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EAN : 9791034817146
433 pages
Evidence Editions (18/12/2020)
4.67/5   9 notes
Résumé :
L’existence de Greg, écrivain en quête de certitude dans notre société en crise, s’effondre lorsque se manifestent les symptômes redoutables de son agoraphobie. Au fond du gouffre, il saisit la main de Micke, charismatique libre-penseur qui attire à lui les êtres les plus singuliers comme autant de planètes dans un trou noir. Mais qu’espère Greg en gravitant autour de cette étoile aussi fascinante que dangereuse ? La guérison ou l’illumination ? Bien souvent, on ne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La manipulation est un serpent qui s'infiltre insidieusement… Lentement, mais sûrement…

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous embarque dans un livre qui vous tord le cerveau ! Je remercie Carl Grès pour sa confiance.
Un roman qui pose question, tout en étant une bonne histoire 😉

Nous nous retrouvons aux côtés de Greg. Ce jeune trentenaire, écrivain mais en proie aux doutes. Il n'a pas confiance en lui, reçoit les lettres de refus des maisons d'éditions, les unes après les autres et aaaahhhh mais bon sang !
Alors qu'il décide de faire un tour en ville, tout à coup, il se retrouve pris de vertiges et tombe la tête la première sur l'asphalte. Quoi de mieux que de faire un bisou au trottoir pour se retaper !
Greg vient de faire sa première crise d'agoraphobie ! A partir de là, il va tomber dans une spirale infernale…
Un soir, sur le toit de son immeuble, il va faire la connaissance de Serge. Cet homme était prêt à sauter dans le vide, mais Greg, l'en dissuade. Tous deux en proie aux tourments, de la vie ils vont s'épauler. Une chose en entraînant une autre, Serge convainc Greg de faire une retraite. Pour s'en sortir, il connaît quelqu'un. Mike.
Mais, ce Mike, arrivera-t-il à les aider ? Greg et Serge parviendront-ils à ressortir la tête de l'eau ?

Alors notre bisouilleur de trottoir, je dois l'avouer, au début je voulais lui donner des petites tapes derrière la tête et je me suis posé pas mal de questions en me disant que c'était lent, que l'un des personnages principaux était mou, que ça aller être long… Pfff la cata totale ! Mais… Mais, mais, il ne faut jamais s'avouer vaincu 😜 Eh bien non parce que c'est grâce à une écriture fluide et pleine de questions, de sentiments et d'émotions que Carl Grès arrive à nous emporter dans le sillon de son roman. On s'attache aux personnages oui, oui, oui, on voudrait leur tendre la main par la suite et leur dire…

La force de l'auteur est de décrire non seulement la véritable société comme elle est, enfin à travers le prisme dont nous pouvons la côtoyer, mais également le réalisme de ses personnages. Les questions qu'ils se posent, les maux de notre population et les possibilités de traverses…

On retrouve dans ce livre tous les ingrédients qu'il nous faut pour passer un bon moment ! du suspense, une histoire chelou à souhait mais tellement possible et réaliste, des personnages auxquels on s'attache, des analyses poussées qui nous force à poser les réflexions adéquates dessus !
Aha vous voyez !

J'ai passé un très bon moment dans les lignes du livre de Carl et c'est avec beaucoup de plaisir que je referme cette histoire. On peut tous évoluer et ressortir grandit de ce genre d'histoire 😉

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous invite à découvrir « Ecce homo » de Carl Grès ! Un livre déroutant, mais vraiment bien fait qui saura vous tenir en haleine sur la distance 😉 Une plume fluide, teintée de suspense et de réflexions ! What Else ?
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Un grand merci à Carl Grès pour sa confiance et pour sa demande de service de presse pour son roman, Ecce homo. Il m'a présenté son livre comme « une métaphore sur la société contemporaine ».

Le titre initial de ce thriller, en autoédition, faisait référence à la matière noire, « une substance aux propriétés étranges avec laquelle la matière visible interagit en permanence ». le nouveau titre, Ecce homo, a un côté à la fois christique (ce sont les mots de Ponce Pilate livrant Jésus à la foule) et nietzschéen car le philosophe allemand a donné ce titre latin à une fausse autobiographie… Ici, le célèbre adage de Nietzsche, sur le fait que ce qui ne tue pas rend plus fort est en quelque sorte inversé… Ce roman va nous prouver que, bien souvent, on ne cherche sa liberté que pour mieux choisir sa soumission.

