J'ai embarqué difficilement, agacée parfois par les références à Liège, à la Belgique. Je ressentais l'application de l'auteure penchée sur un récit de vie personnel, scientifique, technique. J'ai forcé l'allure jusqu'à l'explication de la menace annoncé au prologue. Ensuite, j'ai ressenti un vrai plaisir de lecture. J'ai aimé vivre avec la narratrice l'inconfort, les privations alimentaires, les collègues un peu lourds, les conditions climatiques extrêmes en osmose avec la faune et la flore dans des décors grandioses. : le récit bascule avec l'attaque du buffle, la mort de son coéquipier. Plus de contact possible avec la base, la voilà seule, sans arme, que faire ? Creuser une tombe pour Tesfahun, suivre la piste, et tenter de se débrouiller seule, mais elle se foule le pied, elle épuise ses forces. Elle se retrouve dans un hutte, le pied bandé. Elle a été trouvée par un guerrier Nyangatom. Elle est soignée sur place et va surmonter ses peurs, peu à peu , elle va en profiter pour observer de l'intérieur les us et coutumes du village. Pour l'équipe du Parc National, l'angoisse est énorme. Ses collègues ont retrouvé le corps enterré de son aidant mais ne retrouvent pas tout de suite sa trace. Chapitre passionnant, suivit d'un happy end assez "attendu" qui clôture en beauté ce premier roman foisonnant.
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Merci aux Editions Murmure des Soirs et à Masse Critique pour leur confiance.
Lucie (et ce nom n'est pas dû au hasard), jeune botaniste, s'engage dans une mission en Ethiopie au sein du parc national de l'Omo pour cartographier la végétation. Elle croise la route de différents chercheurs lorsqu'elle n'est pas sur le terrain, avec qui elle tisse progressivement des liens. le reste du temps, elle est accompagnée de Tesfahun pour l'aider dans ses relevés.
Ce qui semble être une aventure qui donne envie de tout quitter et de foncer découvrir cette savane sauvage, se renverse brutalement pour nous rappeler que notre vigilance ne doit pas faiblir et que toute part de rêve est également façonnée par la dure réalité.
Une couverture qui donne envie, une écriture très agréable, bien que technique. On partage l'aventure sans fioritures inutiles et on s'évade.
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La taille modeste de la rivière empêchait le développement d'une ripisylve aussi impressionnante que celle qui bordait l'Omo. Néanmoins, la végétation profitait de la présence d'eau pour s'épanouir dans une profusion de biomasse. Des arbres gigantesques servaient de perchoir à une avifaune variée.