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Elise Fontenaille (Préfacier, etc.)
EAN : 9782848196817
288 pages
Créer (13/03/2020)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Qui donc est Anne de Joyeuse ?

Rien que le nom, vif et frais, claque tel un étendard…et porte en lui un insolent triomphe ! Et un destin hors du commun.

Gentilhomme bien né, d’une famille au sang bleu vif, enfant turbulent, hardi cavalier, archimignon du roi Henri III, pourfendeur de protestants ; sujet central, surtout, d’un tableau qui figura en bonne place dans les Lagarde et Michard de nos enfances… Les Noces d’Anne de Joyeuse. Pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Seconde moitié du XVIème siècle. Une matinée dominicale sous le règne de Charles IX, alors encore materné et gouverné par sa mère Catherine de Médicis, sagement secondée par le chancelier Michel de l'Hospital, homme de grand mérite.

On est en province et la maîtresse de maison appelle ses enfants et toute la famille de Joyeuse à la messe. L'aîné, Anne, les cheveux en bataille, se présente bon dernier. À la main, il porte une vipère aspic qu'il tient par la queue, la brandissant devant sa mère apeurée. Marie demande à son fils de se débarrasser du dangereux animal, mais Anne sans se démonter demande à la domesticité de témoigner qu'il serait mieux d'enfermer le reptile venimeux dans un bocal rempli d'eau-de-vie et de l'y laisser tremper afin de produire de quoi combattre les rhumatismes et les maux hivernaux.
Ce garçon effronté a de qui tenir : il est le fils de Guillaume, vicomte de Joyeuse, famille noble du Vivarais, et de Marie, femme d'ordre et de bon goût, raffinée, dont les douces moeurs tourangelles ne transparaissent pas d'emblée chez son fils, qui a tant de répondant, d'audace et de toupet.
Le mariage de Marie et de Guillaume fut de raison pour la première, mais elle apprit à aimer son fougueux compagnon avec le temps.
Et avec le temps, Anne et ses frères ont tout appris en parcourant la campagne environnante et au contact des enfants de paysans, de la façon de pêcher et de faire cuire le poisson et les châtaignes à celle de savoir distinguer les bons des mauvais champignons.
Mais ces occupations insouciantes sont troublées par l'annonce qui est faite à Anne, à Henri et à François qu'ils seront envoyés au collège qui se trouve à Toulouse et où ils vont découvrir le merveilleux enseignement de deux maîtres étrangers : Chricton l'Écossais et Marcile le Néerlandais.
Puis en août 1572, on entre au collège de Navarre, à Paris. Et les jeunes Joyeuse, dont le nom rappelle celui de l'épée dite de Charlemagne, l'épée du sacre des rois, d'apprendre l'art du duel en même temps que les humanités.
"Comme vient d'écrire Michel de Montaigne, mens sana in corpore sano! Pas de vie intellectuelle sans la culture du corps" (page 33).
Et la musique aussi, belle découverte, et réjouissante, Henri et François penchant pour le luth et Anne pour la harpe.
"La musique permet à l'âme humaine de se mettre en rapport harmonieux avec l'âme de l'univers" (page 36).
Et danser ?
"Oui : pour avoir la grâce du souverain, il faut être grâcieux !" (page 38).
Après cela, on peut bien approcher la cour à Fontainebleau. Égal à lui-même, Anne s'aventure, explore les lieux, pousse les portes d'une salle puis d'une autre et le voici soudain dans un salon au milieu duquel trône une "cuve baigneresse" où s'ébattent trois jeunes gens, parmi lesquels un beau garçon aux oreilles parées de boucles de perle fine. Un échange de regards furtifs avec celui qui deviendra Henri III, et la destinée d'Anne va basculer.

Je vous invite à lire ce livre, composé de 78 très courts chapitres, d'une écriture délicieuse, féminine, que je ne connaissais pas : c'est la plume fine d'Anne Comtour, dont l'ouvrage, joliment préfacé par Élise Fontenaille, raconte une belle histoire sur fond de guerre de religion.

François Sarindar
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Anne de Joyeuse, je l'avais déjà croisé à plusieurs reprises à la cour du Roi Henri III . Je n'avais pas retenu grand-chose du personnage si ce n'est son titre de favori ou plutôt d'archimignon.
Aussi, cette masse critique de Babelio est tombée à pic pour parfaire mes connaissances au sujet de ce personnage d'une période de l'histoire de France que j'aime beaucoup. Donc, encore merci à Babelio et aux Editions Créer pour l'envoi de ce livre.
Je dois reconnaître à l'auteur, Anne de Comtour, une jolie plume qui restitue avec talent l'ambiance qui régnait à cette époque à la cour du Roi.
Cependant, si les côtés esthétique et ambiance plantent bien le décor, je regrette un petit peu que finalement, Anne de joyeuse ne soit pas plus approfondi que cela. C'est d'ailleurs au travers des yeux de deux artistes que cette période de l'histoire nous est contée… Ces deux artistes sont un peintre ( a qui va être attribué les célèbres tableaux qui se trouvent au Louvres et au château de Versailles sous les noms de « le bal des noces du duc de Joyeuse « ),et un musicien, Hylke de Vries.
On va se replonger en plein dans les guerres de religions de l'époque, et il faut reconnaitre que Anne de joyeuse n'a pas forcément un très beau rôle dans ces conflits.
En conclusion, je dirais que même si j'ai assez apprécié cette lecture, elle m'a surtout donné envie de relire certains tomes de Fortune de France, histoire de retrouver Pierre de Siorac à la cour de Henri III…et de pouvoir recroiser Anne de Joyeuse




