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EAN : 9782491770273
198 pages
IGB EDITION (12/01/2022)
4.59/5   17 notes
Résumé :
Marion L. est une quiche et elle le sait ! Trop serviable, trop bonne poire, trop inhibée. Un mari, des enfants, un travail d’infirmière éreintant : sa vie n'est qu'une succession de cases à cocher. Mais tout bascule le jour où un flic, ravagé par le chagrin de voir mourir son meilleur ami en soins palliatifs, lui propose de danser devant lui en souvenir du temps où ils fréquentaient des cabarets licencieux. Ce show intimiste sera-t-il la première marche à gravir po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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IIGB éditions est une jeune maison d'édition que je suis depuis ses débuts. J'ai déjà lu quelques romans, elle était spécialisée au début dans le polar, thriller et anticipation. Petit à petit, la maison grandit et de nouveaux genres font leur apparition, pour notre plus grand plaisir à nous, lecteurs. Une nouvelle collection va donc voir le jour en janvier 2022, le contemporain, et c'est un premier roman qui va l'inaugurer. Pour la petite histoire, je connais l'autrice, Julie Gaillard. Elle a fait partie comme moi du jury du Prix des Lecteurs du Livre de Poche, il nous arrivait très souvent de discuter de nos lectures communes, mais jamais elle n'avait parlé de son travail d'écriture. Lorsqu'elle a annoncé que son roman allait être publié, j'étais très curieuse de le lire. C'est pour moi une si belle expérience de voir son écrit publié, que j'étais ravie pour Julie. Avant de vous parler plus en détail de l'histoire, je voulais juste préciser que ceci n'est pas une chronique de complaisance, je suis sincère, ce n'est pas parce que je connais l'autrice que je tairais ce qui cloche, je n'ai aucun intérêt à le faire. Donc tout ce que je vais dire, je l'aurais dit aussi si l'autrice était une inconnue pour moi.
 
Je suis déjà tombée fan de la couverture, cette jeune femme à vélo m'a rappelé des souvenirs lointains. le résumé a fini de me convaincre, j'avais très envie de faire la connaissance de cette Marion. Ce que j'ai fait, et je suis très contente de cette rencontre. Marion est une jeune femme mariée avec Alain et maman de deux enfants. Elle est aussi infirmière. Elle se surnomme « la quiche », elle est trop gentille, trop serviable, elle s'oublie, et tout se retourne bien souvent contre elle. Elle fait des gaffes, est toujours là pour tout le monde, et s'oublie trop souvent. Lorsqu'on débute l'histoire, on est en mars 2020, le coronavirus est sur les bouches de tout le monde, avec le confinement, et tout ce qu'on a connu à cette époque. Marion va être fortement touchée puisqu'elle est infirmière. Elle va connaitre toutes les difficultés que le personnel soignant a connu, le surplus de travail, la pénurie dans les hôpitaux. Sa vie va basculer et se révéler le jour où elle rencontre fortuitement un homme qui lui demande un service. Il va alors falloir qu'elle se surpasse, qu'elle passe au-dessus de ses complexes. Et si cet événement était l'élément déclencheur pour Marion, celui qui lui ferait enfin se révéler en tant que femme, où elle pourrait enfin écouter ce qu'elle désire au plus profond d'elle ?
 
Je ne vais pas vous en dire plus. Je n'en ai pas trop révélé, et pourtant ce n'est pas l'envie qui me manque de le faire. Marion m'a tout de suite plu et je me suis très vlte attachée à elle, dès les premiers mots. Je me suis énormément retrouvée en elle, j'ai parfois eu l'impression que l'autrice racontait des pans de ma vie ! Je ne me surnomme pas la quiche mais « la cruche », dans le même sens que Marion. Je n'ai jamais été infirmière, mais auxiliaire de vie auprès de personnes âgées. J'ai connu comme elle le poids du travail accumulé qui me laissait de moins en moins le temps de bien m'occuper des patients, et c'est vraiment insupportable quand on aime son métier et qu'on veut bien le faire. J'ai d'autres points communs avec elle, dont sa grande décision qu'elle va prendre, mais je ne vous dirais rien pour ne pas vous gâcher la surprise. Mais, cette impression d'être le sosie de l'héroïne, est très troublant et en même temps m'a permise de la comprendre au mieux.
 
