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A partir d'un fait historique du vol de la Joconde au musée du Louvre en 1911, l'auteur nous entraîne dans une épopée avec Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso. Pendant 5 jours nous allons suivre ces 2 artistes dans une traversée de Paris, parfois rocambolesque, et découvrir d'autres artistes dans ce milieu bohème du début du 20ème siècle. Ce court roman nous fait découvrir ou re-découvrir les oeuvres majeures de ces artistes. Il y a beaucoup d'humour.
Un livre original qui permet d'allier culture et humour.
J'ai découvert l'amitié qui unissait Apollinaire et Picasso.
Petit bémol, je m'attendais plus à une enquête sur le vol de la Joconde.
Une lecture agréable.
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Savoureux.
Le 21 août 1911, un gardien du Louvre constate la disparition du plus célèbre tableau du Musée : la Joconde.
Guillaume Apollinaire l'apprendra en lisant le journal, et immédiatement fera revenir à Paris l'un de ses amis : Pablo Picasso.
Cette histoire risque de bien mal tourner pour eux, surtout pour Picasso qui a dans son atelier deux sculptures achetées par le peintre alors qu'elles avaient été volées au Louvre.
Ils vont donc tenter de s'en débarrasser et pendant cinq jours les transporter dans tout Paris cachées dans une valise.
Oui mais comment faire ? A qui peuvent-ils suffisamment faire confiance pour leur confier sans crainte d'être trahis ?
Avec eux, nous allons faire le tour des artistes de toute l'Europe arrivés dans ce Paris bouillonnant du début du siècle, dont Utrillo, Modigliani, Soutine, Magritte, le Douanier Rousseau, Chagall, et tant d'autres….
Une lecture drôle à souhait basée sur un fait historique réel, qui m'aura appris deux choses :
Le nom complet de Picasso, attention accrochez-vous bien, était : Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Martyr Patricio Clito Ruíz y Picasso.
Et celui de Guillaume Apollinaire, pas beaucoup mieux : Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky.

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Un roman jubilatoire ! Tout ce que Paris, tout ce que Montmartre compte d'écrivains , de peintres, de poètes dans les années qui précèdent la guerre de 14/18 se retrouvent dans cette histoire merveilleusement rendue plaisante, humoristique par le talent de Dan Franck. Basée sur un fait réel elle ne raconte pas précisément le vol de la Joconde en août 1911, mais la mésaventure survenue au poète Guillaume Apollinaire et à son complice, le peintre Pablo Picasso, à la période du vol de la Joconde. Les deux compagnons se retrouvent en possession de deux sculptures (têtes ibériques du 5ème siècle avant notre ère) qui ont été dérobées au Louvre peu de temps avant Mona Lisa. C'est leur déambulation à travers Paris pour tenter de se débarrasser d'une valise contenant ces objets encombrants qui va les conduire à rencontrer tout ce que Paris compte alors de peintres, de poètes et d'écrivains. Max Jacob qui en plus de son talent de poète se vante de leur prédire l'avenir. van Dongen qui a peint un portrait de Fernande Olivier, avec un sein découvert, alors qu'elle est la compagne de Picasso, ce qui le rend terriblement jaloux. Utrillo, le peintre de Montmartre qui boit beaucoup. Henri Rousseau dit le Douanier Rousseau qui peint des animaux avec tant de réalisme qu'il en a peur, notamment lorsque c'est un tigre. Alfred Jarry le père du célèbre Ubu roi qui vit dans un demi étage et qui fonctionne à l'absinthe. Et tant d'autres Braque, Derain, Vlaminck, Suzanne Valadon, Modigliani, Chagall, Matisse. Les jeux de mots entre Apollinaire et Picasso sous la plume de Dan Franck sont plaisants, subtiles, fins, notamment un sur « inspirer, expirer, et inspiration »p. 56. Au fil des pages on découvre des extraits des poèmes d'Apollinaire. On apprend qu'à cette époque, les