Je me lance dans une nouvelle anthologie de la SF, cette fois-ci consacrés aux automates. Il faut avouer que seules deux nouvelles sont originales, car toutes ont pour thème les androïdes. Au sommaire, nous avons encore du beau monde. J'en ai déjà croisé quelques-uns.
→La cité des robots – Carol Emshwiller
→ Dialogue avec Katy –
Ron Goulart
→ Autoportrait –
Bernard Wolfe
→ Sans espoir de retour –
Henry Kuttner & Catherine Lucille Moore
→ L'imposteur –
Philip Kindred Dick
→ Pour sauver la guerre –
Clifford Donald Simak
→ Les hommes sont différents – Alan Bloch
→ Lettre à Ellen – Chan Davis
→ Fourmi électrique –
Philip Kindred Dick
→ le robot vaniteux –
Henry Kuttner & Catherine Lucille Moore
→ Maintenant, écoutez le seigneur –
Algis Budrys
→ Hilda – H.B. Hickey
→ Rotomaton – Michael Greatex Coney
→ Quand meurt les rêveurs – Lester Dey Ray
→ Renaître – Milton A. Rothman
Je ne sais pas si c'est le thème qui m'a intéressé ou bien la qualité des textes, mais dans l'ensemble, je trouve ce recueil bien mieux que tous ceux que j'ai lus.
« La cité des robots », est sans conteste une nouvelle formidable, surtout dans sa chute. La seconde histoire de cette anthologie met en scène un ordinateur des années 50 ou 60, soit un imposant computer de 3 étages. J'admire le côté visionnaire de l'auteur, car le supercalculateur est capable de prouesses de ceux que nous utilisons aujourd'hui. Alors qu'il semblait improbable qu'une machine devienne plus puissante que le cerveau humain, ici il est capable de battre le meilleur des joueurs d'échecs. Dans la réalité, il aura fallu attendre 1997 pour qu'un tel cas se produise avec Garri Kasparov (dont on peut saluer son combat contre le gouvernement russe). Pour en revenir à la fiction, l'ordinateur est également capable de créer des prothèses intelligentes ; en soi les premiers cyborgs – terme qui sera popularisé 3 ans après cette nouvelle par Manfred Clynes et Nathan S. Kline. Si le côté novateur et visionnaire est au rendez-vous, le récit en lui-même est bien trop long et devient de moins en moins passionnant au fur et à mesure de la lecture.
« Sans espoir de retour » de
Henry Kuttner & Catherine Lucille Moore est une véritable pépite. de tout temps, les hommes ont eu l'esprit créatif en ce qui concerne l'art de s'entre-tuer. Nos deux écrivains ont imaginé un super-soldat. le problème, c'est que l'armée est impatiente de s'amuser avec leur nouveau jouet, de l'autre, les scientifiques qui eux veulent perfectionner le robot tueur. L'ensemble est cohérent et surtout ultra-dynamique.
Philip Kindred Dick est un grand auteur – enfin dans sa période où il n'avait pas encore le cerveau ravagé par toutes ces drogues. Dans cette anthologie, nous avons deux merveilles d'écritures (surtout « L'imposteur »). Rien que d'y repenser, j'en ai des frissons. Dommage qu'il ait sombré dans les produits chimiques illicites. Quand je pense à son talent gâché.
Comme à son habitude,
Clifford Donald Simak nous narre une histoire profonde et humaine. C'est un véritable régal que de lire ses textes profonds et pleins de réflexions.
On retrouve le duo
Henry Kuttner & Catherine Lucille Moore pour une seconde nouvelle – que j'ai moins apprécié – mais d'une grande qualité. J'ai beaucoup apprécié ce robot vaniteux.
Un autre récit de grande qualité, et celui de H.B. Hickey avec « Hilda » qui met en scène une androïde. Vraiment bon ce texte.
« Renaître » de Milton A. Rothman parachève en beauté cette anthologie. D'un texte magnifique, raconte la souffrance d'un robot à l'intelligence incroyable, mais incapable de comprendre l'être humain. Quel magnifique récit.
Structuré de la même manière que les autres « La grande anthologie de la Science-Fiction », nous retrouvons donc une préface, une présentation sur chaque nouvelle ainsi qu'une biographie.
Comme je l'ai dit plus haut, j'ai trouvé ce recueil plus riche et plus passionnant que ceux que j'ai pu lire auparavant. Si l'ensemble des textes sont de qualité, il est difficile d'en trouver un qui se démarque des autres.