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"Si doux est l'amour que nous avons imploré, plus doux est l'amour qui s'offre de lui-même." (Roméo et Juliette)

William Shakespeare s'est marié à 18 ans, avec Anne Hathaway( elle a 26 ans) en 1582. Il était inhabituel qu'un homme se marie avec une femme plus âgée, à l'époque. Et Anne n'est pas une riche héritière!

Ce poète, ce Barde immortel sait nous parler d'amour, mais a-t-il été heureux en mariage? --"Parlez bas si vous parlez d'amour." (Beaucoup de bruit pour rien)"

Will savait mettre en scène l'impatience du désir:
" Où, quand, comment/ Se firent la rencontre, la cour et les serments
Je vais te le dire en chemin/ mais je te prie
De consentir que ce jour même, nous marie " Roméo au frère Laurence.

Pour quelles raisons, le couple voulait que le mariage fut célébré sans retard?
Anne n'était plus" pucelle", leur fille Susanna naquit 6 mois après le mariage...

Et dans la scène du balcon, ce fut la scène d'amour la plus passionnée entre 2 êtres ( relisez cette splendide partie :) se termine par un... baiser.
"Shakespeare était loin d'être le seul à trouver difficile de dépeindre, voire d'imaginer, une intimité conjugale pleinement accomplie."

"L'amour ne regarde pas avec les yeux mais avec l'âme." (Le Songe d'une nuit d'été)

Mais, si Will nous charme avec un Roméo impatient de convoler, il donnera vie aussi à une kyrielle d'époux malheureux ou traînant des pieds... contraints d épouser la femme qu'ils ont séduite.":
Armado, hâbleur et bravache, qui a séduit une paysanne. "Peines d'amour perdues." Ou Othello, malheureux car consumé par la jalousie... Sans parler de "La mégère apprivoisée"...

Will vécut à Londres, alors qu'Anne et ses enfants étaient à Stratford. de plus, Anne ne savait pas...lire!
"Doutez que les étoiles ne soient de flamme, Doutez que le soleil n'accomplisse son tour, Doutez que la vérité soit menteuse infâme, Mais ne doutez jamais de mon amour." (Hamlet)

"Shakespeare in Love?" mais de qui ?
Viola / Gwyneth Paltrow de "La nuit des rois" :)
L'auteur nous conte l'histoire de Will le magnifique, celle de Londres et des comédiens de l'époque et de.. l'influence de Marlowe sur Shakespeare!
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L'Angleterre de la fin du XVIème siècle est une société procédurière. Beaucoup de documents ont survécu. Concernant Shakespeare, nous avons conservé sa licence de mariage, les certificats de baptême, des documents fiscaux, des factures, la liste de comédiens, des actes notariés (dont son testament). Ses contemporains font de multiples allusions le concernant. Pour autant, des pans entiers de sa vie nous sont méconnus. Aucun brouillon, aucune lettre, pas de journal intime, pas de bibliothèque personnelle ne nous sont parvenus. Nous ne savons pas par exemple quelle est sa vie durant les dix années qui ont précédé son installation à Londres ou encore pourquoi il choisit ensuite de vivre à Londres en laissant sa famille à Stratford. Par contre, il fut célèbre de son vivant, mena une vie très active et acquit une fortune lui permettant de prendre sa retraite à 50 ans à Stratford. Quant à ses oeuvres, à l'exception de ses poèmes, elles furent collectées par John Heminges et Henry Condell, qui en 1623 publièrent ce que l'on appelle le Premier Folio. Grâce à eux, des 36 pièces rassemblées, 18 n'avaient jamais été imprimées auparavant (dont Macbeth et La Tempête). Les pièces sont classées par genres (comédies, pièces historiques et tragédies) mais sans date ni ordre dans lequel Shakespeare les a rédigées.

