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3,75

sur 1850 notes
Voici un ouvrage que je souhaitais lire depuis longtemps et qui me laisse un sentiment partagé. D'abord je suis un peu mécontente d'avoir été une lectrice trop consciencieuse qui a tenu à lire l'introduction écrite par Antoine Blondin. Quelle idée saugrenue! Employant un ton proche de l'ironie il dessert beaucoup l'oeuvre de Goethe, et non content de cela il dévoile la chute du roman.
Ce livre est constitué de trois parties, la dernière "L'éditeur au lecteur" est celle qui me séduit le plus, donnant la clé de l'attitude du malheureux Werther et expliquant son cheminement. Les deux premières parties, épistolaires, présentent des longueurs et me semblent très désuètes. Je n'ai pu lire ce roman sans avoir une pensée pour la toile de Caspar Friedrich "Le voyageur contemplant une mer de nuage".
Une oeuvre très allemande, et annonçant les prémices du courant romantique... un ouvrage que l'on savoure peut-être davantage adolescent lorsqu'on connaît ses premiers émois, ses premières déconvenues amoureuses... Un classique qui aurait pu sans doute me séduire lorsque j'avais 17 ans, mais que je découvre bien trop tard... Werther a la larme bien trop facile, oui cette oeuvre est trop mièvre à mon goût... Un rendez-vous raté, c'est dommage il y a de beaux passages, notamment les descriptions de la nature...
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● Ah, "Les souffrances du jeune Werther" ! C'est beau, c'est mélancolique, c'est exalté ( mais pas toujours exaltant ), sans être larmoyant, il est si difficile d'en parler, surtout en ce XXIème siècle, où il semble tellement difficile, de pouvoir vraiment apprécié cette oeuvre archétypale, d'un romantisme, qui semble aux antipodes, des préoccupations et des goûts esthétiques, de l'époque.
Car "Les souffrance du jeune Werther", plus que le plus grand chef-d'oeuvre, du genre romantique, en est, à mon avis, l'archétype. Tout est romantique, dans "Les souffrances du jeune Werther" : le style, le personnage, les paysages, les sentiments, et j'en passe !
J'ai globalement plutôt bien apprécié "Les souffrances du jeune Werther", mais j'estime que l'oeuvre a un peu mal vieillie, et que son potentiel émotionnel, en souffre grandement.
J'admire beaucoup les derniers passages, qui sont comme une gradation émotionnelle, vers un événement inévitable. Cette gradation, est admirablement bien construite, et ces passages, sont, pour moi, les plus intenses émotionnellement.
Globalement, j'aime plutôt "Les souffrances du jeune Werther". Il y a des défauts, c'est vrai ; l'intrigue piétine parfois un peu, le style n'est pas toujours parfait ( mais peut-être est-ce lié, à un défaut de traduction ? ), l'oeuvre peut parfois apparaître comme vieillie, et elle n'émeut pas toujours autant, que cela serait désirable.
Toutefois, "Les souffrances du jeune Werther", est une oeuvre majeure de la littérature mondiale, et, malgré certains défauts, une oeuvre fort intéressante esthétiquement. Il y a, dans ce roman, une ambiance unique de douce mélancolie, que je ne suis pas prêt, d'oublier.
Un texte qui n'a pas volé, son statut de classique !

