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sur 742 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Fendre l'armure", quel titre porteur de promesses! Aller voir ce qui se cache derrière les masques du quotidien, laisser entrevoir les sentiments que l'on refoule, s'abandonner à être et même à vivre...Voilà ce que j'attendais de ces quelques nouvelles. Je connaissais Anna Gavalda et j'étais quasi certaine qu'elle serait à la hauteur de la promesse. Pourtant la magie a à peine opéré. Il y a bien une ou deux nouvelles qui ont retenu mon attention: Mon chien va mourir, Happy Meal et le Fantassin (malgré quelques longueurs). En ce qui concerne les autres, aussitôt lues aussi oubliées. La nouvelle est un exercice difficile car elle donne lieu à comparaison immédiate, cela exige une homogénéïté que je n'ai pas trouvé dans cet opus. J'ai parfois trouvé qu'on "fêlait juste l'armure" plutôt que de la fendre. J'en attendais beaucoup plus au niveau émotionnel et dans l'écriture. Depuis quelques années, j'ai du mal à retrouver ce qui m'attirait chez cet auteur du temps d'"Ensemble, c'est tout" ou de "Je l'aimais". C'est de nouveau une lecture en demie-teinte pour moi.
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On ne présente plus Anna Gavalda tant sa popularité est grande, son talent reconnu. Voici quatre ans qu'elle n'a rien publié. Alors forcément, il suffit d'annoncer la parution d'un nouveau titre pour créer l'évènement, surtout si l'auteure a choisi de revenir à ses premières amours : les nouvelles. Fendre l'armure est un recueil de sept nouvelles.

Sept histoires vraies de gens comme vous et moi. Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean et les autres, ceux n'ont pas de nom, ceux qui disent simplement "je". Deux petites lettres suffisent à les faire exister. Ces gens sont cabossés, en­deuillés, ils n'ont que leur solitude pour seul compagnon et sont inaptes à la communication. Pourtant, ils vont tous tenter de Fendre l'amure. Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d'y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l'armure. Tous n'y parviennent pas, mais tous essayent.

Fendre l'armure c'est l'histoire d'une mère de famille qui sombre dans l'alcoolisme, d'une jeune banlieusarde qui rencontre un poète, d'un routier anéanti par la mort de son chien, d'un expert dont le jeune fils a commis une faute, d'un papa qui invite sa petite fille au MacDo, d'une amitié qui va naître sur un palier et enfin d'un jeune homme qui fera une drôle de rencontre dans le TGV.

C'est avec une certaine tendresse qu'Anna Gavalda nous propose des tranches de vie de gens ordinaires. Elles n'ont pas toutes la même saveur. Les trois premières ont failli me faire renoncer à cette dégustation. Je les ai trouvées assez insipides. Ma préférence va à Happy Meal (un comble !). Cette nouvelle est courte et la fin tellement inattendue.