tableaux de ces artistes qui battent de nos jours des records de prix lors des ventes, où qui font la notoriété des plus grands musées se vendaient alors pour des sommes dérisoires. On voit un Picasso, assez convaincu de son talent. Au cours de leur périple ils se rendent au Vésinet, chez la mère de Guillaume Apollinaire, naît Kostrowtzky, d'une famille d'origine polonaise. Il demandera et obtiendra la nationalité française en 1916, à l'inverse de Picasso. Il sera blessé pendant la guerre de 14/18 en tant que officier dans l'armée française. On suit donc deux émigrés qui craignent l'expulsion s'ils sont reconnus coupables du vol des statuettes. Ils font déjà l'objet à cette époque d'attaques de l'extrême droite qui s'en prend également aux artistes juifs. J'ai vraiment apprécié ce roman plaisant au possible, dont on peut augmenter le plaisir de lecture en se replongeant dans « Alcools » le recueil de poèmes d'Apollinaire dans lequel on peut lire ceux dédiés à Max Jacob, à Picasso, à André Derain entre autres. En consultant les tableaux qui sont mentionnés dans le roman, en allant sur le site des maisons d'écrivains pour voir celle d'Apollinaire et les photos de ces personnages qui ont marqué la première moitié du 20ème siècle.
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Ce roman est tout à la fois une traversée de Paris, une tranche de vie sur cinq journées d'une vie de bohême, une rétrospective et un focus captivant sur l'Histoire de l'art moderne du début du XXème siècle, et dont le peintre Pablo Picasso et le poète Guillaume Apollinaire sont les principaux protagonistes ; on assiste à la progression d'un cheminement des deux artistes et amis au gré de leurs rencontres amicales avec les artistes et écrivains de l'époque, cette progression étant mue par un intérêt commun : se disculper d'une éventuelle mise en cause dans l'affaire du vol de la Joconde qui secoue le monde l'Art en ce début de XXème siècle. le tout est agrémenté de commentaires du narrateur-romancier qui prend la plume ponctuellement pour faire des mises au point et des commentaires qui permettent de contextualiser les propos de ses personnages et d'en apprendre encore davantage par rapport aux anecdotes et épisodes qui y sont relatés. Personnellement j'ai appris beaucoup de choses de ce que je croyais connaître des débuts de la vie d'artiste de Pablo Picasso et de ce qu'a été la vie de Guillaume Apollinaire, de leurs amis communs aussi, de ce petit monde qui évoluait entre Montmartre et Montparnasse, on passe en revue au gré de visites plus ou moins cordiales : Maurice Utrillo, Max Jacob, le Douanier Rousseau, van Dongen, Henri Matisse, Pierre Soulages, Alfred Jarry, Chaïm Soutine, Léo et Gertrude Stein,... et à chaque fois on en apprend un peu plus sur ces personnages, c'est un régal et la conclusion du roman est tout à la fois émouvante et implacable et renvoie aussi aux deux citations (l'une d'Apollinaire, l'autre de Picasso) qui présentent le début du récit.
On a trop tendance à négliger l'importance du rôle et de la place des artistes dans notre société, ce petit livre est aussi là pour le rappeler.
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Paris, 1911. La Joconde vient d'être volée au Louvre. Problème : Picasso a en sa possession deux statuettes ibériques du Ve siècle avant J.C. provenant du célèbre musée, volées et revendues au peintre qui doit s'en débarrasser promptement au risque d'être inquiété dans l'enlèvement de Mona Lisa. C'est son ami Apollinaire, immigré comme lui, qui le met au parfum. Les voilà donc partis, valise lestée des deux artefacts en main (surtout celle d'Apollinaire), à travers un Paris bohème d'avant guerre, rencontrant au détour des rues, Utrillo, Matisse, Jarry, le Douanier Rousseau, que l'auteur ressuscite pour l'occasion, Gertrude Stein, j'en passe des autant, si ce n'est des plus célèbres.