● Passable, sans plus.
Voilà ce que j'ai pensé des Souffrances du Jeune Werther jusqu'aux trente dernières pages. Je ne pensais pas qu'il y aurait soudain de grandes réussites. Je m'attendais à reposer ce livre sur ma table de nuit en me disant : "Passable, sans plus." Mais la surprise a été au rendez-vous. La fin justifie la réputation de Goethe. Construite sans fioriture, cette succession de moments forts, construite autour d'un point d'orgue, qui sera bientôt imité dans toute l'Europe, est tout simplement d'une force, d'une poésie exceptionnelle.
Les Souffrances du Jeune Werther ne sont pas une pièce de théâtre ; mais il n'est pas scandaleux de dire que cette fin est construite à la façon d'une pièce de théâtre. C'est que, comme je l'ai dit auparavant, c'est une succession de moments forts, de scènes essentielles. A une différence, près, toutefois, avec une pièce de théâtre : les sentiments et les pensées intimes des personnages nous sont accessibles, vraiment, totalement.
En somme, Werther est un livre passable avec une fin exceptionnelle.
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Un roman emmerdant comme un amour non consommé devant se contenter de promenades en calèches, de bals sanctionnant la drague, de jeux et de tartines avec la marmaille – en ne cessant jamais de s'arrimer à l'espoir que l'aimée aimera. Plongée directe dans la torpeur de ces jours d'espoir s'accrochant au moindre signe, c'est-à-dire à rien.
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Un classique dont le style traverse les temps, il s'y développent des pensées, des faits qui traversent les siècles, véritable merveille! Un livre épistolaire vivant, bien que s'y dégage un romantisme à l'état pur et complétement aveuglant, c'est aussi une véritable étude des sentiments humains. Ca creuse, ça creuse, ça creuse au point que Werther, qui, ne comprenant pas qu'un homme ne veuille partager sa joie aux autres sous prétexte qu'il se morfond dans la douleur, et ce sont les autres qui doivent en subir le martyr, s'est lui-même retrouvé dans le village de la douleur à un degré qu'il n'a pas seulement déséquilibré sa relation avec son entourage mais aussi dans toute la ville de Wahlheim. XVIIe Siècle, O mais c'est vieux ça, ce livre! C'est vieux en effet, mais ça vous captive! Aimer ou pas aimer le romantisme, ça vous tient en haleine de début jusqu'à la fin!
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Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître ! On a peine à croire que Werther précède les Liaisons dangereusesDe Laclos tant celui-ci est un représentant parfait du XVIIIe siècle quand celui-là annonce le romantisme qui n'adviendra en France qu'au XIXe siècle.
Et c'est romantique en diable : par la passion amoureuse contrariée, par l'expression de la douleur, par la nature, omniprésente dans le récit. le roman se présente pourtant, comme beaucoup au siècle des Lumières, comme un roman épistolier dont on n'aurait les lettres que d'un seul des correspondants. La fin est même confiée à un "éditeur".
La langue est celle du XVIIIe siècle, simple et coulante. Mais que de fougue, que d'emportements, que de transports sont rendus dans cette belle langue ! C'est un roman quasi sans intrigue, tout est tenu par la passion de Werther. du moment qu'il la rencontre, toute la réalité pour Werther passe par Charlotte, son appréciation de la nature comme ses rapports avec les autres êtres.
Je me suis étonnée d'avoir autant apprécié ce roman si exalté, d'avoir été portée jusqu'au bout par les épanchements désordonnés de Werther. C'est plutôt inhabituel pour moi. Je rends hommage au talent de J.W. Goethe.

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Roman épistolaire qui marqua son époque et bien au-delà, puisque ses deux protagonistes vont être d'une grande influence pour le public dès sa sortie, tout en rencontrant une intense controverse. Depuis, cette oeuvre ne cesse d'être une forte source d'inspiration pour de nombreux écrivains lyriques.

Les lettres du jeune homme m'ont prise par la main pour tourner les pages en m'emmenant vers l'évolution du personnage, jusqu'à sa mort.

Avant-gardiste, l'écrivain signe un ouvrage considéré contre nature où l'autorité et l'enseignement de l'Église sont tout-puissants. En choisissant la veille de Noël pour condamner le jeune Werther au suicide, il défie davantage la Religion en place.

J'aime ces auteurs qui affrontent les tabous. C'est dans la grâce que Goethe se l'autorise.

Ce livre m'a permis un voyage romanesque dans le temps, où j'ai fortement ressenti les souffrances de Werther. Il aime à en mourir. Son désespoir le conduit vers une issue qu'il conçoit comme une délivrance vers un autre monde, celui-ci n'ayant plus aucun échappatoire.

Je suis fière d'avoir découvert ce grand auteur et d'inclure ce chef d'oeuvre dans ma modeste bibliothèque.

Lu en décembre 2017.
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Quelle oeuvre, quelle beauté, quel lyrisme !
Je reste bouche bée par cette lecture, ma première de Goethe, qui m'a touchée et transportée par sa très grande beauté. Tant dans le fond que dans la forme.
C'est l'histoire de Werther, un jeune homme qui s'en va seul trouver un peu de repos et de sérénité dans un village mais continue de correspondre avec son ami Wilhelm, à qui il raconte ses états d'âmes, son quotidien, puis sa rencontre avec Charlotte. Cette femme pour qui il développe une passion dévorante. Passion qui soldera par une issue tragique puisqu'il ne pourra obtenir cette femme déjà mariée à un homme avec lequel il est devenu ami.

