« Astérix chez les Belges », ou quand les auteurs de cet incontournable classique de la bande dessinée nous plongent dans un univers typique et bien de chez nous.
Goscinny et
Uderzo sont donc une fois de plus à la manoeuvre pour ce vingt-quatrième tome des aventures d'Astérix le Gaulois. Publié pour la première fois en 1979, cet album est le dernier de la série écrit par
René Goscinny, mort pendant la réalisation de celui-ci. Il restait huit pages à
Uderzo lorsque son ami scénariste est mort. On peut donc bien imaginer l'émotion ressentie par l'ensemble des fans à la sortie de cet album tant attendu.
Mais que viennent-ils donc faire chez nous ?
Après avoir traversé la frontière, nos héros vont tenter de découvrir pourquoi Jules César a déclaré que de tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves. Déclaration qui a eu le don d'énerver et ce, plus que de raison, Abraracourcix le chef du village. Nous assisterons donc à une épopée durant laquelle l'unique but de l'ensemble des protagonistes sera d'attirer l'attention de Jules César sur les actions rocambolesques commises de part et d'autre de notre plat pays. le but étant pour nos héros que celui-ci remette en question ses propos et change son fusil d'épaule.
L'album traite avec humour et bienveillance d'un nombre impressionnant de belgicismes. Sans parler des nombreux clins d'oeil culturels nous rappelant ô combien notre pays regorge de richesses en tout genre. de nombreuses scènes nous plongent directement au coeur de l'action où au gré de batailles épiques, les attaques de camps romains se concluent toutes en de savoureux carnages. Carnages accompagnés bien évidemment de notre traditionnel et si satisfaisant naufrage pirate.
Le scénario quant à lui est un peu simple. En effet, celui-ci n'est ni le plus original ni le plus palpitant de la série mais il nous garantit à coup sûr un très bon moment de lecture, de détente et d'humour. le dessin cependant est tout bonnement excellent. Citons pour illustrer ces propos la scène finale du banquet de la victoire où
Uderzo a magistralement réinventé et redessiné à la sauce gauloise la célèbre peinture : « Repas de noce » de
Pieter Bruegel.
Astérix chez les Belges, incontestablement rafraichissant, l'album ne manquera pas de s'inscrire dans la durée grâce à son indéfectible humour et à ses nombreux atouts !