Marion est une personne très sensible, qui se couperait en 4 pour satisfaire son mari, ses enfants. Je pense qu'on a toutes un peu de Marion en nous et qu'on se retrouvera un peu toutes en elle. le sentiment d'attachement est renforcé par le choix narratif de l'autrice qui est celui auquel je suis le plus sensible. Elle a en effet choisi d'écrire à la première personne du singulier. Ce « je » me permet de rentrer encore plus dans la peau du personnage, de rentrer dans sa tête, de ressentir ainsi au plus près ses émotions. Alors si on ajoute à ça les points communs, j'ai souvent eu l'impression d'être Marion à part entière. Je l'ai vraiment perçue comme une amie, une soeur. Et j'ai été très triste de la quitter. Bien sûr, il n'y a pas que Marion dans ce roman, les autres personnages sont tous aussi bien travaillés, le mari, les enfants, les amis. On sent le vécu avec les ados qui en font voir de toutes les couleurs à leur mère, j'ai retrouvé les miens, et je pense que je ne serais pas la seule…
 
En lisant la biographie de Julie Gaillard, on comprend mieux sa précision dans les faits et gestes de son héroïne. Elle travaille elle aussi dans le milieu médical, a connu certaines péripéties, pas toutes, mais on sent bien qu'elle connait le sujet. Tout comme les conditions de travail pendant la pandémie. Alors, justement, je voulais revenir sur ce point. Beaucoup d'entre nous, lecteurs, moi y compris, avons quelques réticences à lire des romans qui se passent pendant la pandémie, parce qu'on en entend parler déjà pas mal dans nos vies de tous les jours, et qu'on a parfois envie de s'évader. J'ai lu des romans où les auteurs avaient fait le choix de ne pas en parler, et de faire comme s'il n'existait pas, mais je trouve dans ce cas là, qu'il manque quelque chose. Éliminer ce point de nos vies dans les romans provoque un manque, car les réactions ne sont pas les mêmes, le confinement a donné d'autres habitudes dans nos vies, avec le port du masque, les attestations, les rues désertes, le couvre-feu. Donc pour moi, une histoire est complète si le contexte sociétal est aussi représenté. Et Julie Gaillard l'a fait d'une façon très subtile, elle ne parle pas de ça tout le temps, elle l'a intégré avec parcimonie dans la vie de son héroïne, sans en faire des tonnes, et ça passe tout seul. Comme un élément de décor. Vraiment, il ne faut pas que cela vous empêche de lire ce roman. Et puis, il est bon aussi de rappeler les problèmes de travail et de notre vie quotidienne. le virus fait partie de notre histoire, comme les guerres, les attentats…
 
La lecture s'est faite avec beaucoup de facilité et d'addiction. La plume de Julie Gaillard est très fluide, sensible, elle décrit à merveille les sentiments et les décors sans jamais alourdir le texte. Elle sait faire passer les émotions. On sourit et rit bien souvent avec les péripéties de Marion, et on est aussi touchés en plein coeur, ému, a la limite des larmes. Marion est une sorte de Bridget Jones, on lui pardonne tout, tellement elle est touchante. L'autrice fait passer de très beaux messages au travers de son héroïne, sur la vie de femme, de mère et d'épouse, sur la vie professionnelle et tous les bâtons qu'on peut nous mettre dans les roues lorsqu'on cherche à s'en sortir seul. On ressort à la fin de ce roman plus léger, plein de bonnes ondes positives.
 
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, ce sera sûrement mon dernier coup de coeur de cette année. Je ne suis pas prête d'oublier Marion. J'ai lu rapidement ce roman tellement j'avais envie de savoir ce qui allait se passer pour Marion, et en même temps, je ralentissais le plus possible pour rester le plus longtemps possible avec elle. Mais il a fallu tout de même la quitter. Et le sentiment qui me reste est d'être très contente d'avoir fait sa connaissance. Certaines scènes resteront marquées dans ma mémoire, surtout celles avec son vélo, ou d'autres que je ne peux révéler, mais que de bons moments !
 