Quant à la plume d'Anna Gavalda, elle est toujours aussi fluide, son style toujours aussi sensible et intimiste. La lire demeure un plaisir et malgré des retrouvailles en demi teinte, j'attends avec impatience son prochain roman.
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Dans chacun des sept récits, une rencontre favorise le lâcher-prise des personnages. Anna Gavalda nous incite ainsi à assumer notre vulnérabilité, à s'ouvrir à une relation authentique et prendre le risque de souffrir - car "fendre l'armure" n'est pas pour autant synonyme de happy end.
C'était une lecture agréable, certaines histoires sonnent juste et particulièrement la dernière. Cependant, il m'a manqué quelque chose, comme si l'accumulation de bons sentiments noyait un peu le message pourtant intéressant d'Anna Gavalda et qui aurait été à mon sens mieux servi par des chutes plus travaillées et plus surprenantes.
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Il y a une vingtaine d'années, j'avais découvert mademoiselle Gavalda au détour d'un petit recueil de nouvelles mettant en scène des femmes… et des hommes, mais aussi des femmes.
Surtout des femmes.
Comme un coup de poing. Percutant.
Après une demi douzaine de vrais romans, voici une nouvelle livraison de petites pépites.
J'avoue aimer assez ce genre. Paradoxalement, l'écriture d'une nouvelle demande davantage d'exigence et de travail que le long marathon de se lancer dans un roman fleuve. Il faut posséder le talent de la concision. Savoir brosser les personnages en deux coups de pinceaux, heu, de stylo. Installer une intrigue (s'il y a) en quelques phrases. Tout jeter aux orties et ne conserver que l'essentiel, la moelle. Et la chute. Très important, la chute. Primordial. Madame de Sévigné le reconnaissait elle-même en s'excusant dans ses lettres « veuillez m'excuser, je n'ai pas le temps de faire court ».
Bref, après s'être intéressée aux femmes, Anna nous parle des enfants. Ils sont présents, parfois même centraux, sauf dans la première et la dernière histoire, disons tranches de vie.
Et c'est comme ça que j'aurais intitulé ce spicilège, encore que ça manque d'originalité, n'est-ce pas?
Peu importe.
Des enfants, mais aussi leurs parents. Car Anna Gavalda sait saisir ces petits détails qui vont définir mieux qu'un long discours ou une interminable description les joies, les peines, les attentes, les rêves, les souhaits… la vie de ses personnages.
Pourtant ça partait mal.
Première histoire (l'amour courtois). Une jeune femme, pas encore tout à fait sortie de l'adolescence, et tout le vocabulaire moderne qui m'est hermétique (d'ailleurs, je n'ai jamais été un grand amateur de verlan ni d'argot, à moins qu'il ne soit élevé à son plus haut degré : Audiard et Frédéric Dard).
Bon, c'est un mauvais moment à passer. Surtout ne pas jeter le bouquin pour ces quelques broutilles langagières. Ce serait dommage.
Car, dès la seconde rencontre (la maquisarde), on plonge dans ce que Gavalda sait faire de mieux : une rencontre, justement. Un début d'amitié. Une longue nuit blanche entre deux femmes, brisées. Brisées par la vie; par des hommes pas toujours bien malins. de ceux qui font mal sans le vouloir vraiment comme s'ils ne savaient pas quoi faire de leur carcasse, de leurs mains. Des éléphants dans une boutique de porcelaine. Et puis tous ceux, plus vicieux, qui font le mal pour le mal. Pour jouir de la souffrance des autres. Celle des femmes, bien entendu. C'est si mesquin, si petit, de faire souffrir des êtres vulnérables. Misérable.
Autre histoire d'amitié, quasiment sa définition même, la rencontre entre un pédégé et un avocat (le fantassin). Là encore, on assiste à un vol plané d'écriture, un tourbillon qui prend des risques et malmène la syntaxe, dégoupille des mots, explose les phrases. Et, au milieu de ce bombardement, quelque chose qui nait entre deux hommes. Ce lien invisible et si fort qu'on appelle l'amitié. Autour d'une passion pour les belles chaussures et, une fois n'est pas coutume, pas en compagnie d'un bon whisky mais de… soupes!
Il y a aussi cette bluette (happy meal) qui nous ballote tendrement. Un simple déjeuner dans un macdo (mais peut-on parler de « déjeuner » dans un tel lieu?) qui nous berne en beauté.
Ce chauffeur poids-lourd qui récupère un chien abandonné sur le bord de la route (mon chien va mourir). Et toute sa vie, sa femme, le fantôme de son gosse. Surement la perle de cet assortiment.
Et juste derrière, en seconde position, cette leçon de vie d'un gamin d'à peine dix ans (mes points de vie). Il y est question d'honneur, oui Madame, oui Monsieur. D'honneur et de fierté. Cette fois, la femme est absente, il ne reste qu'un père (expert pour un cabinet d'avocats du bâtiment) et son fils, collectionneur de cartes Pokémon.
Anna Galvalda sait mieux qui quiconque manier les non-dits et installer quelque chose de fort entre ses personnages sans rien dire. Au-delà de la parole. Au-delà des mots. Seulement les gestes justes. Les regards qui racontent mieux que l'épanchement inutile des propos. Ce que l'on ne voit pas mais qui existe bel et bien. Plus fort encore que le visible.
Bon, ça y est, je l'ai, mon titre :
« L'invisible butin des amitiés de contrebande ».

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Je le reconnais, j'éprouve une vraie tendresse pour l'oeuvre d'Anna Gavalda. Grâce à elle, j'ai vécu plein de beaux moments littéraires, des moments doux et qui m'ont fait du bien. Mes best : Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part fait partie de mes recueils de nouvelles préférés (assurément dans mon trio de tête), Ensemble c'est tout (adoré), La Consolante et Je l'aimais (aimés) et sa super traduction de Stoner de John Williams (adoré). J'ai été un peu refroidie par Billie. J'ai mis du temps à me décider à découvrir Fendre l'armure et j'ai choisi la version audio, parce que je n'avais pas envie de lire par les yeux Fendre l'armure mais de découvrir ce recueil de nouvelles autrement, par l'écoute. Verdict : mitigée encore (décidément !) mais dans le bon sens ! Je m'explique : au sortir de l'écoute, un peu déçue mais après quelques jours je réalise que

1) je suis sensible aux voix

2) certaines nouvelles qui m'ont paru anodines ont eu un retentissement chez moi

3) ma petite Anna doit continuer à bosser son style littéraire parce qu'il y a du laisser-aller et que franchement ça le fait moins !

4) ma petite Anna doit continuer à écrire parce que sa voix me manque !

Dans Fendre l'armure, on découvre une galerie de portraits d'humains du quotidien, pas des super héros, juste des êtres, comme nos voisins. Tous ont en commun de se dévoiler le temps d'une conversation. Un recueil, sept nouvelles, sept témoignages, quatre voix pour cette écoute (j'y reviendrai).