Un effet d'annonce pour ménager le suspense : le roman commence le vendredi 20 novembre à 10 heures 19, puis revient sur les événement passés pour nous ramener à la même date, à 10 heures 43, pour le dénouement… Entretemps, environ deux ans se seront écoulés.
Sans m'y attacher vraiment, je me suis intéressée à Greg, anti-héros, écrivain en devenir, en quête de certitude dans notre société en crise, subissant les manifestations d'une agoraphobie fulgurante. Son récit à la première personne, malgré ses digressions existentielles, hygiéniques, érotiques…, est toujours captivant.
Carl Grès va nous démontrer que, quand on est au fond du gouffre, tout miser sur un séminaire de développement personnel n'est peut-être pas la solution miracle surtout si, du formateur, émane un magnétisme dérangeant qui attire à lui les êtres les plus singuliers comme autant de planètes dans un trou noir, si son enseignement coûte les yeux de la tête et si s'engager à ses côtés finit par se révéler très dangereux. La méditation quantique a tout d'une arnaque sectaire…

Une belle écriture, fluide, détaillée, poétique, métaphorique…
La narration est partagée entre le JE du personnage principal, Greg, et des témoignages de personnes ayant croisé Mickael, le destructeur de vies, provocateur de chaos, ou encore des extraits de son enseignement.
D'emblée, j'ai apprécié et je me suis laissée embarquer. J'ai ri à certaines situations cocasses et traits d'humour incisifs… C'était captivant et insolite et j'avais hâte d'avancer dans ma lecture. Puis, à un peu plus de la moitié, mon intérêt s'est un peu calmé. J'attendais de voir jusqu'où cette illustration des dérives sectaires allait me mener, un peu perplexe devant l'étendue de l'influence du gourou réussissant à transformer le bloc d'immeubles où habite Greg en « principauté innovante » ou encore « en système communautaire alternatif ». Et puis, j'ai repris goût à l'intrigue, bien construite, rythmée, efficace.
Entretemps, bien que ne connaissant pas Lyon, j'appréciais la part donnée aux lieux, à la ville et à son architecture, au quartier Moncey quand « la colline de Fourvière [s'embrase] dans les dernières lueurs roses du crépuscule et [que] la ville [mire] ses feux dans la coulée tranquille du fleuve ».

Ce roman s'inspire de quelques maux et problématiques intéressants au sujet de nos sociétés tournées vers le développement personnel, les réseaux sociaux et communautaires, la menace du terrorisme et y ajoute un récit de vengeance et quelques revisites philosophiques. Au passage, il nous est permis de nous interroger sur des éventuels types d'organisation sociale plus conforme à nos aspirations.

