu'il est contraint par des êtres humains réels aux réactions non prévisibles.
J'ai déjà lu plusieurs oeuvres de David Foenkinos, comme Les souvenirs et Vers la beauté, et j'ai toujours été frappé par sa sensibilité et son attrait pour la transmission de la mémoire. La famille Martin ne fait pas exception. le fait d'être confronté à cette famille française lambda le fait réfléchir sur sa propre vie. c'est une lecture que l'on peut apprécier sous différents angles. Il y a du romanesque dans le quotidien le plus basique et chaque vie mériterait un roman.
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