Dans Fendre l'armure, vous découvrirez une commerciale en croquettes pour animaux en mal de poésie (L'amour courtois ***), une amitié féminine éphémère ou l'art d'accepter d'être toujours en second plan (La maquisarde ****), un enterrement qui appelle des souvenirs plus lointains et déchirants (Mon chien va mourir ****), un repas de haute voltige avec une chute sensas quoique attendue (Happy Meal ****), la loyauté façon écolière (Mes points de vie ***** - assurément ma préférée parce qu'elle dépasse les tabous et qu'elle nous apprend le vivre ensemble, le respect sans la pitié), un chemin de traverse pour découvrir une amitié masculine déroutante (et on peut dire que là Anna Gavalda m'a bien égarée avec le fantassin *, une nouvelle pourtant très fouillée), l'itinéraire d'un jeune homme invité au mariage d'amis (je n'ai pas été convaincue par Un garçon *).

Donc un recueil qui montre le talent de son autrice à constituer des nouvelles percutantes et qui a tout compris de l'exercice (avec des chutes redoutables d'efficacité). Sa faiblesse dans certaines histoires se résume à la construction d'un scénario bancal ou creux ou ou emberlificoté inutilement, avec un langage poussif qui m'a particulièrement surprise (dans le mauvais sens du terme). Et c'est bien dommage, car Anna Gavalda a du talent à revendre.

Place aux voix au nombre de quatre : Rachel Arditi, Gregori Baquet, Stéphane Bouchet et Chloé Lambert. Rien à dire au niveau de l'interprétation et de leur engagement dans les textes : je reconnais que mon cerveau a moins imprégné les variations de voix de Stéphane Bouchet que celles de ses comparses : c'est peut-être lié aussi au contenu des histoires racontées ou à sa tonalité.
Lien : https://jemelivre.blogspot.c..
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Dans ce nouveau recueil, j'ai été contente de retrouver le style et les mots d'Anna Gavalda, pour une lecture qui allait forcément me plaire un peu. J'aime beaucoup, de temps à autres, lire un livre dont je suis certaine d'apprécier le contenu, même si ce ne sera pas forcément un coup de coeur. C'est l'avantage lorsqu'on connait bien et apprécie certains auteurs. J'ai aimé retrouvés ces histoires, ces moments de vie qu'elle nous propose, et la poésie qui ne manque jamais de se dégager de ces instants éphémères qu'elle tente pourtant de capturer.

Il y a donc cinq nouvelles qui composent le recueil. J'ai été particulièrement sensible à la première, une jeune fille qui part en soirée avec une amie pour une rencontre étonnante, à travers un style d'écriture très parlé mais tout de même agréable à lire. J'ai également beaucoup aimé la troisième nouvelle, l'histoire touchante de cet homme qui vient de perdre son chien, et qui est amené à nous raconter la tragédie de sa vie. Les autres m'ont un peu moins plus, notamment l'une d'entre elle parce que je la connaissais déjà, et que je ne m'attendais pas du tout à la retrouver là, sans compter qu'il s'agit d'une très courte nouvelle à chute, dont je connaissais déjà la fin du coup. Enfin, ça a tout de même eu le mérite de me rappeler mes cours de français de troisième (oh, comme je suis vieille) où notre professeur nous faisait travailler sur les nouvelles à chute, justement.

Fendre l'armure, que j'ai lu cet été, me reste comme un moment sympa de lecture. Il ne m'a pas fait aussi forte impression que "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part", mais je l'ai apprécié. Il faut savoir que normalement ce n'est pas tellement ma tasse de thé les nouvelles, alors c'est déjà quelque chose que j'ai apprécié de les lire. J'aime le talent d'Anna Gavalda pour imaginer des gens qui se racontent. En écrivant à la première personne du singulier, elle y met toujours un style, une marque d'individualité. Chaque personnage ne nous offre que quelques pages de son histoire, mais tout semble sincère, authentique.
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Comme à chaque fois, avec Gavalda ça passe ou ça casse. Pour celui là ça a surtout cassé en ce qui me concerne. Même si un ou 2 personnages + intéressants dans leur poésie...
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Je referme le livre et ..... je ne me rappelle plus que quelques bribes de ces histoires. Voici l'effet que m'a fait ce livre.

On s'y plonge sans rien savoir car la der de couv ne mentionne rien. Les histoires s'égrennent, plus ou moins longues. Elles sont toutes construites un peu sur le même schéma : un style peu travaillé, qui fait penser à un vocabulaire parlé , comme si le narrateur nous livrait l'histoire avec ces mots.
Souvent une rencontre ou un moment clé d'une vie.

Vraiment pas le meilleur de gavalda. On pouvait s'attendre à mieux, tant dans la psychologie des personnages que dans le style.
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Ça faisait longtemps que je n𠆚vais pas lu de livre de cette auteure... et comme j𠆚vais bien aimé, je me suis dit « pourquoi pas »...

Alors, même si ce n𠆞st pas son meilleur livre, voici une lecture facile et qui détend !

Mais attention, il ne s𠆚git pas d’une seule histoire...
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Ce recueil de nouvelles n'est pas mon préféré d'Anna Gavalda, mais comment faire mieux que "Ensemble c'est tout" ?!
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