Un excellent moment de lecture

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« Ecce Homo » de Carl Grés chez Evidence Editions décembre 2020 ,442 pages.
Ce livre m'avait été recommandé par mon amie. Quelle claque ! Une vraie perle à découvrir absolument ! Il était édité sous le titre « matière noire » chez librinova en 2019. Je le diviserai en quatre actes et deux personnages centraux. La narration étant faite par Greg.
1er acte : Présentation de Greg, un écrivain qui n'a plus d'inspiration et aucune ME ne veut de lui. Sans emploi, il devient suite à une crise d'anxiété, agoraphobe et atteint de TOC sur l'hygiène et le rangement. Il s'était au fil du temps désociabilisé mais depuis cette crise il se renferme complètement dans son appartement, jusqu'à sa rencontre avec Serge, un voisin, dépressif et suicidaire. Ensemble ils décident de se rendre à un séminaire sur le thème du « développement personnel par la médiation quantique » (tout un programme) qui devrait les libérer de leur phobie, angoisse et tout ce qui leur pourrit la vie.
2ème acte : le deuxième personnage s'appelle Micke, le responsable du séminaire, un « gourou » des temps modernes qui pense « qu'il est possible, moyennant une certaine préparation physique et psychique, de se faire le coréalisateur de l'univers et de son existence. le postulat de base voulant que l'esprit ou la conscience soit un état quantique de la matière. » Il a construit au fin fond de l'Ardèche et des Cévennes un petit hameau en autosuffisance ou vit une communauté dirigé par Micke et son adjoint Théo. C'est un jeune et bel homme, charismatique mais aussi sarcastique, affabulateur. Manipulateur et pervers il profite de la faiblesse psychologique et de la phobie des gens pour s'engouffrer dans leur subconscient pour assouvir son besoin de toute puissance. Il est celui qui dirige, fait les lois, le maître à penser et soigne tous les maux. Mais après le décès de sa jeune compagne enceinte, les choses tournent mal car le père de cette dernière est persuadé qu'il est responsable de sa mort et décide de la venger. Micke n'a pas d'autre choix que de s'enfuir.
3ème acte : 6 mois plus tard on retrouve Greg et Micke mais cette fois dans une résidence à Moncey, un quartier résidentiel de la ville de Lyon. Micke va au fil des jours, avec l'aide de son éternel complice Théo, reconstruire ce qu'il a été obligé d'abandonner dans le hameau et prendre le contrôle total de la cité et de ses habitants en instaurant une paranoïa collective contre le monde extérieur, les isoler pour mieux régner et les dominer.
4ème acte : C'est le dénouement, le père de son ex compagne le retrouve et organise sa vengeance. Puis arrive cette fin que je redoutais tant, mais l'auteur nous laisse avec un brin d'espoir.
Quel bon moment j'ai passé, j'adore les livres qui font réfléchir et se poser des questions. Constamment je me suis dit : mais à la place de Greg j'aurais fait comment ? La vision du monde que nous propose l'auteur nous fait réfléchir sur notre propre vécu, notre mode de vie. L'écriture est fluide, avec un vocabulaire riche et recherché, forte de sensations, percutante. J'ai été subjugué par cette plume qui joue à merveille avec les mots, une de celle qui sait nous transporter tout simplement.
Résumé : L'existence de Greg, écrivain en quête de certitude dans notre société en crise, s'effondre lorsque se manifestent les symptômes redoutables de son agoraphobie. Au fond du gouffre, il saisit la main de Micke, charismatique libre-penseur qui attire à lui les êtres les plus singuliers comme autant de planètes dans un trou noir. Mais qu'espère Greg en gravitant autour de cette étoile aussi fascinante que dangereuse ? La guérison ou l'illumination ? Bien souvent, on ne cherche sa liberté que pour mieux choisir sa soumission.

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Celles et ceux qui avaient eu l'heureuse intuition de donner sa chance au premier effort de Carl Grès (Escales dans les limbes) s'étaient retrouvés frappés par l'évidence. Cette nouvelle plume s'écartait radicalement de cette production industrielle de papier où l'auteur, car c'est ainsi qu'il demande à être appelé, scrute son nombril avec l'application et la détermination du bousier, dans l'espoir de combler son inanité par des jérémiades d'une pauvreté stylistique inexcusable. Si la maîtrise de tout l'attirail technique et théorique était déjà bien là, elle était transcendée par son incarnation dans des personnages et une narration qui embarquaient le lecteur dans l'arpentage des nombreuses lignes de fuite que l'on se propose lorsque l'on constate que le mur vers lequel on se précipite est décidément bien épais.

De retour, Grès a grandi.

Il suffira de dire qu'il nous confie aux mains hésitantes d'un agoraphobe pour aller rendre visite au genre humain, dans la quête de ce qui nous enchaîne aux uns pour mieux exclure les autres. Ce faisant, il s'empare du zeitgeist, lui fait subir les derniers outrages et nous le restitue dépouillé des ses oripeaux commercialisables, laissant à vif les complexes et potentiellement explosifs réseaux de désirs qui animent n'importe quelle communauté, et qui sont le coeur du roman.

Démesurément ambitieux, dites-vous ?
J'avais prévenu, ça vole au-dessus du nombril.

Mais on n'est pas dans le roman à thèse. L'auteur, car c'est ainsi qu'il mérite d'être appelé, signe avant tout un thriller (il faut bien catégoriser) au suspense d'autant plus efficace qu'il joue avec les codes genresques tout en évitant les innombrables pièges d'une post-modernité assumée car épurée de ses excès.