Stephen Greenblatt, spécialiste américain de Shakespeare, nous fait part dans cet essai du résultat de son travail. Il replace l'auteur dans le contexte, nous apprend quelle était la vie en Angleterre à cette époque troublée par de successifs changements officiels de religion d'Etat et par des épidémies de peste. Il explique notamment très bien quelle était la place des comédiens et comment fonctionnait une compagnie théâtrale qui devait chaque jour attirer entre 1500 et 2000 personnes dans un environnement concurrentiel. Shakespeare devait notamment compter sur l'importance de Marlowe. Greenblatt étudie l'oeuvre de Shakespeare pour proposer ce qu'a pu être la vie de l'auteur. Il identifie les sources que Shakespeare a volontiers empruntées. Ce travail gigantesque ouvre de nouvelles perspectives à la lecture des oeuvres de Shakespeare et interpelle sur l'érudition nécessaire pour en comprendre le sens. L'ouvrage comporte une riche bibliographie.

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Un jeune intermittent du spectacle, ambitieux et fauché, qui monte à la capitale pour chercher gloire et fortune, le scénario n'est pas original.
"Je m'voyais déjà, en haut de l'affiche, je m'voyais déjà adulé et riche...", on connait la chanson. Et bien c'est justement ce qui est arrivé à notre héros, et tout ça sans passer à la télé, sans un seul tweet, pas même une photo dans Closer au bras d'une blonde décolorée.
Monsieur Greenblatt, universitaire américain qui peut s'enorgueillir de prestigieux diplômes et du prix Pulitzer, nous fais palpiter comme dans un thriller avec le récit des épisodes de la vie du célèbre dramaturge élisabethain, qu'il appelle familièrement "Will". Une habitude des States, où même les stars vous disent: "appelez-moi Bob" (Redford) ou "Tom" (Cruise).
Là où ça se complique, c'est qu'on ne sait quasiment rien de la vie privée de celui que j'appellerai notre ami Will. On suppute, on conjecture, on imagine, on suppose, on s'accroche au moindre détail ayant traversé les siècles, à des témoignages sujets à caution. Car notre ami Will, vivant en des temps troublés où la moindre opinion personnelle pouvait vous coûter la vie, a pris soin de faire disparaitre toute trace compromettante. Cette prudence lui a évité une mort violente, celle de Christopher Marlowe par exemple.
Mais que nous importent les détails de sa vie domestique? le profond mystère qui entoure une grande partie de sa vie rend son oeuvre d'autant plus exceptionnelle, unique, brillante, fulgurante, surnaturelle!
Qu'un homme d'origine modeste, provincial, sans appui, sans instruction autre que l'école élémentaire, sans grande expérience, ait pu produire de si grands chefs d'oeuvre, engendrer des personnages devenus des archétypes, tels que ce fou d'Hamlet, l'odieux Iago, les époux criminels de Macbeth, la douce Juliette, cela semble inimaginable.
A tel point qu'une rumeur prétend que ce Shakespeare n'a jamais existé. Ou qu'il n'a rien écrit. Qu'il n'est qu'une légende qui dure depuis des siècles.

