Accueillant pour sa propre vie personnelle les principes des stoïciens Marc-Aurèle n’est cependant pas réellement l’un de ceux-ci. Il n’a pas élaboré pour lui-même, à leur exemple, une doctrine cohérente, se contentant des principes les plus généraux qu’il trouvait dans leurs ouvrages mais sans chercher à les suivre ni dans leurs raisonnements théoriques ni dans leurs théories concernant la physique. Il ne recommence pas, sous une nouvelle forme, la république de Platon. Ce qu’il intéresse, ce sont les lois de l’éthique, la « science des mœurs ». Contraint de sortir de lui-même et d’agir sur le monde, il va s’efforcer d’abord de se discipliner, de voir clair en lui, d’acquérir cet instinct qui lui permettrait de discerner le Bien et le Mal et une hauteur de vue grâce a laquelle il s’élèvera au-dessus des mesquinerie de la vie quotidienne.
(p.373)
Il ne voulait pas tomber dans le piège dénoncé par Calgacus, dans le discours que lui prête Tacite : “Où ils (les Romains) font le désert, ils appellent cela la paix
Pierre Grimal
Jacques CHANCEL s'entretient avec
Pierre GRIMAL, professeur d'histoire romaine à la Sorbonne : l'importance du
latin, comment lui est venu son intérêt pour la
civilisation antique, ce que représente la
culture antique, remarques sur l'
enseignement, ce que nous devons à
La civilisation romaine, la mentalité romaine, les
sciences ont permis l'évolution intellectuelle, s'est intéressé à la...