En affinant son travail sur les personnages et surtout sur le narrateur, Grès parvient à donner naissance à une voix singulière, incarnée, vraiment là. Et loin des lapalissades et des généralisations essentialistes, il cherche, et trouve, ce qui manque à tant de ses concurrents : un point de vue sur le réel.

Faisons les comptes : un point de vue et une voix pour l'exprimer... Pas besoin de nombril.
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Ecce homo (ex Matière noire) est un roman noir (très noir, mais teinté d'humour) doublé d'un thriller psychologique à couper le souffle. C'est aussi une sorte de métaphore sur le monde actuel... qui sous ses péripéties haletantes décrit les processus du fanatisme qui peuvent conduire une communauté à faire sécession de la société. Un vrai régal de lecture !

Le récit s'ouvre in medias res : l'immeuble Moncey-Nord, dans le centre de Lyon, est encerclé par les forces de police. Les habitants ont piégé leur immeuble d'explosifs et refusent de se rendre…

Deux ans auparavant, Grégory Marc, le narrateur principal, un écrivain sans succès de 35 ans, s'apprête à partir en week-end avec ses vieux amis de fac. Alors qu'il se rend au centre commercial pour acheter un maillot de bain, il se croit victime d'un attentat en pleine rue. Se réveillant aux urgences, il apprend qu'il s'est évanoui sur le trottoir et qu'il souffre d'agoraphobie. Après maintes tentatives infructueuses pour guérir son mal, il se laisse convaincre par son voisin de suivre un séminaire en développement personnel dans une communauté située au fin fond de l'Ardèche. Il y fait la connaissance de Mickael, l'administrateur du hameau et coach des séminaires, qui prône les principes de la Méditation Quantique, une méthode aussi fascinante que déroutante. Six mois plus tard, Mickael est passé à tabac par les hommes de main de M. Mancini, son beau-père, un puissant chef d'entreprise qui veut venger sa fille morte en couche faute de soins prodigués par la communauté. le fugitif trouve refuge dans l'immeuble du narrateur. Greg sent bien qu'il faudrait se débarrasser de cet hôte gênant, mais rien n'y fait ! Micke semble attirer à lui les gens les plus différents. Bientôt les voisins s'entichent des idées de cet homme peu ordinaire et oeuvrent à construire un monde plus juste à ses côtés…
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tout spécimen humain doit avoir un récit à offrir à ses congénères et à soi-même pour que son existence ne se désintègre pas contre les innombrables déceptions fournies par l’expérience sociale. J’entends par fiction, un certain accommodement avec la vérité et les réelles aptitudes psychiques à y faire face. Dans le meilleur des cas, elle vise à gonfler sa confiance en soi et donne l’impression de surfer sur la vague. La moindre estafilade dans cette couverture a des conséquences terribles. Il n’y a pas si longtemps, ma légende personnelle faisait de moi un homme de trente-cinq ans plutôt en bonne santé, affable et cordial. Je passais aussi pour quelqu’un de globalement positif et enthousiaste, peu centré sur son ego et doté d’un solide sens de l’humour, même face à l’adversité. Bref, je m’étais confectionné une doublure avantageuse. Pourquoi ce récit s’était-il soudainement détricoté au point de me laisser aussi nu qu’un ver au milieu d’un banc de piranhas ? Cela demeurait à mes yeux un inentamable mystère.
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Le monde m’apparut dans son hideuse vérité. Le pays n’était plus qu’une immense multinationale tenue par une poignée de patrons cyniques, gérant les citoyens comme les effectifs interchangeables d’un open space hystérique où chacun luttait contre tous pour sa survie. Qu’était devenue cette nation éclairée qui avait coupé la tête de ses tyrans, illuminé la Terre de ses idées flamboyantes et inventé une société équitable dont les principes allaient à l’encontre de la logique scandaleuse du marché ? Barricadé derrière la porte de son HLM, se goinfrant de plats surgelés truffés d’hormones et d’OGM, le peuple s’abrutissait à présent devant d’insipides séries policières en priant pour que les vertus de cette trêve apathique se prolongent jusqu’à la fin des temps.
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