La 1ère de couverture peut interpeler les jeunes lecteurs et le titre du livre tout autant.
A quoi a t-on affaire?
L'album se montre plus surprenant et amusant qu'il n'y parait.
Michel Galvin joue de l'absurde avec cette aventure, il injecte de l'humour et même de la poésie dans cet imaginaire inspiré.
Pablo et Floyd sont deux compères qui évoluent dans un monde invisible entièrement repeint par Pablo.
Pablo est un artiste.
Il a l'oeil. Il sait où poser la couleur.
Même sur des choses que nous ne voyons pas.
Cela tombe bien, cela évite à Floyd de se cogner ou de tomber dans des trous invisibles.
Pablo peint, repeint et borne ainsi l'espace, le métamorphose.
Michel Galvin joue énormément de cet invisible, de ce qui n'est pas offert à l'image aux jeunes spectateurs.
Nous ne voyons jamais la bouille de Pablo, son canotier et sa marinière permettront de le reconnaitre et il y a le petit clin d'oeil à l'artiste
Pablo Picasso.
Nous ne voyons pas non plus au début Floyd, celui qui raconte, il est hors champ.
Cela fera un peu s'interroger les jeunes lecteurs.
A quoi ressemble t-il?
Nous en aurons une bonne idée à la fin lorsque Pablo lui donnera un bon coup de peinture sur la binette car tombé dans un trou invisible.
Il y a également là un autre clin d'oeil à l'oeuvre de Picasso, qu'il faudra découvrir soi-même, en ouvrant l'album.
Le prénom de Floyd est un petit indice qui paraitra évident à la révélation du personnage.
C'est décalé et très drôle alors que l'on ne s'y attend pas.
Ce le fut également pour l'excellent " Grand Trou américain".
La technique graphique très colorée est assez différente des autres exploitées sur les précédents albums de
Michel Galvin, l'auteur se diversifie.
La technique s'affranchit des contours, elle est tout en impressions et nous interpelle.
C'est vraiment à découvrir.