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Armelle Grellier (Traducteur)Frédéric Grellier (Traducteur)
EAN : 9782266158695
561 pages
Pocket (24/05/2006)
3.25/5   42 notes
Résumé :
Étranglé, égorgé, noyé: tel est le triple châtiment que semble avoir subi l'homme dont les restes ont été découverts dans une tourbière au cœur de l'Irlande. Appelée pour étudier ce corps datant de plusieurs siècles, la biologiste Nora Gavin compte aussi sur ce voyage pour faire le point sur sa relation avec son compagnon, l'archéologue Cormac Maguire. Or leur couple va affronter une épreuve inattendue puisqu'un autre cadavre, beaucoup plus contemporain celui-là, es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Cette deuxième enquête de Nora Gavin et Cormac Maguire m'a un peu moins plu que la première. J'ai eu l'impression que le récit traînait un peu en longueur et que le traitement de l'aspect archéologique n'était pas pleinement exploité.
L'auteur semble davantage s'attarder à décrire la tourbière et ses habitants : ceux qui en vivent (les employés de l'entreprise d'exploitation de la tourbe qui alimente la centrale électrique, les archéologues qui fouillent la tourbière...), ceux qui vivent aux alentours et qui doivent faire avec (poussières nocives, humidité constante, dangers cachés des marais...), ceux qui y vivaient (les habitants de l'âge de fer, dont on découvre aujourd'hui les vestiges d'une culture mystérieuse...).
C'est intéressant de découvrir ce microcosme, mais ce n'est pas si palpitant...
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Un roman policier qui se laisse lire sans déplaisir même s'il n'atteint pas des sommets en matière d'originalité.
Un cadavre est découvert dans une tourbière en Irlande, c'est le point de départ d'une histoire qui va s'avérer moins simple qu'elle n'y paraît.
Nous sommes immergés dans le milieu des archéologues, ce qui est assez intéressant, le récit donnant pas mal de détails sur ce domaine.
Les personnages sont les mêmes que dans une précédente enquête, mais il est tout à fait possible de lire ce volume seul, cela ne gêne en rien la compréhension de l'histoire.
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J'étais assez curieuse de voir quelle tournure allait prendre la suite des aventures de Cormac Maguire et Nora Gavin après ma rencontre avec eux l'an dernier dans le chant des corbeaux (Pocket Policier).
Eh bien, à dire vrai, j'ai apprécié de les retrouver mais je regrette le côté un peu déjà vu de l'histoire : un corps retrouvé dans les tourbières, qui date de l'âge du fer, et un autre, plus récent… le but du jeu étant bien évidemment de trouver quel est le lien éventuel qui unit ces deux cadavres… Réminiscence, quand tu nous tiens… Erin Hart a calqué cette intrigue sur celle de la fois précédente… Verdict : manque d'originalité !
Cependant, je reconnais que j'apprécie énormément ces ambiances de polar british à la Elizabeth George (même si l'auteur est américaine, elle écrit comme une anglaise !). le style est lent, très instrospectif, et on avance autant dans la connaissance des personnages que dans celle de l'énigme policière. Peu d'action donc, du coup peu de dialogues : surtout beaucoup de narration en externe, avec un point de vue focal sur un personnage en particulier. Il faut aimer, et moi, une fois de temps en temps, ça ne me déplaît pas.
J'adore surtout cette atmosphère irlandaise, celtique, emplie de brume de tourbière et de fumées de pubs, coloriée par la bruyère et la lande, les arbres et les lacs. Erin Hart est très forte pour vous transporter dans cette contrée des mystères aussi facilement que si vous y étiez, en jonglant avec des passages descriptifs jamais ennuyeux qui campent en quelques traits de pinceaux cette vieille terre de légendes.
Les personnages (hormis Cormac et Nora auxquels j'étais habituée depuis le tome précédent) peuvent parfois donner l'impression d'être un peu caricaturaux, mais il finissent par en devenir attachants ou définitivement repoussants : pas de demie-teinte chez Erin Hart ! On a le caractère celtique bien trempé ou on ne l'a pas !
Pour ce qui est de l'énigme en elle-même, elle est intéressante, et l'auteur, par la multiplicité des personnages et de leurs lignes de vie, ne nous aide pas souvent à nous diriger dans l'enquête : tant mieux ! On s'égare, on part plus avant, on revient sur nos pas…Bref, on se triture les méninges jusqu'au dénouement. Celui-ci n'est d'ailleurs pas forcément bluffant mais il a le mérite d'être réaliste et de remettre en place le puzzle du début.
En dernier lieu, je dirais que la toute fin est un peu plate par contre, et je ne sais pas si c'est dans l'optique de nous livrer une autre aventure des deux archéologues ou au contraire de clôturer leur histoire. On verra bien ! Cela dit, des deux livres, je crois que j'ai préféré le premier, le Chant des corbeaux : l'attrait de la nouveauté sans doute.

Terminé le 23 août 2006.
