En réponse à un billet sur Quand souffle le vent une lectrice me conseillait le roman
L'imposture rédigé par
Anne Gallet et
Isabelle Flaten et publié chez "La dernière goutte" en 2008. Après avoir goûté à un premier échange d'e.mails romancés avec brio je me suis lancé dans cet autre roman. La comparaison était évidemment de mise tout au long de ma lecture et cela a pu la gâcher. Peut-être aurais-je aimé ce livre si je n'avais pas d'abord lu les échanges d'Emmi et Léo?
L'imposture m'a déçu. La forme est la même : des courriels. Mais ici le détail ne va pas jusqu'à donner l'heure d'envoi de chaque message, or c'est ce qui donne un vrai rythme au roman de
Daniel Glattauer.
Dans
L'imposture Delphine écrit à un inconnu croisé dans un train, Florentin. Alors qu'il n'ont pas échangé une seule parole durant le trajet, l'inconnu laisse sa carte de visite sur une tablette avant de quitter le wagon. Delphine prend ce geste comme une invitation et lui écrit.
Le début du roman est assez intéressant, puis il devient ennuyeux. Il n'y a pas d'énergie dans ces échanges, pas de rythme. Les mails sont souvent longs et évoquent peut-être trop de sujets et ne parlent pas assez des personnages. Je n'ai d'ailleurs pas réussi à m'attacher à eux, à aucun moment, et encore moins à les cerner. Dans
Quand souffle le vent du nord, non seulement il y a une rythmique mais l'écrivain réussit à se limiter à un dialogue centré sur les relations humaines. Ici on parle de tout et de rien, Florentin persiste à envoyer des tas de poèmes à Delphine, au point que ça devient pompeux. Au bout de 90 pages j'avais envie de sauter la suite pour arriver directement aux dernières pages. Mais non j'ai tout lu. La fin relève un peu l'ensemble mais cela ne restera pas un bon souvenir pour moi. Ce qui est étrange c'est que Delphine écrit à Florentin et qu'une séduction est tout de suite envisagée mais ils n'osent jamais aller trop loin dans les allusions osées, alors qu'Emmi et Léo débutent leurs échanges en raison d'un quiproquo mais qu'ils se dévoilent davantage.
L'imposture est moins drôle et à mon sens en dit moins sur les échanges virtuels et notre société. Mais je le répète, les lectures de comparaison sont souvent décevantes. C'est méchant mais quand j'ai fermé le livre j'étais contente de l'avoir trouvé d'occasion à 4€ et de ne pas avoir eu à l'acheter neuf à 18€. Quand le prix arrive dans la balance c'est que le désappointement est vraiment grand.
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