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EAN : 9791096673155
195 pages
Lazare et Capucine (15/03/2018)
4.08/5   18 notes
Résumé :
Laure se partage entre ce Paris flamboyant qu’elle aime tant où elle côtoie journalistes, auteurs, politiques, et la Grande Maison de la douce tante Marthe, dans la quiétude dont elle a besoin pour se ressourcer. Aidée d’Arnaud, un psy peu conventionnel, notre héroïne va remonter le temps jusqu’à un certain jour de juillet où sa vie a basculé, emportant avec elle Marie, sa sœur jumelle. Ainsi, entourée du ténébreux François, de ses amies fidèles Nade et Martine, ell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Une très jolie découverte que ce roman, une bouffée de bonheur, à prendre à n'importe quel moment. L'auteure a une très jolie plume, très poétique, pleine de jolis sentiments.
Des personnages attachants qui ont soufferts mais pour qui la vie doit continuer, vous les rencontrerez tous avec le plus grand plaisir, vous ressortirez de ce roman avec du baume au coeur.
Le personnage principal , tente de se ressourcer dans le Lot-et-Garonne chez sa tante Marthe, une femme forte et pleine de sagesse, telle que chacun d'entre nous souhaiterait en croiser le chemin. Elle apporte au roman des retours dans le passé et donc des passages historiques que j'affectionne particulièrement.
Vous comprenez donc que je n'ai trouvé que des points positifs à ce roman, je suis ravie d'avoir eu l'occasion de le découvrir et fière de pouvoir dire à l'auteure Margaux Gilquin que j'ai senti qu'elle avait investi beaucoup d'elle même dans l'écriture de cette histoire. Merci à elle.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Marthe, François, Laure et les autres…
Oui, je sais je plagie le titre du célèbre film de Claude Sautet et c'est à dessein.
Marthe est une vieille dame digne, un adjectif qui désigne une qualité un peu désuète et pourtant essentielle à la vie. Elle a beaucoup subi mais elle a surtout beaucoup donné. Et encore aujourd'hui alors qu'elle s'éteint comme une chandelle à petit feu, elle donne…
Elle donne une belle image de la femme, coquette, volontaire, assumant sa vie passée et sa mort prochaine, car Marthe sait qu'il faut vivre.
François est un fracassé de la vie, ancien médecin urgentiste, il est chez Marthe, le régisseur, l'homme de confiance et celui qui s'empêche de vivre.
Et dans ce duo, vient se greffer une autre pousse, celle d'une renaissance, celle de Laure, quinqua qui a tout perdu et qui arrive chez Marthe comme dame de compagnie.
Un lieu, la Grande Maison, dans un petit coin de paradis du Sud-Ouest.
Laure est comme la Liberté guidant le peuple dans le tableau de Delacroix, elle brandit l'étendard du droit au travail pour tous, quel que soit l'âge, elle porte la parole des sans-voix, elle fait de belles rencontres, elle passe à la télé, dans les radios… C'est la partie émergée de l'iceberg. Elle aussi a ses fêlures, ses fractures, la vie ne l'a pas épargnée, et elle est à un moment où submergée par la fatigue, le succès qu'elle n'attendait pas aussi fort et cette solitude intérieure qui la mine. Elle aime François et lui qu'en est-il ?.
Marthe n'est pas une spectatrice, sa vie elle l'a assumée et avec ces deux êtres qui trouvent refuge dans son giron, elle sait nouer des liens.
« J'étais inquiète à l'idée de vieillir seule, et puis vous êtes là tous les deux. Petits oiseaux tombés du nid. »
Avec Laure elle conjugue la vie, oui elles conjuguent.
Le passé, c'est hier, autrefois et il ne faut pas le négliger sinon attention à l'effet boomerang, c'est un outil dit-on à Laure et il faut le nettoyer.
Le présent c'est aujourd'hui, mais surtout maintenant, savoir s'arrêter regarder pousser les fleurs, sentir l'air et la terre pour appréhender les changements de saison, s'assoir devant un bon feu avec une tasse de thé fumante et odorante. Marthe sait saisir l'instant.
Le futur, c'est demain, bien sûr on subit beaucoup dans la vie parce qu'il n'y a pas que soi il y à les autres tous les autres, ceux qui décident et qui vivent sur une autre planète, alors il faut réagir, résister mais à son échelle, s'engager parce qu'il y aura toujours du positif dans les retombées pas tout mais un peu. Et il n'y pas de quantité négligeable.
