Par-delà les siècles, l'Égypte ancienne continue de nous fasciner. Il faut admettre qu'elle a de sérieux atouts pour cela: la longévité et la richesse de sa civilisation, les magnifiques édifices qui demeurent, une religion et une conception de la mort hors du commun, ... Parmi tous les noms de pharaons et autres grands personnages qui ont traversé les millénaires, ceux d'Akhenaton et Nefertiti nous sont très familiers.
Dans
Les enfants du Soleil,
Pauline Gedge retrace l'histoire de ce couple extraordinaire. Amenophis IV modifia son prénom et créa une véritable révolution en instaurant le culte du dieu solaire Aton. Il signe ainsi l'émergence d'un premier monothéisme. Séisme religieux et politique puisqu'il déplace sa capitale à Tel el Amarna. Ce faisant, il porte un coup terrible au puissant clergé de Thèbes.
Le pharaon qui sera plus tard jugé hérétique n'est pas à un scandale près en ayant avec sa mère Tii une relation incestueuse. Certes l'inceste était chose commune à cette époque, surtout parmi les puissants afin de garder un sang pur. Mais la relation entre une mère et son fils, elle, était tabou et formellement proscrite.
Avec tous ces ingrédients,
Pauline Gedge ne pouvait qu'en tirer un roman palpitant et enrichissant sur cette époque troublée et unique dans toute la longue histoire égyptienne.
Les enfants du Soleil se dévore plus qu'il se lit. Si
Christian Jacq est LA référence française en matière d'égyplologie, la Canadienne n'a pas à rougir tant son livre est documenté, efficacement construit et fort bien raconté. Un seul regret: c'est qu'il ne soit plus édité.