+++++++ LE CHANT DU CYGNE +++++++
Le célèbre écrivain américain,
Truman Capote (1924-1984), l'auteur d'entre autres "
De sang-froid", avait comme habitude d'appeler ses relations féminines, ses "swans" ou ses cygnes. L'ouvrage de
Kelleigh Greenberg-Jophcott est le récit de la vengeance de certaines de ces dames contre l'homme qui les avait outrageusement trompé.
C'est le tout premier livre de l'auteure, qui est née à Houston, Texas, à une date qu'elle préfère garder secret, elle s'est ensuite installée à Los Angeles avant de s'établir à Londres. Elle a fait des études d'art dramatique à l'université Carnegie-Mellon à Pittsburgh en Pennsylvanie - célèbre à cause du labo de recherches que la
Walt Disney Company y a ouvert - et est diplômée comme scénariste de l'université de Californie du Sud.
Elle est l'épouse de Dominic Jephcott, acteur britannique de théâtre (entre autres dans le rôle de King Charles III) et de cinéma, où il a eu du succès dans le rôle de Peter Leer, personnage de "
À l'ouest rien de nouveau" d'
Erich Maria Remarque.
C'est lors d'un congé passé en Provence que l'idée du livre est venue à l'auteure, mais
Kelleigh Greenberg-Jophcott a travaillé d'arrache-pied pendant une bonne décade pour terminer, en septembre 2018, son "Le chant du cygne". Il faut dire qu'il s'agit d'un gros ouvrage, l'édition brochée compte 474 pages relativement serrées et il ne fait donc pas de doute que l'auteure n'a épargné aucun effort dans la préparation de son oeuvre.
Malheureusement son récit ne m'a pas convaincu et je suis au regret de ne pas pouvoir en recommander la lecture. Il se pourrait bien sûr que ce soit ma faute de ne pas avoir réussi à entrer proprement dans l'histoire. Peut-être que ma déception est liée au fait que son oeuvre n'arrive pas à la hauteur de certaines critiques dithyrambiques qui ont été publiées. Et ce sont des commentaires, tel celui de
William Boyd "A completely fascinating novel..." et du quotidien "The Times" qui m'ont incité à me commander le bouquin, ensemble évidemment avec le personnage principal :
Truman Capote, qui est "fascinating", sans plus !
Bref, une publicité barnum comme seuls les éditeurs américains sont capables de lancer et de financer. Dans l'édition que j'ai en main, avant même le titre, il y a 5 (cinq) pages de slogans du genre : "Astounding" (surprenant), "Totally, totally beautiful", "Fabulous", "Remarkable", "Sublime", "A literary triumph", "Incredible", "Extraordinary", et pour ceux qui n'auraient toujours pas compris : "Spellbinding" ou envoûtant, etc...
L'éditeur Windmill était aussi fier d'annoncer que ce livre figurait sur la "long" liste du "Women's Prize for Fiction 2019" comme si l'auteure l'avait déjà dans la poche, or que cet ouvrage n'était déjà plus avec les 5 candidats de la "shortlist". C'est finalement
Tayari Jones qui avec "
Un mariage américain" a remporté cette distinction haut la main. Ce roman a reçu également sur Babelio 50 critiques positives.
En Français existent 2 livres sur cet auteur qui valent sûrement la peine: de
Liliane Kerjan "
Truman Capote" de 2015 et surtout de
Melanie Benjamin "
Les Cygnes de la Cinquième Avenue" de 2017.
Si j'ai donné 2 étoiles et demie à "
Swan Song" c'est en raison des énormes efforts de
Kelleigh Greenberg-Jophcott et la beauté de sa langue, quoique légèrement trop sophistiquée par moments.