Oui la vie se conjugue, avec les amis, les inconnus bienveillants, avec soi-même à condition de bien connaître ses temps. Ne pas se laisser envahir, toujours se recentrer sur l'essentiel : la vie.
Comme dans les films de Claude Sautet il y a la Vie, les éclats de rire, les larmes, les amis, les effets pervers de la société, les apparences et de la profondeur dans chaque être.
La morale de l'histoire serait comme l'écrivait Jean de la Fontaine : « Garde-toi, tant que tu vivras, de juger des gens sur la mine… »
La complexité des êtres doit sûrement nous inciter à vivre en simplicité.
Margaux Gilquin fait dire à Marthe : « le sens des mots, celui des phrases, est-ce si important ? C'est le sens que nous leur donnons qui compte après tout. »
Une chose est certaine, Margaux a trouvé le sens de ses mots et nous attentons l'histoire de tante Marthe avec une belle impatience, que nous la lisions au coin du feu ou sur une terrasse ensoleillée, nous la vivrons comme nous avons vécu ce livre-là. Il lui a fallu, comme à son héroïne Laure, de l'encre pour s'ancrer.
Nous avons tous besoin de savoir que « La vie, ce n'est pas attendre que l'orage passe, mais apprendre à danser sous la pluie ». Sénèque.
Chantal Lafon-Litteratum Amor 21 mars 2018.
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COUP DE COEUR

C'est avec grande impatience que j'attends les parutions des mois à venir.
Agnès Martin-Lugand auteur, Agnès Ledig, Virginie Grimaldi…je trépigne !
Je n'attendais pas spécialement le livre de Margaux Gilquin, « Apprendre à danser sous la pluie », tout simplement parce que je ne connaissais pas l'auteure.
Je suis passée à côté de son premier livre-phénomène qui a rencontré un joli succès (« le dernier salaire", prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail 2017).

J'ai entre-temps effectué quelques recherches, fais virtuellement connaissance avec Margaux et ai découvert une femme drôle et pétillante !
C'est avec grand plaisir que j'acceptais de lire son deuxième livre, qui paraît aux Editions Lazare et Capucine.

Une très jolie couverture, mélange d'enfance, mélancolie et l'on devine, résilience.
J'ai été très rapidement happée par les personnages de Laure, tante Marthe et même le ténébreux François.
On devine leurs fêlures, nous vient une envie de les prendre dans nos bras, puis très rapidement par la main afin de les encourager à emprunter le chemin de la quête du bonheur, si personnelle.
Des secrets enfouis, des blessures qui ne se referment pas, des silences accablants, des mots que l'on ne dit pas.
Avec Laure, nous voyageons dans les couloirs du passé et de son enfance, nous côtoyons cette fillette pour qui tout a basculé un jour de juillet, sur le chemin des vacances.
J'ai eu envie de me promener dans les vignes, le long de la Garonne, j'ai ressenti la chaleur des terres gorgées de soleil, eu envie de prendre mon vélo et de m'enfuir dans la nature.
J'ai tourné les pages, s'en m'en rendre compte, dans une atmosphère à la fois douce et poignante , je me suis sentie chez moi dans cette demeure familiale de « La Grande Maison », dont les murs sont emprunts de souvenirs, à partir desquels nous reconstruisons peu à peu l'histoire, leur histoire.
J'ai eu envie de retourner en enfance.
J'ai effectué le cheminement nécessaire avec Laure, souvent douloureux, afin de savourer ce qu'on appelle les petits bonheurs de la vie, savoir s'en délecter et profiter de chaque instant.
Un très joli livre, dans lequel on devine la part de réalité, et qui, pour ma part, m'a rendu la lecture d'autant plus émouvante.
Je souhaite un beau succès à Margaux avec ce nouvel ouvrage, qui ne manquera pas de vous ravir.

Tout ce parcours accompli est absolument fabuleux, bravo à Margaux et merci pour cette découverte
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GROS COUP DE COEUR
Quel plaisir de retrouver la plume de Margaux Gilquin dans ce deuxième ouvrage. Je l'ai rencontrée et appréciée avec son premier le Dernier Salaire. le style est ici différent, la fiction y est plus importante, mais comme l'auteure le rappelle au début, le réel s'est mêlé à l'imaginaire, elle nous transmet à travers ses personnages de très beaux messages.