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Anne de Joyeuse, voilà un nom qui sonne comme un rire espiègle. Et celui qui le porte correspond à son patronyme. Bon cavalier, bretteur redoutable, remarquable danseur, bien fait de sa personne et l'imagination fertile : les fées semblent s'être penchées sur son berceau. A tel point qu', Henri III – roi aussi ambigu que brillant – s'en éprend, le comble d'honneurs et de cadeaux, l'intègre à sa cour d'archi-mignons. Anne de Joyeuse va traverser le ciel de l'Histoire comme un météore, - destinée de bien des favoris-, et disparaître à 26 ans, au cours d'une bataille qu'il va lui-même diriger.

Dans sa préface – enthousiaste -, Elise Fontenaille nous présente le livre d'Anne Comtour comme un roman historique. Mais est-ce-là vraiment un roman historique ? Alors que l'action se déroule sous le règne d'Henri III, donc dans les années 1570 - 1580, l'auteur déborde parfois, comme dans le chapitre 18, lorsqu'elle liste les personnages historiques masculins ayant porté le prénom d'Anne. Ses explications la conduisent en 1783. A plusieurs reprises, ses digressions l'éloignent ainsi de l'époque où se déroule le roman et virent à l'exposé sur telle ou telle pratique à travers les âges… S'agit-il alors d'une biographie ? La présence de dialogues fictifs, les pensées amoureuses prêtées aux personnages, tout en soupirs et en poses alanguies, écartent cette possibilité… En résumé, le lecteur se trouve en présence d'un livre d'un genre difficile à déterminer : soit un roman historique, démuni d'intrigue, dans lequel sont évoqués des personnages et des faits du futur, soit une biographie, dans laquelle l'imagination de l'auteure tient un rôle, donc sans rigueur historique. Ce pas de deux entre la biographie et le roman historique m'a gêné.

L'écriture de l'auteure également. Certes le vocabulaire est riche, mais il est si précieux que le style en devient maniéré et le propos perd de sa force. Anne Comtour ne s'efface pas derrière son sujet. J'ai eu le sentiment qu'elle écrivait comme si elle faisait des pointes. C'est gracieux au début, à la longue cela devient ennuyeux.

Enfin, Anne Comtour s'intéresse plus aux compositions florales, à l'éclat des bijoux, à la beauté des parures ou tapisseries et à la qualité des étoffes qu'à l'action et aux intrigues politiques. La cour foisonnante des derniers Valois n'est pas décrite, Catherine de Médicis, personnage incontournable de l'époque, est quasi invisible. La mort de son héros, au terme d'une bataille, les évènements qui l'y amènent, tiennent en 2 pages à peine. Cela donne de beaux tableaux mais manque de consistance. Sous sa plume, Anne de Joyeuse devient un être superficiel, dont on ne retient que les bouderies.

Aux personnes intéressées par le règne d'Henri III, je recommande la lecture de l'excellent « Henri III » de Philippe Erlanger. Cet historien, un peu oublié, est à redécouvrir.

(Critique envoyée dans le cadre de l'opération Mass Critique)
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Ce livre est très déroutant pour la lectrice que je suis. Il bouscule mes habitudes, me sort de ma zone de confort, et pourtant impossible de dire que je n'ai pas aimé ma lecture !! le style est vif, saccadé, alerte mais aussi romantique et le vocabulaire recherché. La place à l'imagination est importante et les références historiques très présentes également.
On s'attache malgré nous au Duc de Joyeuse mignon d'Henri III, à sa vie improbable et à sa sensibilité qui l'habite. Il devient néanmoins méconnaissable pendant sa période guerrière où il laisse a priori beaucoup de morts derrière lui au nom de la religion.
Ayant déjà lu la biographie de Henri III de Solnon que je conseille j'ai encore découvert des pans de ce roi que je ne connaissais.
Un livre étonnant qui me laisse perplexe mais qui m'interpelle, une auteure à la plume très reconnaissable, une lecture qui mérite le détour.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je rêve de la lumière nacrée, du soleil gris des Flandres, des Pays-Bas...
- Moi je suis en route vers le Sud ! Vers l'éclat doré de ton Italie !
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