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EAN : 9782021029994
238 pages
Seuil (06/06/2013)
2.73/5   13 notes
Résumé :
Dans un carnet destiné au garçon dont elle est amoureuse, Martina, 16 ans, tente de décrire le changement qui s'est produit en elle depuis la mort du père de son amie Vera. Elle s'appuie sur des paroles de chansons rock et sur certains événements pour expliquer qu'il faut avoir une attitude nouvelle face au monde dans lequel elle et ceux de sa génération vivent.
Cet état d'esprit rend plus difficile sa relation avec ses parents - son père vient d'être licenc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
L'histoire :

Martina, jeune madrilène de 16 ans, craque : bonne élève, elle « rate » ses « contrôles » juste avant les vacances ; trop, c'est trop.

Elle prend son stylo et remplit de mots un cahier, qu'elle destine à son amoureux, qu'elle embrasse la bouche ouverte.

Son cahier va subir le récit de ce qui va faire « déborder le vase » : la répression policière de manifestations grecques, le décès du père d'une amie (qui l'avait prise dans ses bras), le licenciement de son père, un accident de la route impliquant son frère …

Il s'agit alors d'agir, de faire bouger les choses ; à l'heure des réseaux sociaux et de Youtube, rien ne vaut la constitution d'un « commando unipersonnel » qui commettra un « attentat auditif » : elle toute seule prendra en otage une émission de radio FM  : le volume devra être poussé à fond le temps de la chanson « gimme danger » de Iggy Pop (mais il n'a rien demandé ! le pauvre ! ), et la revendication d'une maison (ouverte pendant 2 ans aux 15/20 ans) devraient perturber les quelques auditeurs restant à l'écoute. Sinon ; elle commet l'irréparable, comme le font de centaines de milliers d'adolescents tous le ans…

Au final, ce livre est grotesque : on se dit que les tourments adolescents de l'héroïne sont facilement dissolubles par la vie, tant ils sont banaux et immatures. le style est parfaitement plat : le registre de langue est celui d'une élève de 15 ans appliquée. le grotesque aurait pu être assumé et développé, par un auteur de sketchs comiques, par exemple...

Comment ai-pu-je passer quelques heures à lire ce roman ? Je suis à nouveau victime du marketing littéraire et de mes propres illusions : la 4e de couverture cite « l'attrape-coeur » de JD Salinger, et la relation avec cette oeuvre est nettement frelatée : Salinger a fait l'effort d'approcher la psychologie et les attitudes d'un jeune un peu paumé. Et les préoccupations du héros de Salinger me semblent décrites avec plus de justesse : « l'Attrape-coeur » a rencontré son public (et ce , depuis plusieurs générations), parce qu'il parle de la difficulté de communication, des études ennuyantes et apparemment sans sens, de ses rapports encore étranges avec son corps et avec sa sexualité, des attraits et dangers de la vie adulte… Ce livre a dérangé bien des mômes ...

Chez Belen GOPEGUI, rien ne dérange ; comme la 4e de couverture le rappelle, « Désir d'être punk » est un livre intergénérationnel. Il doit pouvoir être lu par les parents et les adolescents.
Plus exactement, les parents peuvent le lire sans angoisse, avant de le glisser sur la table de nuit de l'adolescent d'appartement, espérant que ce dernier quitte son écran de smartphone pour une lecture subite : à leurs yeux, lire ce livre devrait remplacer bien des visites chez le psy ou les médecins, réduire la consommation d'alcools et de pepitos…

Mais la société et la Famille peuvent dormir tranquilles : Martina prépare à manger, débarrasse la table, promet qu'elle travaillera mieux, embrasse (même son amie de classe) mais ne couche pas, ne boit pas, fréquente les bibliothèques.... La Famille mange à peu près ensemble et tout le monde se tient les coudes, du moins quand on y pense …

Cette critique est celle d'un homme qui rumine un rendez vous manqué qu'il avait déjà imaginé : mais Elle n'est pas venue. Et dire qu'Elle devait me rappeler l'attrape-coeur de JD Salinger, l'Espagne et ses lendemains de cuite, la Movida … J'ai terminé ma bière devenue tiède et je suis rentré, maussade. C'est décidé ; plus jamais, je ne lirai la 4e de couverture ...
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Partons maintenant en Espagne avec un roman paru là bas en 2009 et qui a plutot bien marché au pays de Cervantès, ce "Désir d'être punk" est en effet un roman (inter) générationnel, qui nous montre parfaitement la jeunesse espagnole contemporaine. On suit une ado de 16 ans, Marina, dont la meilleure amie vient de perdre brutalement son père. Cet évenement va changer la perspection des choses de Martina.