On retrouve un peu de Margaux dans Laure, son personnage principal. Son premier roman vient d'être publié, elle court un peu partout entre la Gironde et Paris pour répondre aux interviews, est invitée dans de nombreuses émissions et l'est même au ministère du travail. Elle ne s'attendait pas à un tel succès. À côté de tout ce brouhaha, elle vit toujours dans la campagne Bordelaise, chez Marthe, pour laquelle elle est dame de compagnie, la même situation qu'à la fin du premier roman de Margaux Gilquin. François est toujours aussi présent, parfois attentionné envers Laure, parfois plus distant et sombre. Tous deux ont un passé à accepter, à « vivre avec », difficile de renouer des contacts et éviter de souffrir de plus. Les amies fidèles, Nade et Martine, sont là aussi pour rendre le moral à Laure, pour l'aider à avancer.
Et puis, il y a Tante Marthe. C'est pour moi, LE personnage central de ce roman. Elle veut que Laure lui écrive son histoire, alors elle raconte, elle non plus n'a pas eu une vie facile et pourtant elle a réussi à se reconstruire et est heureuse maintenant. Elle apprend à la jeune femme ce qu'est la résilience, profiter des petits bonheurs quotidiens, se servir de son passé comme d'une force pour aller encore plus loin. Tante Marthe donne de belles leçons de vie, pour Laure, et pour nous, lecteurs. Ce que j'aurais aimé la rencontrer, discuter avec elle, rire avec elle. Elle est un exemple pour tous.
Margaux Gilquin m'a emmenée avec elle dans cette Garonne qui sent si bon, elle m'a fait sourire, voir rire (je n'oublierai pas de sitôt les espadrilles!), j'ai senti les parfums de la nature, j'ai couru avec Cannelle, la fidèle chienne de la Grande Maison, j'ai fait du vélo avec Laure. Et j'ai aussi été beaucoup émue, par le passé douloureux de Laure, celui de François aussi, par l'histoire de Marthe, ces petits secrets qui n'en sont plus au bout d'un moment. Émue à en verser quelques larmes...
Je ne suis pas à la place de Margaux Gilquin, mais je pense qu'elle doit se poser des tas de questions sur ce second roman après le succès du premier, c'est pour moi un pari réussi. le dernier salaire est un témoignage poignant, je n'en préfère pas un par rapport à l'autre, cependant, je vais rester marquée par Tante Marthe et sa sagesse. L'auteure nous transmet à tous un magnifique message d'espoir, il faut croire en nous, croire en la vie, même si il y a des cicatrices dures à refermer, on peut arriver à vivre avec, à les réparer, à continuer et surtout on se doit d'être heureux. Comme le dit Tante Marthe : « La vie ce n'est pas attendre que l'orage passe. C'est apprendre à danser sous la pluie »...
Il est difficile d'écrire une chronique pour un roman qu'on n'aime pas, je vous assure que ça l'est tout autant pour un qui est un énorme coup de coeur pour moi. Je me suis retrouvée dans Marthe, Laure, il y a beaucoup d'empathie dans elles deux et la résilience est tellement bien abordée. Margaux Gilquin nous délivre avec beaucoup de pudeur et d'humanisme toutes ces belles réflexions qui nous poussent dans nos propres retranchements et nous font voir la vie meilleure.
J'espère avoir pu retranscrire toute l'émotion que j'ai ressentie lors de ma lecture, je souhaite vivement que cela vous donne envie de lire cette superbe histoire. Il est très dur pour moi de quitter ce petit monde, je le relirai très certainement, je me suis sentie si bien. Et une mention spéciale pour la magnifique couverture, pétillante, printanière, le beau temps après la pluie...à l'image de l'histoire.
Je tiens à féliciter l'auteure pour ce second roman, très réussi pour moi, je lui souhaite le succès qu'il mérite, beaucoup de joie à partager et j'espère la retrouver très vite dans une prochaine histoire...peut-être avec la « Rue de l'Ourcq »...
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Ce roman est le second ouvrage de Margaux Gilquin et est en quelque sorte une suite au « dernier salaire », bien qu'il puisse se lire sans avoir lu le précédent. L'héroïne se prénomme désormais Laure, mais personne n'est dupe de cette substitution de prénom. Laure, donc, a trouvé refuge et sérénité dans la grande maison du domaine de Marthe, ce qui ne l'empêche pas de se laisser aller à quelques allers et retours à Paris pour promouvoir son premier livre et sa notoriété. Laure après son licenciement est venue s'installer dans le pays de son enfance, chez sa tante Marthe, à laquelle elle sert de dame de compagnie. C'est François, le mystérieux et inénarrable François, le régisseur du domaine de Marthe qui l'accompagne depuis Paris alors qu'elle a publié son premier livre.