Julie Gaillard signe là son premier roman, et c'est une totale réussite. Je ne peux que l'encourager à continuer dans cette voie, je la lirai à nouveau avec grand plaisir. Retenez bien son nom, c'est une autrice qui a toute sa place avec les romancières les plus connues dans ce genre de romans. Je ne peux bien sûr que vous conseiller et vous recommander la lecture de cette histoire qui vous fera vivre des péripéties et ressentir plein d'émotions avec un personnage plus vrai que nature. Je pense que je relirai avec plaisir pour retrouver Marion.
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L'irrésistible Marion L.
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« Qui devenir une fois qu'on n'est plus grand chose pour ses tout-petits et pas beaucoup plus en tenue d'infirmière? »
C'est la question que se pose Marion L., mère de deux ados blasés, infirmière épuisée en perte de sens, oubliée dans un couple qui ronronne.
Alors, quand en mars 2020 la crise sanitaire vient bousculer son quotidien, à la faveur d'une rencontre impromptue, Marion cède à un grain de folie, une parenthèse insolite qui viendra bousculer ses fondements de façon aussi inopinée que marquante.
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J'ai rencontré Julie @cecilejulie_gaillard à la faveur du jury du livre de poche et quand elle m'a proposé de lire son livre en avant-première, après m'être sentie flattée, j'ai ressenti une lourde responsabilité. Et si je n'aimais pas ? Julie, soit 1000 fois rassurée, ce livre est un bonbon sucré, une bulle de plaisir. Sous des airs légers il porte un regard plein de tendresse et de lucidité sur une femme en milieu de vie et il questionne avec justesse et acuité sur les choix de vie que l'on s'autorise à faire, sur les comptes à régler avec les schémas dans lesquelles on nous enferme dès l'enfance, sur la force et la détermination que l'on peut trouver en soi. Au fil de ma lecture combien de fois me suis-je retrouvé dans les réflexions de Marion, dans ses doutes, dans ses questionnements comme nombre de femmes quand les contraintes imposées pendant 15 ans par le rôle de mère peu à peu se desserrent, quand la passion amoureuse cède la place à la routine, quand les années d'investissement dans le travail s'avèrent décevantes. C'est un livre au pouvoir d'identification très fort qui m'a fait réfléchir. Beaucoup.
Mais Julie glisse aussi quelques vérités sans fard sur le système de santé et sa faillite mise en lumière par la récente crise sanitaire. Un éclairage sensible et alarmant sur le mal-être des soignants, un témoignage éclairant et plein d'humanité.

On a coutume de dire que les auteurs mettent beaucoup d'eux dans leur premier roman. Alors Julie, si tu ressembles à Marion, je suis fière de la confiance que tu m'as accordée car tu es une bien belle personne.

Un livre qui fait du bien et qui fait réfléchir. Il sort le 12/01
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Nous sommes en 2020, la Covid entre dans nos vies, nos maisons, nos familles et nos jobs.
Marion, infirmière, et sa famille nous dévoilent le quotidien de personnes confinées.
L'angoisse, les morts, la contagion, les règles qui changent à chaque nouveau confinement…

Marion n'est pas dans son corps, n'est plus dans sa vie.
Elle rêve de nouveau, de plus intense, de vraie vie… mais quelle vie ?

Son mari et ses enfants sont sa stabilité, sa routine.
Puis elle rencontre Loïc, ce flic à la proposition aguichante…

Marion osera t'elle relever le défi ?

Et si elle en profitait pour en relever d'autres, des défis ?

❣❣❣❣❣❣❣

Découvrir une femme qui s'est effacée, refermée sur elle-même dans ce monde qui évolue et change à toute allure.
La routine de sa vie n'est pas hyper excitante. La pandémie lui ouvre les yeux. Elle a besoin de plus !!!

Chaque femme devrait se poser cette question : suis-je moi-même ? Suis-je bien dans ce corps qui est le mien ? Est ce que ce job est le mien?

Relever des défis est effrayant. On aime son confort et ses balises. Mais sauter le pas peut changer une vie, changer une femme et concrétiser ses rêves.

Je vois en Marion la femme de demain. Celle qui va croire en elle malgré des épreuves de vies douloureuses, compliquées …

Tout au long de cette pandémie, on découvre les changements du monde, de la relation avec soi-même et de sa place dans l'univers.

L'humain fait face, s'adapte mais à son propre rythme.

Accrochez-vous car ici, dans cette histoire, vous allez décoller !

