Le Décalogue, Tome 10 : La dernière sourate

Belote et rebelote et dix de der!
Cet album nous dévoile les origines du décalogue, cette sourate, écrite sur l'omoplate d'un chameau et qui fut retrouvée aux côtés du défunt prophète Muhammad.
Si cette sourate avait été intégrée dans le coran, l'histoire de l'Islam en eût été profondément modifiée!
Un sujet passionnant hélas desservi par des illustrations à mon goût trop chargées et manquant de finesse.
Trop de dialogue tue le dialogue et le récit est trop alambiqué!
Voilà qui est sévère, dix contre un qu'en lisant les critiques de mes confrères et consoeurs de babelio je vais m'en mordre les phalanges!
Je garderai en mon coeur le tome neuf, sniff...

En l'an 31 de l'Hégire, l'Islam n'est pas encore stabilisé. Mahomet est mort depuis peu de temps et la recension du Coran est un enjeu majeur pour fixer durablement la jeune religion. « Une religion que le Prophète a transmise par la parole et non par l'écrit. de sa prédication, il ne reste que très peu de traces manuscrites. Si bien que les divergences d'interprétation se sont mises à fleurir, menaçant à la fois la crédibilité de l'Islam et la cohésion de l'Empire. » (p. 6) le calife Uthmân compte sur cette recension pour asseoir durablement son pouvoir contre les partisans d'Ali, gendre de Mahomet, et il n'est pas prêt à laisser une sourate gênante et à l'origine douteuse remettre en cause son ambition. de fait, les considérations politiques l'emportent sur le fond religieux.

Cette intrigue en 10 volumes se conclut avec panache, voire audace. Franck Giroud a su tenir son public en haleine pendant plusieurs années et il lui offre un final digne de cette attente. le message final est fort sans être moralisateur. Maintenant que j'ai fermé le dernier épisode à rebours de cette fabuleuse quête, je n'ai qu'une envie : reprendre ma lecture dans l'ordre chronologique de la frise historique. Mais c'est un projet pour plus tard.

« Tu feras aimer Dieu par l'exemple et on par la force ».
Nous nous retrouvons en 652 après JC. Ce 10ème opus nous fait découvrir les origines du décalogue et donc nous plonge dans l'histoire de Muhammad, de la parole du prophète.
Un récit un peu plus chargé d'histoire encore que les autres mais parfois compliqué à suivre.
Comme le veut cette série, un nouveau binôme à la création et cette fois un dessin qui je trouve, dessert un peu ce numéro. Très chargé, il rajoute une densité inutile vue le scénario.
Un conseil de lecture, d'autant plus fort après avoir refermé ce dernier tome : lire les 10 tomes à la suite ou de façon très rapprochée est conseillée afin de véritablement profiter de tous les rebondissements et de facilité la compréhension.

Voilà le dernier tome..... et voilà la déception...
Je trouve cette conclusion de la série un peu trop consensuelle à mon goût. Alors que j'étais si impatiente de le découvrir....
Par contre j'aime encore une fois beaucoup le dessin, et surtout ce petit cours sur l'histoire de l'Islam m'est aussi très agréable.

C'est donc une lecture en demi teinte. On ne peut pas adorer à chaque fois.

Alors que les précédents récits puisaient leur inspiration principalement dans l'Histoire ou au sein de drames familiaux, le dernier tome de cette saga utilisant dix commandements musulmans comme fil rouge et remontant chronologiquement le temps, fait finalement ressortir le côté ésotérique escompté lors du lancement de la série.

Après avoir livré les origines du Nahik, de son roman et du Papyrus de Kôm-Ombo, Giroud nous emmène maintenant sur les traces du prophète Mahomet et la conception de cette mystérieuse omoplate de dromadaire dans laquelle sont ancrés les 10 commandements qui pourraient bousculer les bases de l'Islam.

Dernier tome d'une saga haletante qui aura attendu les trois derniers tomes pour lever les voiles du mystère, mais malheureusement, également le dernier tome du regretté Franz ("Jugurtha", "Wyoming Doll"), décédé quelques semaines seulement après la parution de ce tome. Juste le temps pour nous de contempler une dernière fois les traits, les paysages et les chevauchées de cet artiste qui parvenait à dessiner les chevaux comme peu d'autres. Une conclusion endeuillée pour cette saga qui est assurément à relire ... en sens inverse !