J'ai eu un peu de mal à m'y retrouver dans les personnages du roman notamment ceux des anciennes générations lorsqu'elle les évoque et puis je me suis dit que l'important était les personnages principaux de l'époque actuelle et j'ai poursuivi la lecture sans me soucier davantage des autres. J'ai aussi été surpris et déboussolé par des sauts dans l'espace et dans le temps qui arrivaient de façon impromptue dans le fil de la lecture.
Ce livre est une ode à la mélancolie engendrée par le retour sur le passé. le style est agréable et léger, comme l'était celui du précédent livre. Il est aussi, ce qui est assez rare pour être souligné, parfaitement adapté à l'ambiance dans laquelle baigne l'histoire que Margaux nous conte. J'ai beaucoup aimé la lecture de ce « Apprendre à danser sous la pluie ».
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je n'avais jamais vu de mascaret avant de connaître Nade. Ce jour-là, un jour de septembre, le temps était superbe. Elle avait lu sur le journal le jour et l'heure de l'arrivée de la vague. Sur la route, j'ai découvert d'autres paysages que ceux de mon Lot-et-Garonne. J'ai découvert une Gironde inattendue. Une Gironde faite de vignes, de châteaux, de collines, d'histoires formidables liées au vin. J'ai vu des vendangeurs assis sur des tabourets, portant des chapeaux en forme de parasol sur la tête. Ils coupaient scrupuleusement les grappes d'un vin d'une grande propriété.

J'ai découvert la Gironde de Mauriac, devant la maison duquel nous sommes passées. J'ai découvert Sainte-Croix du Mont et son village charmant, perché et accueillant. J'ai découvert Sauternes et l'histoire de son vin. Nade a fait des kilomètres pour que je découvre sa Gironde avant que nous n'arrivions à Podensac.
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- "Le chemin est long, Laure. Long. Sois patiente.
Commence par toi déjà. Il me semble que tu veux te faire pardonner de vivre. D'avoir survécu à cette terrible épreuve.
Accepte d'être heureuse. Autorise-toi le bonheur. Bâtis-le, pierre par pierre, en pleine conscience de ce que tu fais.
Je t'ai entendue dire que tu avais transformé ta colère en combat. Eh bien maintenant, transforme ton combat en bonheur.
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- Ici ce n'est pas un musée, je laisse tomber.
On peut vivre avec QUELQUES souvenirs, mais pas DANS les souvenirs.
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Avoir des projets, se sentir vivre, c'est ça le sens, le but de la vie. Parce que le sens de la vie, c'est quoi ? On ne sait pas. Il y en a peut-être pas. C'est à nous de lui en donner un. Tu sais, certains abandonnent en cours de route. C'est une bonne façon d'échouer, tu ne trouves pas ? Comme je plains les gens qui n'ont jamais de projets, d'envie. Quand je t'ai vu arriver, je me suis demandée ce que l'on t'avait fait pour que tu sois dans un tel état.
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Je repense à la conversation avec Tante Marthe à propos des femmes, de leur courage. Je me rends compte que mon combat est certes légitime, mais qu'il n'a rien d'exceptionnel.
Les femmes, toutes les femmes, mènent des combats, parfois sans rien en dire. Ces femmes-là pensent à la vie et à rien d'autre. Elles ont envie de vivre. Il leur faut avancer. Certaines n'ont pas le choix. Je ne dis pas qu'elles ne pensent pas à leurs chagrins, à leurs drames, mais elles avancent, portées par une foi, une envie.
Je pense à Simone Veil et à son combat. Pas pour elle seulement, mais pour nous toutes. Je pense à sa déportation et à ce qui aurait pu l'empêcher d'avancer. C'était une femme forte.
La plupart des femmes le sont. Certaines le savent. D'autres pas.
Il leur faut cheminer, tâtonner avant de trouver.
Avoir conscience que l'on a envie d'avancer, c'est déjà beaucoup
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Videos de Margaux Gilquin (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Margaux Gilquin
Deuxième partie de notre rencontre avec Margaux Gilquin pour la sortie de son livre "Le dernier salaire" aux Éditions XO.
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