❣❣❣❣❣❣❣

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Un roman dans lequel nous allons suivre Marion L. une épouse, maman de deux adolescents et infirmière qui se coup en quatre pour satisfaire tout le monde, top serviable, trop bonne poire, une quiche comme elle le dirait ! En pleine pandémie du Covid, sa vue va basculer lorsqu'elle va renco très un flic qui va lui proposer de danser pour son meilleur ami qui vit ses derniers jours en soins palliatifs. Cette demande assez farfelue remet tout en question est ce que Marion est prête à danser presque nue devant un inconnu ? Est que qu'elle en a assez d'être là quiche de service ?

J'ai clairement passé un agréable moment avec cette lecture fraîche remplie d'émotions qui raconte la vie d'une femme qui a toujours tout fait pour les autres en ce mettant de côté. La vie d'une femme qui a endossé le rôle d'épouse et de maman à la perfection mais qui s'est perdue elle même.

Est il trop tard pour prendre soin de sois quand on ne l'a jamais fait ? Est ce que l'on peut quitter certaines choses quand on en a marre et que l'on a envie de nouveau ?

En plein confinement, l'auteure en profite pour parler de ces hommes et femmes dans le milieu hospitalier, Marion infirmière à été au premier plan pendant cette pandémie, elle va pourtant tout remettre en question pour essayer de se retrouver.

Les liens familiaux sont aussi aborder dans ce roman, avec une légèreté qui permet de rendre agréable la lecture tour en ayant de l'empathie pour ce personnage.

La plume légère et fluide de Julie dresse un très jolie portrait de ce personnage, une femme drôle et attentionnée.


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Alors que le pays entier se confine pour faire face à un virus inconnu, Marion L. se retrouve coincée chez elle puisque vulnérable. Un soir, elle se voit confrontée à la pénurie de masque qui prive ses collègues de protections face aux malades qui affluent... Marion se transforme donc en superwoman, l'ego en moins, en vélo dans les rues de Paris. Après cette expérience inédite, la voilà confrontée à un policier qui lui adresse une demande particulière... Et de fil en aiguille, la vie tranquille de l'infirmière se transforme, elle sort de sa zone de confort et donne un nouveau sens à sa vie.
Et si la pandémie changeait la vie ?
Même si vous en avez assez des masques et autre Civid, plongez dans ce roman, vous ne le regretterez pas : il fait un bien fou et réveille vos envies.
Une écriture et un sens de l'humour qui font de ces pages un plaisir que l'on dévore, une plume qui gagne à être connue.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je balance mes affaires en boule dans le tambour de la machine et fais tourner une lessive comme un truand efface les traces de son crime.
Je pose en culotte devant le miroir en pied. Une éraflure rougeâtre zèbre mon mollet gauche. Un bleu naît sur ma hanche. Mes avant-bras sont balafrés, mes phalanges ont pris cher. Je me contemple pour la première fois depuis longtemps, imparfaite, encore plus qu’à l’accoutumée. Je détaille chaque blessure puis la désinfecte. Je verse de l’antiseptique sur une compresse, tamponne puis recommence comme si j’effectuais un rituel religieux, une sorte de baptême. Ça brûle, ça pique, ça électrise. Je me regarde encore. Mon corps ressemble à un tronc d’arbre, large, nervuré, avec de gros nœuds dessus, les stigmates du passé semblent jaillir sans prévenir pour consteller mes cuisses et mon ventre. Je suis un chêne qu’on n’a pas aidé à pousser, avec une écorce trop massive pour être caressée. Pellicule de peau sèche, épaisseurs disgracieuses, genoux cagneux. Rien ne me semble beau. Résultat de quarante ans de camouflage réussi. J’en sors comment maintenant ? Je fais quoi contre cela ? Contre un corps que j’ai si longtemps ignoré qu’il a vieilli sans que je m’en aperçoive, contre des ecchymoses d’un autre âge que j’ai préféré dissimuler plutôt que soigner. Il ne s’agit pas d’un concours de beauté, d’une stupide course à la minceur et au bronzage, d’un quelconque diktat sociétal. Juste m’appartenir. M’apprivoiser. Être le Petit Prince de mon renard, jusqu’à m’aimer pleinement, imparfaite, des orteils au sommet du crâne. Jusqu’à guérir.
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Je suis prisonnière d'un donjon que j'ai érigé au fil des années. Cette tour a été longtemps vitale.
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