Les deux autres camélions nous ont rejoints. Je suis ruisseau où étancher leur soif. Morpheus butine ma vulve et mes mains accrochent sa crinière de soie noire comme elles feraient avec la chevelure d’un homme, quoiqu’aucun homme ne m’ait jamais prodigué un plaisir semblable. Argus toilette mon buste, entre les pattes marcheuses du sphinx. Il n’aime pas seulement le sel de ma peau, mais aussi le colostrum qu’il obtient de mes mamelons, à force de succion.
Extrait de Camélions de Joëlle Wintrebert