Il me prend tout d'un goût l'envie de faire une série de critiques sur le thème de l'âne. J'aime ces bêtes. Peut-être parce qu'on m'y a tant comparé dans mes jeunes années ; peut-être parce qu'elles ont un caractère si entier, peut-être simplement parce qu'il n'y a rien de plus joli qu'un petit âne gris. Mais je réalise que je n'ai jamais lu ‘Mémoires d'un âne' ni ‘Voyage avec un âne dans les Cévennes'. Cet animal est décidément plus littéraire qu'on le pense.
En tombant par hasard sur une photo d'âne de l'île de Ré avec son petit pantalon, cette histoire m'est soudain revenue en mémoire, et les larmes me sont venues aux yeux. Cela m'arrive rarement – le seul film qui m'ait vraiment fait pleurer est le Faust de Murnau.
C'est qu'elle est vraiment mignonne, cette histoire d'une maman âne qui voudrait un pantalon pour protéger son petit ânon des mouches et des insectes qui le piquent. Mais le fermier ne veut pas. Un pantalon à un âne ? Cela ne s'est jamais vu ! Personne ne veut. On ne met pas un pantalon à un âne, c'est tout. Alors, les ânes refusent d'obéir et se révoltent contre les humains. Plus personne pour porter les fermières jusqu'au marchés ! Plus personne pour porter le bois, le sel, les pierres et le mortier… le lait tourne dans les caves, les légumes pourrissent dans les champs, parce qu'une maman âne voudrait un pantalon pour protéger son petit ânon des mouches. En désespoir de cause, les hommes décident de solliciter un sage ermite qui vit dans la forêt…
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Qu'est-ce qui s'oppose, je vous le demande,à ce qu'un petit ânon ait un pantalon long,s'il doit, ainsi, moins souffrir des mouches? Les gens réfléchirent: au fait, c'est vrai, qu'est qui s'y opposait ?
Les chemins de Marie Colmont.