Alors non, ce n'est pas historiquement correct - historien.nes de l'art, prenez juste du plaisir à le lire ou passez votre chemin. L'auteur, sans en être moins savant, parce qu'il s'appuie sur des faits réels qu'il embellit, reconstitue, revoie à sa guise, prend des libertés, mais des libertés assumées, maîtrisées.

Licencieux, truculent (On rit beaucoup.), Picasso et Apollinaire se chamaillent, élucubrent sur leurs arts respectifs, leur génie, entretiennent des conversations drolatiques et rencontrent des personnages TRÈS hauts en couleurs.
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Nous, lecteurs.trices, sommes le troisième larron, invisible, témoin discret de ce duo de génies réduits à l'état de simples hommes de leur temps.
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Dan Franck propose une version revisitée de la traversée de Paris de Marcel Aymé. Cette fois il ne s'agit pas de transporter un cochon dans une valise à travers Paris mais bien deux têtes ibériques volées quelques temps plus tôt au Louvre et qui ont servi de modèles à Picasso pour les Demoiselles d'Avignon. L'annonce du vol de la Joconde (1911) fait paniquer Picasso et son compère Guillaume Apollinaire, journaliste bien informé sur ces vols. L'auteur nous mène dans les rues de Paris avec pour but de se débarrasser des cette encombrante valise. Une occasion de passer en revue les artistes habitant à Paris en cette période juste avant la guerre 14-18. Une récit plein d'humour et une plume truculente font de CE livre un moment agréable, une bouffée d'oxygène dans une actualité plus que sombre.
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S'il est vrai qu'au bout de quelques pages de lecture de ce curieux objet littéraire on a spontanément tendance à s'exclamer « Qu'est-ce que c'est que ce bidule ?? », on devine assez vite, derrière la farce apparente, la pointilleuse recherche qui sous-tend cette histoire surréaliste, confirmée, d'ailleurs, par l'abondante bibliographie. Car c'est la grande force de Dan Franck que de prêter à l'Histoire des allures un peu folles, colorées et scintillantes, empreintes d'une fausse légèreté et d'une vraie folie qui la rend irrésistible… donc inoubliable ! Grâce à cette rocambolesque version de la traversée de Paris, le lecteur, sur les talons de Picasso et Apollinaire, fuyards honteux et confus trimbalant une sulfureuse valise, sillonnera les rues et l'histoire d'un Paris d'avant- guerre (la Grande !), celui que les moins de cent ans ne peuvent pas connaître, celui qui vit naître ou accueillit les artistes les plus grands comme les plus fous du temps de leur jeunesse et de leur ventre vide.
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Dan Franck, prenant prétexte du vol de la Joconde et de l'implication d'Apollinaire et Picasso lors de l'enquête judiciaire, entraine le lecteur à la suite des deux amis dans un périple rêvé parmi le Paris artistique et bohème des premières années du XXème siècle.
Faisant fi de quelques réalités historiques, notamment des dates de décès, il leur fait aller à la rencontre du Douanier Rousseau, de Matisse, Modigliani, Soutine, Alfred Jarry, Chagall, van Dongen, des Stein, etc... délivrant au passage moultes anecdotes sur chacun.
Le procédé, original et intéressant, permet d'apprécier la culture de l'auteur et d'apprendre un certain nombre de choses mais souffre un peu de sa répétitivité.
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Dans ce Paris du début du siècle, Dan Franck nous emmène à la suite de Picasso et d'Apollinaire à la découverte de leur univers quotidien et de leurs amis artistes.
Une intrigue toute simple, mais qui nous fait (re)découvrir avec beaucoup d'humour leur vie de bohème. Quelques chapitres d'anthologie comme la visite chez la mère d'Apollinaire ou celle chez le Douanier Rousseau.
Un petit roman, sans grande ambition, mais enlevé et qui se lit rapidement.
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📜 Quand je flânais dans les rues de Nancy,
Je suis tombée sur une petite librairie,
Toute de livres et de cartons encombrée.
Ma curiosité au vif piquée,
J'y suis entrée.
Travaillant pour une galerie d'art,
Ce livre a attiré mon regard. 📜
Malheureusement, cette lecture ne m'a pas apporté ce que j'en attendais 😔

L'auteur nous embarque à Paris, en 1911. la Joconde a été volée au Louvre et l'on soupçonne Picasso et Apollinaire d'avoir fait le coup. Ils vont sillonner Paris pour chercher de l'aide auprès de leurs amis artistes... 🤨

Avec ce résumé, je m'attendais à un roman policier, à une course poursuite dans les rues de Paris du XXᵉ siècle. Quelque chose de prenant, haletant, dynamique. À l'inverse, je me suis retrouvée face à un livre court qui a débuté de manière incompréhensible selon moi. Il n'est pas vraiment clair que la police soupçonne Picasso et Apollinaire et pourtant, nos deux amis paniquent quand même... mais pas pour le tableau 🤔

Leur traversée de Paris paraît donc bien impulsive et sans véritable motif. Par la suite, une fois qu'ils commencent leur « épopée », nous les retrouvons dans des situations qui frisent l'absurde. J'ai lu Samuel Beckett et Ionesco, maîtres du théâtre de l'absurde, et je peux vous dire que ça m'a fait le même effet par moments 😅 Ça n'avait pas de sens, pas de lien avec notre intrigue. J'avais l'impression d'avoir affaire à un auteur atteint de TDAH, impossible de rester concentré sur un même sujet pendant tout un chapitre 😳

Je me demandais bien dans quelle direction allait nous mener l'auteur. Pour le coup, on peut dire qu'il ne laisse aucun indice et qu'on va de surprise en surprise 😅 Mais heureusement, tout n'est pas à « jeter » à mon sens. Ce que j'ai aimé avant tout, c'est le domaine de cette histoire : l'art 🎨 Avec cet aspect historique qui m'a beaucoup plu. On retrouve les plus grands artistes de cette époque, dans des rencontres surprenantes et parfois surréalistes. le jargon artistique m'a tellement plu 😁

Ce que j'ai aimé aussi (si je fais abstraction de l'intrigue), c'est l'humour qu'a insufflé l'auteur dans ce livre. Les joutes verbales entre Picasso et Apollinaire, et même avec d'autres personnages, sont parfois à mourir de rire tant c'est surréaliste. Tantôt prétentieux, tantôt sensibles, on s'attache à eux et la vision qu'on en avait en commençant ce livre se transforme au fur et à mesure. Quand je voyais leurs capacités à débiter autant d'âneries à la minute, je me demandais s'ils se sentaient vraiment en danger 🤣

Alors, certes, ce livre est finalement léger et drôle mais quand on me vend un résumé si sérieux, je me sens flouée. Il y a tromperie sur la marchandise 😅 Néanmoins, je n'ai pas passé un affreux moment. Je me sentais simplement... décalée et ce n'est pas forcément agréable. Mais si vous appréciez les histoires pleines d'humour et qui touchent au domaine de l'art, je vous le conseille !
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