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Jacques Goimard (Éditeur scientifique)Roland Stragliati (Éditeur scientifique)
EAN : 9782266004251
Pocket (09/09/1998)
3.91/5   16 notes
Résumé :
Première anthologie thématique complète du Fantastique, elle rassemble en huit volumes les chefs-d'œuvre et les maîtres du genre, de Poe à Lovecraft, de Gogol à Borges, d'Hoffmann à Kipling.
Chaque recueil comporte : • une introduction générale sur la littérature fantastique ; • une préface particulière traitant de l'histoire et de la signification du thème abordé dans le volume ; • une présentation de tous les récits retenus ; • une biographie et une biblio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Comme pour les autres volumes de la Grande anthologie du fantastique, Roland Stragliati et Jacques Goimard sont aux commandes et nous proposent, en plus du dictionnaire des auteurs, de l'introduction générale et de l'explication du présent thème, un choix de douze nouvelles, piochées parmi les oeuvres de Richard Matheson, Arthur Machen, Alain Dorémieux...
Les auteurs nous plongent donc ici dans des délires se jouant de l'espace et du temps, avec des histoires aussi classiques que "La ruelle ténébreuse" de Jean Ray ou "La maison de la sorcière" de Lovecraft, textes qui ont ma préférence avec le peu commun "Le diamant de l'herbe", non loin du poème en prose, d'un auteur que je ne connaissais pas, Xavier Forneret.
On retrouve également "Gradiva" de Wilhelm Jensen, texte important de la littérature fantastique allemande, très apprécié notamment des surréalistes (à la lecture de "Nadja", on imagine bien quel put être l'attrait de Breton pour cette nouvelle).
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Une anthologie exceptionnelle (comme tout le reste de la série, pour ainsi dire), qui développe l'absurde et le bizarre jusqu'à un niveau digne d'éloge. Tous les auteurs sélectionnés apportent un réel plus, même les moins connus (cela dit, les nouvelles des plus connus restent exceptionnelles, comme celles de Lovecraft, Matheson, Machen ou encore Jean Ray).
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Voici de nouveau un ouvrage que j'avais trouvé un peu « par hasard » chez un bouquiniste il y a de cela déjà un moment (je lis rarement les livres dans l'ordre chronologique où je me les procure). Il s'agit en fait d'un recueil membre d'une collection de 10 volumes, pour le moins ambitieuse, puisque tentant d'effectuer une anthologie du fantastique.
Lien : https://www.le-fab-lab.com/h..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Extrait de « La Ruelle ténébreuse » de Jean Ray :

Trois petites portes jaunes dans le mur blanc...
Au-delà du coude de la ruelle, les viornes continuaient à mettre du vert et du noir parmi les pavés, puis les trois petites portes parurent, se coudoyant presque et donnant, à ce qui aurait dû être singulier et terrible, l'aspect puéril d'une rue de béguinage flamand.
Mes pas sonnaient très clairs dans le silence.
Je frappai à la première des portes; seule la vie vaine de l'écho s'éveilla derrière elle.
La ruelle s'allongeait de cinquante pas vers un nouveau coude.
L'inconnu ne se découvrait qu'avec parcimonie, et ma part de découverte d'aujourd'hui n'était que deux murs pauvrement blanchis au lait de chaux et ces trois portes. Mais toute porte close n'est-elle pas en elle-même un mystère puissant ?
Je frappai, de coups plus forts, le triple huis. Les échos partaient à grand bruit et bouleversaient, le confuses rumeurs, les silences tapis au fond de prodigieux corridors. Parfois, ils semblaient imiter des pas très légers, mais ce furent les seules réponses du monde enfermé.
Il y avait des serrures comme à toutes les portes que j'ai l'habitude de voir. Le soir de l'avant-veille, j'avais passé une heure à ouvrir celle de mon appartement avec un fil de fer tordu, et c'était aisé comme un jeu.
J'avais un peu de sueur sur les tempes, un peu de honte au coeur. Je sortis de ma poche le même crochet et le glissait dans la serrure de la première petite porte.
Et, comme celle de ma chambre, très simplement, elle s'ouvrit.
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Extrait de « Auto-Escamotage » de Richard Matheson :

Je ne sais pas quoi faire. J'ai passé la journée assis à la fenêtre observer la rue. Je guettais le moindre visage connu. Mais il n'y avait rien que des étrangers.
Je n'ose pas quitter la maison. Elle est tout ce qui me reste. Avec nos meubles et nos vêtements.
Je veux dire mes vêtements. Son placard à elle est vide. Je l'ai ouvert ce matin à mon réveil et il n'y avait pas un mouchoir. C'est comme un tour de prestidigitation, un escamotage – comme...
Je me suis contenté de rire. Je dois être....
J'ai appelé le magasin de meubles. Il est ouvert le dimanche après-midi. On m'a dit qu'il n'y avait aucune commande de lit à mon nom. Si je voulais venir vérifier ?
Je suis revenu à la fenêtre.
J'ai pensé à appeler ma tante de Detroit. Mais je suis incapable de me rappeler le numéro. Et il n'est plus dans le répertoire. Le répertoire entier est vide. Il ne reste plus que mon nom en lettre d'or sur la couverture.
Mon nom. Rien que mon nom. Que dire ? Que faire ? Facile. Rien à faire.
J'ai feuilleté l'album de photos. Presque toutes les photos ont changé. Elles ne représentent plus personne.
Mary n'y est plus, ni nos parents, ni nos amis.
De quoi rire.
Sur la photo de mariage je suis assis, tout seul, à une immense table couverte de mets. Mon bras gauche est étendu et courbé pour enlacer une mariée fantôme. Et, autour de la table, il y a des verres qui flottent dans le vide.
Qui me portent un toast.
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Quand je parvins à sa hauteur je vis ses yeux, vides sauf les deux minuscules reflets de lune. Je savais qu'il ne faut pas réveiller un somnambule et la pris doucement par les épaules, malgré le tremblement de mes mains, essayant de la détourner de l'étang.

Ramsey Campbell : L'essayage
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Après un court prélude, spasmodique et tumultueux, il entama ce qui me parut être une symphonie de souvenirs. Sombre et funèbre, toute frissonnante d'une profonde souffrance, elle semblait évoquer une nuit noire et lugubre, sur un écueil glacé, autour duquel un océan invisible, à la voix terrifiante, se brisait dans une éternelle fureur.

Fitz James O'Brien : La chambre perdue
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