Ce roman est d'une extraordinaire beauté, c'est un livre chantant, il nous transporte au rythme des péripéties de Werther, des douces mélodies de son coeur qui vacille sous le poids d'un amour passionnel et destructeur, le fracas de son existence éclatée en morceaux par l'insatisfaction et la douleur. On s'attache à la beauté de son âme, pour peu que l'on soit aussi mélancolique que lui.
Ici le lyrisme n'est pas superflu, loin de là, il est l'essence même du roman, et du romantisme surtout. Il nous permet de mieux pénétrer les pensées de Werther, de mieux les comprendre. C'est la traduction verbale d'une musicalité intérieure qui m'a tant touchée.
Je ne sais pas encore si ses autres livres sont du même acabit, mais Goethe a signé là une oeuvre magistrale, dont on connait les retentissement qu'elle a eu dans toute l'Europe à sa sortie.

C'est pour moi un énorme coup de coeur et un livre qui restera longtemps parmi les plus marquants de ma vie.
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L'autre jour, ce bon vieux Goethe est venu me présenter un roman intitulé "Les souffrances du jeune Werther" et qui, semble-t-il, lui a apporté un certain succès bien qu'on ne l'ait jamais vu passer dans les sections "Livres du moment" ou "La presse en parle" de Babelio. Il m'a dit :
"Je vais te parler d'un gars dont la tranquillité d'âme est bouleversée du jour au lendemain par sa rencontre fortuite avec une dénommée Charlotte, dont les beaux yeux noirs (et aussi le reste) le charment d'emblée. Une forte affinité se créé rapidement entre eux deux, qui apprécient de passer pas mal de temps ensemble. Problème : Charlotte étant déjà engagée auprès d'un autre homme, elle se satisfait volontiers d'une relation d'amitié avec son nouvel admirateur, qui évidemment en aurait voulu davantage. Et l'infortuné a toutes les peines du monde à renoncer à cet amour sans espoir, plongeant ainsi dans les affres de..."
Troublé, je l'ai interrompu : "OK mon cher Johann Wolfgang, assez parlé de mes déboires personnels (d'ailleurs, comment est-il au courant de tous ces détails ?). Et sinon, il raconte quoi ton bouquin ?"...

Bon, en vérité, je n'ai pas reçu la visite du fantôme d'un auteur allemand mort depuis deux siècles. de façon plus banale, je me suis décidé à lire son plus célèbre roman durant l'été dernier, alors que j'étais précisément en train de foncer dans le piège où est tombé le malheureux Werther : comme un avertissement dont, bien sûr, il n'a été tenu aucun compte.

[Interlude scientifique : Il semblerait que les progrès dans l'imagerie cérébrale aient permis de découvrir que le sentiment amoureux a un effet direct sur le cortex préfrontal, c'est-à-dire la zone du raisonnement, du discernement, etc. et qu'il en désactive certaines fonctions essentielles. L'amour serait donc littéralement une maladie mentale.]

Un peu plus de six mois après cette lecture initiale, ayant, à la différence du héros de Goethe, enfin trouvé la force de m'échapper de l'enclos de la Friendzone pour retourner galoper dans les vastes steppes de la Solitude, j'ai eu envie de revenir aux "Souffrances du jeune Werther", en guise de débriefing pourrait-on dire. Cette fois j'ai voulu tenter la version audio, une première en ce qui me concerne et une expérience qui fut très intéressante (ah, entendre le nom de Charlotte murmuré au fond de mon lit... mais je m'égare). La traduction utilisée pour cet audio était la même que celle du livre lu en août dernier, pourtant ma perception en a été très différente : j'ai moins eu l'impression d'une relecture que d'un nouveau texte. Sans doute est-ce dû au changement de support, mais aussi au fait que l'expérience était passée par là.

