La bande dessinée est une façon agréable de lire une biographie. Personnellement je l'apprécie.
Comme je viens de lire "
Alexis Zorba" je me suis intéressée à la vie de l'écrivain grec
Nikos Kazantzakis (écrit sans le S dans le titre de la BD mais qui s'écrit aussi avec) dont les
romans ont souvent une part d'autofiction semble-t-il.
Allain Glykos au scénario et
Antonin Dubuisson au dessin proposent deux albums suivant la chronologie avec un premier volume consacré à son enfance et sa jeunesse intitulé "
Kazantzaki, tome 1 : le regard crétois (1883-1919)".
Le parti pris des auteurs est de faire revivre graphiquement
Nikos Kazantzakis accompagné de son petit-fils qui lui pose des questions. On a donc deux petits personnages sur chaque planche, l'un en rouge l'autre en bleu avec des écritures de mêmes couleurs qui correspondent à ce qu'ils disent. Il est donc facile de s'y retrouver d'autant plus qu'il y a de nombreux petits chapitres. Pourtant, cela donne un côté saucissonné au texte, ce qui n'est pas toujours agréable.
L'album est centré sur le territoire de la Crête et son histoire puisque Nikos est né sur l'île occupée par les turcs, sous l'empire Ottoman. C'est Georges 1er qui rattachera la Crête à la Grèce en 1898.
Malgré la violence de son père et la soumission de sa mère on comprend que les massacres des turcs ont traumatisé la famille qui se réfugie à Naxos où le garçon est instruit par des catholiques.
Il apprend à revendiquer son identité de Crétois et sa passion pour la liberté. Pour autant, cela lui donne un côté intellectuel égocentrique notamment dans son rapport aux femmes.
Après des études de droit à Athènes il publie son premier roman "
Le lys et le serpent" à 23 ans puis va à Paris, la capitale intellectuelle et artistique de l'époque où il suivra les cours de Bergson.
Mais c'est loin d'être son dernier voyage.
J'attends de les découvrir dans le deuxième volume de la série.
Challenge Riquiqui 2023