Dans une longue lettre, plutôt même un carnet destiné au garçon qu'elle aime en secret, la jeune fille relate sa vie, scandée par la musique, une vie qui est en train de se réagencer à cause de la crise économique mais aussi d'autres crises plus intimes .

Ce roman pourrait se voir comme un roman jeunesse, sauf qu'en fait l'auteur dépasse largement cette cible pour en livrer un récit iniatique qui séduira forcément les adultes. le style de l'auteur Belen Gopegui (que je ne connaissais pas du tout), toute en subtilité et en justesse des portraits, y est pour grand chose. La quatrième de couverture fait mention au mythique "Attrape Coeur" de Salinger, mais il ne faut pas que cette référence soit trop écrasante, et pour ma part, j'ai pensé plutot - et c'est une référence très positive à mes yeux, car j'aime beaucoup l'auteur- aux romans rocks de Nick Hormby.

Le rock occupe une place prépondérante dans ce livre ,le mur qui permet de construire tout l'édifice de la vie de l'héroine, et du roman dans son entier. Une lecture très agréable et incontestablement percutante!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Désir d'être punk raconte l'histoire de Martina, une adolescente de 16 ans, dont la vie bascule le jour où le père de sa meilleure amie décède brutalement. Dans un carnet destiné au garçon dont elle est amoureuse, Martina raconte ses colères, ses envies et sa quête de musique.

Désir d'être punk est le premier roman de Belén Gopegui que je lis et je n'ai pas été très emballée. L'idée de suivre les errements de la jeune Martina à travers son carnet, qui s'apparente à un journal intime, est une bonne idée. J'ai apprécié le format tout comme j'ai aimé certaines idées véhiculées par le roman (j'ai d'ailleurs partagé quelques extraits sur Babelio). Mais j'ai trouvé l'ensemble décousu. On me dira que c'est plutôt normal parce qu'on est dans la tête d'une ado mais le procédé m'a tout de même lassée.

L'héroïne est aussi attachante qu'agaçante et j'ai eu un peu de mal à suivre ses pensées. Mais le plus dommageable à mes yeux est que le roman s'achève au moment où il se passe quelque chose. On abandonne Martina à un moment critique et j'aurais bien aimé connaître les résultat de son «action» aussi bien pour elle que pour sa famille et ses amis.