Au fond, le roman de Goethe est un peu le manuel de tout ce qu'il faut éviter quand on est intéressé par quelqu'un (déjà, le simple fait de tomber amoureux revient à hypothéquer ses chances). Ce qui est terrible avec Werther, c'est qu'il a une conscience aiguë de sa situation, il analyse très bien ce qui lui arrive et sait comment il devrait agir pour sortir de son impasse sentimentale... mais il est incapable de le faire : "Je ris de mon propre coeur... et je fais toutes ses volontés". Difficile de ne pas ressentir une forte empathie ! On voudrait pouvoir lui donner une tape fraternelle sur l'épaule, lui payer une pinte à la taverne de Walheim et aller le brancher avec Mlle de B. à Weimar pour l'aider à oublier la belle et inaccessible Charlotte... sauf que dès l'instant où ses yeux se sont posés sur celle-ci, son destin était scellé : "Je ne vois à tant de souffrance d'autre terme que le tombeau".

Sur la forme, l'écriture de Goethe doit correspondre à tout ce qu'il ne faut pas faire pour être lu en 2023 : certains la décriront comme poussiéreuse, surannée, peut-être même trop emphatique ou empesée. Mais pour ces choses-là comme pour tant d'autres, je dois être plus en phase avec les siècles passés qu'avec notre sinistre vingt-et-unième, donc ça me va très bien.

De ma première lecture, j'avais surtout retenu l'histoire d'amour tragique. En fin de compte, celle-ci est loin d'occuper toutes les pages du roman, bien que l'ombre de Charlotte plane sur chacune de mes... je veux dire, des pensées de Werther. Cette seconde lecture m'a rappelé que le mouvement romantique ne se limite pas à l'exploration du sentiment amoureux : il s'agit aussi d'exalter les splendeurs de la nature, de faire une critique des moeurs de la haute société et des conventions sociales rigides, d'initier une réflexion philosophique sur la vie et la mort... En somme, une lecture bien plus riche que le récit d'une simple affaire de coeur, si tant est que cela puisse être simple.

À tous mes frères en Friendzone (et soeurs : une rumeur prétend que le phénomène concerne parfois les femmes), histoire de vous sentir moins seuls dans votre infortune, lisez "Les souffrances du jeune Werther", et enchaînez avec "Cyrano de Bergerac" pour faire bonne mesure, le héros de Rostand restant le champion inégalé en la matière. Puis allez vous changer les idées, c'est important. Là par exemple je vais trouver du réconfort dans le sucre en préparant mon dessert préféré : une charlotte. Oui, je crois que je suis entièrement guéri. Merci Goethe !
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Un roman qui dévoile l'âme sensible et aimante d'un esprit romantique. Récit très touchant, fondateur et précurseur à bien des égards. A la la lecture de Goethe, on s'aperçoit combien les auteurs romantiques du XIXe siècle s'en sont inspirés. La forme est ingénieuse, épistolaire au début, l'intrusion d'un éditeur, puis de récits dans le récit viennent détacher le lecteur de Werther, jusqu'à le voir progressivement s'éloigner et s'enfoncer dans ses souffrances.
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Werther tombe éperdument amoureux de Charlotte le tout premier jour de sa rencontre avec elle et pourtant, il la sait promise à quelqu'un d'autre. Au lieu de s'en détacher pour éviter de souffrir, il ne peut s'empêcher de continuer à la voir pratiquement tous les jours. Si bien qu'il sombre dans une profonde mélancolie : il songe de plus en plus au suicide.

Je ne m'attendais pas à ça. Il faut dire que sur Babelio, ce livre est classé parmi les livres dans lesquels une histoire d'amour se déroule. Effectivement, Werther décrit bien son amour envers Charlotte et c'est très émouvant.

Le style d'écriture m'a beaucoup plu même si il y a de nombreux passages pendant lesquels j'étais perdue : les allusions à Homère ou aux scènes bibliques étaient compliquées pour moi. La traduction des chants d'Ossian, j'avoue avoir passé ces pages très vite, à tort sûrement. Mais, je pense que ce livre peut être un bon moyen de s'initier à la philosophie.

Ce qui me dérange un peu plus, c'est que arrivée à la moitié du livre, je me suis rendu compte qu'il faisait en fait l'apologie du suicide. A priori, des personnes se sont d'ailleurs suicidées après la lecture de ce livre. Goethe s'en est apparemment défendu. Seulement, maintenant on parle de l' « effet Werther » ; les sociologues utilisent cette expression pour expliquer les vagues de suicide liés à la « légitimité » que donnent les médias à cet acte.

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