A cause de cela, le travail de M. Greenblatt est nécessaire. Il fait descendre le personnage de son piédestal et lui redonne vie en nous décrivant minutieusement le contexte historique, sa violence ordinaire, la dureté de la vie quotidienne, les épidémies de peste, les persécutions religieuses, les exécutions publiques, les complots de cour, les meurtres et le fanatisme.
La Renaissance n'est pas le siècles des Lumières, et si les souverains favorisent les artistes, peintres, musiciens, auteurs, c'est que leur talent va servir la gloire de leur règne. La caste au pouvoir ne les considère que comme des valets ou des saltimbanques, jamais comme des égaux.
Le génie de Shakespeare fut aussi de mettre dans ses pièces toute la cruauté, le cynisme et la mégalomanie des Rois, aussi bien que leur faiblesse et leur déchéance, sans jamais être condamné par les puissants pour ce qu'il dénonçait.
To be or not to be? Faire carrière dans le show-biz au XVIè siècle, une question de vie ou de mort!
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Il nous avait enchanté avec Quattrocento. Il revient avec une étonnante biographie de Shakespeare. Il existe peu de documents sur Shakespeare. Certains historiens ont même mis en doute son existence. Et, pourtant, Greenblatt relève le défi : découvrir le vrai Shakespeare. Comment ? En le traquant dans ses pièces de théâtre et ses sonnets. Car, il y a dans son oeuvre des indices cachés sur sa vie et ses idées.
Si Shakespeare peut décrire avec autant de réalité et de poésie à la vie à la campagne, c'est qu'il est originaire du village de Strafford . Les troupes locales, le passage des comédiens ambulants lui font découvrir le théâtre. Son père, un notable, voit sa fortune décliner. Retrouver son identité, restaurer sa position de gentleman sont des thèmes fréquents que l'on retrouve en particulier dans le Marchand de Venise mais aussi dans le roi Lear ou La tempête.
L'Angleterre d'Elisabeth 1ère est une Angleterre dangereuse. Les conflits religieux sont intenses. Les persécutions menacent catholiques ou protestants suivant la religion adoptée par le souverain. Shakespeare n'échappe pas aux interrogations religieuses. Son père est à la fois catholique et protestant. Will, quant à lui, ne deviendra ni catholique ni protestant. Prudence ou conviction profonde ? On peut s'interroger.
A 18 ans, il épouse Anne Hathaway, 26 ans. Mariage contraint : elle est enceinte. Son mariage fut-il une réussite ? On peut en douter. le poète de l'amour en particulier dans son célèbre Roméo et Juliette est aussi celui qui décrit des relations familiales tendues dans Othello ou le roi Lear. Il ne décrit pas de couple heureux. «  Courtiser, épouser, se repentir « dit-il dans Beaucoup de bruit pour rien.
Il quitte Strafford très vite après son mariage. Il s'installe à Londres où il vit seul. Femme et enfants sont restés à Strafford. Il découvre une ville sale, toujours menacée par les incendies et les épidémies de peste. Echafauds, gibets attirent les badauds qui ricanent devant ces spectacles barbares. Shakespeare débute une brillante carrière, dépasse les dramaturges contemporains comme Marlowe, dirige les Comédiens du Roi, installe sa troupe au nouveau théâtre du Globe. Ses comédies et tragédies attirent noblesse et public populaire. Il renouvelle le genre théâtral. Les genres tragiques, comiques, historiques s'entremêlent. le quotidien envahit la scène. Il ne cherche pas à expliquer les motifs de l'action des ses personnages. Comme dans la vie, elles sont souvent inconnues. le dramaturge ne sait pas tout .
A 36 ans, célèbre, riche même s'il mène seul à Londres une vie frugale et discrète, il se retire à Strafford . Pourquoi ? Ses dernières oeuvres abordent le thème de la renonciation. Peut être Shakespeare le mystérieux désirait-il tout simplement finir sa vie en simple gentleman auprès de sa fille préférée Suzanna.
La biographie de Greenblatt nous révèle Shakespeare. Mais, c'est aussi une plongée dans l'Angleterre élisabéthaine. Une Angleterre troublée où raffinement et cruauté se côtoient, où noblesse et peuple se mêlent dans des quartiers plus ou moins sordides. C'est surtout dans le monde du théâtre que nous entraîne Greenblatt. Ces théâtres à ciel ouvert permettent au petit peuple d'arpenter la cour alors que les riches sont assis dans des galeries et même sur la scène. Allers et venues, bavardages, interpellations peuvent gêner les comédiens. Mais, les théâtres couverts comme le Globe vont bientôt imposer un autre type de spectacle. Greenblatt excelle à restituer l'atmosphère du théâtre ( écriture et représentations) derrière laquelle se tient le vrai Shakespeare.