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C'est incontestablement un bon livre policier, mais au final je reste sur ma fin, déçu même. J'avais été emballé par le premier roman d'Erin Hart, le Chant des Corbeaux, et là, je n'ai pas retrouvé l'atmosphère si particulière qui en avait fait tout le charme. A mon sens dans ce livre Erin Hart n'est pas allée assez au fond des choses, elle ne fait qu'effleurer les personnages, leur psychologie, tout comme l'action. Décevant !!!
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Un bon polar irlandais, avec des cadavres, de la tourbe, du suspense, des légendes, de belles descriptions, une ambiance lente mais pas de longueurs dans la lecture, bref un classique du genre, sans fioritures, mais agréable à lire.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle leva ses bras menus au niveau de ses épaules et pivota lentement sur elle-même en tournant son visage vers le ciel. Les yeux clos, elle ne semblait pas avoir remarqué sa présence. Il vit un essaim d’abeilles se former autour de sa tête, peut-être attiré par les fleurs. Il réprima l’envie de crier, redoutant que les abeilles ne paniquent et ne la blessent. Mais on aurait dit qu’elle espérait et cherchait l’attention des insectes. Il resta figé comme une statue, osant à peine respirer, tandis qu’ils atterrissaient sur elle par dizaines. Le cou et les épaules de la jeune femme avaient disparu sous une masse bourdonnante de petits corps ailés qui s’affairaient. Il imaginait leurs étranges langues en forme de paille sur sa peau, peut-être en quête du goût de la substance royale, le repère chimique qui les motivait. La formation d’un essaim, comme ce qui se passait sous ses yeux, était le principal danger qu’un apiculteur cherchait à éviter par tous les moyens. Pourtant, il ne voulait surtout pas importuner cette apparition enchanteresse. C’était une divinité, une force naturelle incarnée, et qui était-il pour la déranger en pleine communion avec ses sujets ? Elle semblait bel et bien les commander, et les abeilles étaient attirées vers elle, vers sa peau au goût irremplaçable. Pour sa part, elle semblait transportée, en extase.
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Cent vingt kilomètres à l'ouest de Dublin, sur le pourtour septentrional de la tourbière de Loughnalbrone située dans la partie la plus occidentale du comté d'Offaly, Nora Gavin s'était déjà fait une idée précise de l'homme qu'elle devait secourir ce jour-là. La silhouette telle qu'elle se l'imaginait n'était que partielle, étant donné que l'individu avait été coupé en deux : tranché n'importe comment par la lame affutée d'une engin de terrassement. Dans sa tête, elle avait l'image de tendons effilochés et légèrement rabougris, de lambeaux de peau tannée après avoir macéré des siècles dans l'infusion et anaérobie de la tourbière. Elle aurait dû s'estimer heureuse qu'on ait récupéré ne serait-ce qu'une partie intacte du cadavre , quelques campagnes supplémentaires d'extraction de la tourbe et il aurait sans doute été entièrement réduit en poussière, emporté par le vent. Malgré tout, ça la mettait en colère de penser qu'une dépouille avait été préservée dans la tourbe au fil des siècles pour se retrouver mutilée en un clin d’œil par la faute du comportement irréfléchi des hommes et de leurs machines. Mais la triste réalité était qu'elle n'aurait peut-être pas jamais l'occasion d'examiner un spécimen entier et devait donc se satisfaire de chaque occasion fragmentaire qui se présentait.
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Seuls son visage et ses mains demeuraient à la surface, mais il gardait les yeux ouverts, fixés vers le ciel, et la dernière image qui s'y imprima fut celle d'un buste se découpant dans la pénombre de l'ouverture aux contours irréguliers de la fondrière. Sauveur ou bourreau ? L'instant d'après, une pluie de mousse vivante et de tourbe humide s'abattit sur lui, obturant ses yeux et lui emplissant les narines d'un doux parfum d'herbe et de bruyère ; il cessa de résister et s'abandonna à l'étreinte glaciale de la tourbière.
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Nora accéléra le pas, scrutant les haies en bordure du pré à la recherche de la tête sombre de Brona. Elle était sans doute folle de s'imaginer qu'elle arriverait à la dénicher, mais Cormac y était bien parvenu. Se faufilant par une fente dans la haie, elle se retrouva parmi un troupeau en train de brouter. Un jeune boeuf releva la tête et la fixa, son regard innocent faisant surgir les spectres de veaux gras et d'agneaux sacrifiels. Il fallait absoluement qu'elle trouve Brona, avant qu'il ne soit trop tard.
Personne ne la rejoignit auprès de l'arbuste aux fées. Elle contempla les branches emmaillotées éprouvant une fois de plus l'étrange intensité que dégageait cet assortiment bigarré d'offrandes hétéroclites. Elle appela Brona, osant à peine chuchoter, comme si l'arbuste avait pu intercepter ses cris et les retenir dans ses branches tortueuses...
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J'ai envisagé plusieurs fois de déménager, mais je ne voyais pas où aller. Existe-t-il un seul endroit sur terre où l'on puisse fuir la solitude ? Et je crois savoir que ça peut être encore pire quand on est perdu dans la foule.
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