À mes yeux, ce roman n'est pas une franche réussite. Pourtant je ne suis pas refroidie et j'ai bien envie de découvrir les autres oeuvres de l'auteur.
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Comme souvent, c'est la couverture qui m'a plu, il faut dire qu'elle a des airs de Movida et on peut féliciter le Seuil pour ce choix.
A l'intérieur, c'est l'histoire de Martina, jeune fille de 16 ans, adolescente typique, mal dans sa peau et dans sa vie, qui ne trouve pas sa place chez elle ni à l'école et qui passe beaucoup de temps à errer (pour ne pas dire glander) dans les rues et les ascenseurs. Ce mal-être va arriver à son paroxysme lorsque le père de sa meilleure amie Vera meurt d'une cirrhose. Alors elle va écrire tout ça, tout ce qu'elle ressent, et partir dans une quête, celle de la musique, qui n'est pas celle de ces parents, mais celle qui lui appartiendrait vraiment.
Il y a tout au long du livre de jolies références à l'Attrape-Coeur de Salinger, et même si Martina peut être parfois agaçante, c'est un parfait personnage d'adolescente que nous propose Belen Gopegui. C'est un livre punchy, bien rythmé (bravo au traducteur) à l'image du rock et de ses chansons qui serpentent dans ces pages.
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Une assez bonne lecture mais sans grande découverte sinon ce que nous savons déjà de l'adolescence. Ce n'est peut être la concrétisation que l'adolescence est une période égocentrique à travers la vie racontée de Martina où il ne se passe pas grand chose sinon son incompréhension, comme pour tous les adolescents, face au monde. Un monde qu'elle ne comprend pas et qui ne la comprend pas non plus. Mais il y a comme un sentiment d'inachevé, le roman n'a pas prospéré. La fin du roman est un début qui n'aboutira à rien. Ce roman sur l'adolescence peut ennuyer les adolescents et les conforter définitivement dans leur radicalité, leur contestation de la société...
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
C'était en première page, à ne pas manquer : «Les États-Unis détruisent les emplois à un rythme jamais égalé depuis 34 ans.» Ce n'était pas au cœur d'un article interminable, mais là, en première page : détruisent les emplois. Donc, c'est clair, tout est mensonge. Il n'y a pas de chômage, rien de tout ça. Comme lorsque l'on jette des millions de tomates à la mer. Tu vois le tableau, s'il y a trop de tomates, le prix baisse, alors on les détruit, et les tomates sont plus chères. Avec les emplois, pareil. S'il y en a beaucoup, les personnes qui travaillent n'ont pas envie d'acheter un emploi en s'humiliant, en acceptant d'être payées une merde et en travaillant trois fois plus que la normale. Et comme elles n'en ont pas envie, elles s'unissent pour dire : attention, n'allez pas vous imaginer que nous allons vous donner notre vie en échange de cet emploi, pas du tout. Nous vous donnerons un petit morceau de notre vie uniquement si vous respectez nos droits. Alors, les grands tomatiers de l'emploi décident de le détruire, directement, ils vident des camions chargés de postes de travail dans la mer, et ça recommence : on va se traîner et supplier pour décrocher un poste de merde n'importe où.
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Certaines choses font mal et ne passent pas. Quand tu auras trente ans, cinquante, une part de toi continuera d'être triste, à cause des jours où tu n'avais pu être la reine de la fête, ou pour d'autres raisons que nous ne connaissons pas encore. Et même si ton compagnon d'alors te serre très fort dans ses bras, tu sentiras que ton chagrin est toujours là. Il y a un endroit où on ne nous prend jamais dans les bras. Même si on nous aime beaucoup. Cet endroit est là, dans ce chagrin. Et personne ne peut jamais l'atteindre.
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Je crois que le rock me plaît de plus en plus parce qu'il vit avec la mort, il la connaît. Au-delà des rockers morts, il y a le son du rock, et je ne parle pas du volume, des décibels, mais des mouvements de l'air, de ces grouillements d'appels électriques qui gémissent sans se replier, se mesurent comme une attaque généralisée comme tous ceux qui essaient d'avoir ta peau, voilà pourquoi ils racontent des choses beaucoup plus punks que tous les trucs mous de tous ceux qui n'auront jamais besoin d'être durs ni costauds, parce que d'autres encaissent les coups à leur place. (p152)
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D'un coup tu ne supportes plus et tu vas crier dehors, il y a d'autres personnes comme toi, et ça ne t'étonne pas que ça finisse par des vitres cassées et des poubelles brûlées. Car le reste, ces manifestations de mes parents, convoquées par les organisations responsables, des défilés très sages, avec des banderoles qu'on dirait fabriquées par une entreprise de banderoles, avec des gens qui marchent un petit moment et une manifestation qui se termine à l'heure, bof, je me demande à quoi ça sert. On dirait une promenade.
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On ne t'a pas conseillé de lire L'Etranger ? Je ne sais pas comment les gens voient l'adolescence, ils ont tous perdu la mémoire où quoi? Le livre parle de Meursault qui se fout de tout, même de la mort de sa mère, et qui un beau jour descend quelqu'un.
D'accord après on va s'interroger sur les jeux vidéos violents. moi je m'en fous. Ce que je veux dire, c'est que si Meursault n'avait tué personne, on ne l'aurait jamais remarqué. (p 54)
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