Oui, C'est bien Will le magnifique que nous découvrons dans un livre...magnifique.
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Ce livre est un vrai tour de force. Non seulement il est une mine d'informations sur la vie du grand Will et sur le contexte historique dans lequel sa vie s'est déroulée et où il a écrit ses pièces, mais il est une invitation irrésistible à les (re)lire, il éclaire de nombreux passages d'un jour nouveau et se laisse lire comme un roman.
C'est d'autant plus remarquable que précisément la vie de Shakespeare est relativement peu documentée et a donc donné aux hypothèses les plus diverses. Au sortir de ce livre, on n'a plus beaucoup de doutes sur l'authenticité de l'attribution des tragédies, comédies et autres histoires connues sous le nom de William Shakespeare.
Et on a des aperçus sérieux sur leurs implications sociales, religieuses, politiques, sexuelles, et autres.
Étant donné la rareté des sources, certaines affirmations développées relèvent plus de l'hypothèse que de la certitude, mais cela est toujours clairement indiqué. Bref, ce livre est un must pour tous ceux qui s'intéressent à Shakespeare. Et comment s'intéresser à la littérature sans s'intéresser à Shakespeare?
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Habituellement, après une lecture, j'éprouve le besoin de m'exprimer, que ce soit pour louer ou pour râler, même si de nombreuses critiques sont déjà publiées. Dans le cas du portrait dressé par Stephen Greenblatt sur Will le magnifique, le grand Shakespeare, je trouve que l'essentiel est dit dans l'excellente chronique de marieclaude64, qui résume le livre avec justesse et précision.
J'ajouterai juste quelques prises de conscience inspirées par l'auteur de cet essai :
- "Dans ses oeuvres, Shakespeare fait toujours preuve de scepticisme à l'égard des justifications doctrinaires qui expliquent les actions des êtres humains, qu'elles soient d'ordre psychologique ou théologique".
- le théâtre, à la fin du 16e siècle, en Angleterre en particulier, concerne toutes les couches de la société ; il est aussi apprécié des classes populaires que des intellectuels ou des aristocrates qui se comportent en mécènes et entretiennent les troupes de comédiens.
- la profusion de l'oeuvre, la variété du répertoire sous le signe de l'extravagance, n'empêchent pas Shakespeare de mener une vie plutôt prudente et rangée, même si sa biographie est sujette à bien des suppositions, compte tenu de la grande discrétion entretenue sur son intimité.
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Shakespeare est toujours là quelque part autour de moi, parfois plus près, parfois plus loin. Il s'était éloigné, puis revenu avec quelques relectures récentes. Et grâce à ce livre, il revient de plain pied, dans mon quotidien, ma vie, ma nécessité.
Dans Will le magnifique, Stephen Greenblatt entreprend de croiser les circonstances, les événements, les possibilités du lieu et du moment, à Stratford et Londres entre 1580 et 1616, et les poussées créatrices de Shakespeare. Ni lettre, ni témoignage de ce que fut sa vie prviée pour comprendre ce qui amena Shakespeare de Stratford à Londres pour devenir le plus grand écrivain de théâtre de tous les temps. Alors Greenblatt reprend les événements de l'époque : la Réforme, le règne d'Elisabeth, les grands procès ; il retrouve les connexions possibles avec Shakespeare et ses proches, et pose ainsi les fondations de son oeuvre. La vie amoureuse de Shakespeare est inconnue, si ce n'est son mariage avec Anne, qu'il délaisse rapidement pour aller à Londres. Les engagements religieux, plutôt catholiques de sa famille s'inscrivent aussi en toile de fond - partie très intéressante. Greenblatt formule des hypothèses, comprises comme telles, il conjecture, imagine, reconstruit. Ce livre est passionnant pour ce qu'il construit autour de l'oeuvre de Shakespeare. Certaines conclusions sont hasardeuses peut-être. Soit. le livre propose aussi une autre lecture des oeuvres, une lecture plus personnelle, intime, mais où le lecteur peut encore tout imaginer.
Me voilà donc pressé de (re)lire les Sonnets, Venus et Adonis, La nuit des rois, le marchand de Venise, Henry IV, Othello, Romeo et Juliette, Macbeth, King Lear, le conte d'hiver, La tempête.
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Ce qui m'a convaincu c'est l'auteur, j'ai tellement aimé son Quattrocento que j'ai acheté ce livre presque les yeux fermés.
On le sait les traces de Shakespeare sont peu nombreuses, pas de lettres, pas de journaux intimes, des années sans signe aucun.
Ce que l'on sait de lui, en dehors de ses pièces, on le doit aux registres de naissances, de mariage, aux registres des propriétés, des impôts.
Mais heureusement on a l'auteur qui est comme le dit Henry James
« le caractère humain le plus magnifiquement doué de tous les temps. »
C'est ce que nous révèle cette biographie. L'auteur ne promet pas de révélations extraordinaires car dit-il
« il y a d'énormes lacunes dans les connaissances qui font de toute étude biographique de Shakespeare un exercice de spéculation.»
Il a étudié bien des sources pour tenter de comprendre les influences, les événements, qui nous disent aujourd'hui « Comment Shakespeare est devenu Shakespeare »
Il nous fait entendre la voix de Shakespeare au travers d'anecdotes multiples et sait rendre parfaitement cette « soif des mots » qui tenaille le fils d'un gantier.
Ainsi le penchant supposé pour la bouteille de son père qui rend Falstaff si vivant, le procès fait au médecin juif de la reine qui inspire sans doute en partie le Marchand de Venise. Les tourments engendrés par les dettes contractées par ses personnages comme ils le furent chez son père.
A chaque période de la vie de Will le magnifique, Greenblatt juxtapose les événements historiques du moment, la littérature de l'époque et les passages de ses pièces et nous montre ainsi où et comment Shakespeare a puisé son inspiration.
On y voit un Shakespeare effrayé devant le mariage et certain que l'amour ne dure pas toujours.
On y voit un Londres bouillonnant, une époque où les individus sont hantés par la peur d'être considérés comme papistes, la peur de la peste le fléau récurent.
On trépigne un peu devant l'aventure fabuleuse que fut celle du Globe avec ses amitiés et ses rivalités. On croise bien sûr Marlowe l'ami et rival.
L'art de Shakespeare pour utiliser le monologue qui permet d'entrer dans l'intime d'un personnage. La création des Sonnets, les querelles qui parfois font naître des personnages de théâtre, la période dernière où vont éclosent Othello, le Roi Lear, La Tempête....en un temps très court. Génie créateur que l'on retrouve par exemple chez Dostoïevski et les années miraculeuses de ses grands romans.
Ce que j'ai le plus apprécié c'est le travail littéraire sur les oeuvres. Comme je ne les connais qu'assez mal j'ai emprunté une série de DVD, Greenblatt se révèle là un passeur formidable, ses analyses sont fouillées sans jamais ennuyer, on lit des tirades que l'on replace dans un ensemble, on s'amuse de voir comment Shakespeare parodiait parfois d'autres pièces, bref une fois lancé on ne s'arrête pas, après les DVD j'ai emprunté les volumes de la collection Bouquins pour combler mes manques et j'ai ainsi vécu au temps de shakespeare pendant deux semaines.
La prose de Stephen Greenblatt est d'un belle clarté, élégante, précise. L'ouvrage est riche, c'est en même temps une belle ouverture sur l'époque élisabéthaine ce qui en fait bien plus qu'une biographie.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Comment le fils d'un gantier devient-il, dans l'Angleterre de la fin du seizième siècle, le plus grand dramaturge de tous les temps ? C'est cette interrogation qui constitue le point de départ de cette biographie de Shakespeare écrite par l'auteur de Quattrocento, Stephen Greenblatt. L'auteur mène au fil des pages l'enquête sur cet homme mystérieux qui a laissé peu de traces concrètes autres que ses textes littéraires. Il dissèque pièces et poèmes pour tenter de comprendre les sentiments et opinions du dramaturge, s'interroge sur ses fréquentations, et formule des hypothèses sur les raisons de son évolution.

L'ouvrage est extrêmement documenté mais on peut lui reprocher de nombreuses digressions (et, par voie de conséquence, longueurs) : le lecteur français en apprend finalement plus sur l'histoire de l'Angleterre à la fin du XVIème siècle que sur la vie de Shakespeare, sur lequel le texte, du fait du manque d'archives, énonce plus de suppositions que de certitudes.

Une biographie très documentée mais frustrante : quatre siècles après sa mort, le dramaturge anglais garde tout son mystère.
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Greenblatt nous fait plonger dans le monde du théâtre à Londres aux XVI ème et XVII ème siècles à l'époque de Shakespeare.
Ou l'on voit à quoi ressemble un théâtre à cette période, pourquoi les comédiens ne peuvent donner de représentation le dimanche, les problèmes relatifs à l'évolution des religions chrétiennes, les problèmes dus à la surpopulation et au développement rapide de Londres, les sentences de justices et les exécutions .....Beau roman historique
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