Glauque, retors et pervers, tels sont les trois mots les plus aptes à caractériser ce roman ambigu. J'en suis sortie décontenancée, perplexe, me demandant pourquoi j'éprouvais un tel malaise.
Etait-ce en raison de certains passages explicites sur la pédophilie ? Non, on peut en lire autant - et bien pire - ailleurs.
Etait-ce en raison de la fin, pour le moins grinçante - et même abominable ? Mais les contes de fées de l'enfance ne sont guère mieux lorsqu'ils accablent les enfants désobéissants ou les adultes égoïstes et méchants. Or, ces textes-là, lus pourtant dès l'enfance, ne m'ont jamais occasionné de cauchemars et j'aime à les relire : dans le fond, c'est très moral.
Etait-ce alors en raison du style ou de la construction du roman ? J'avoue que cet emploi systématique du présent de l'indicatif me paraît surfait et des plus communs. Mais c'est le seul reproche qu'on puisse faire au style. Quand à l'intrigue elle-même, elle est très bien mise en place : ça frôle la perfection.
Mais peut-être ce rejet vient-il des personnages ou de l'histoire ? Ma foi, pour celle-ci, je savais parfaitement ce que j'achetais et les personnages sont dans l'ensemble bien campés. le narrateur est particulièrement attachant ...
Eh ! oui, peut-être ai-je mis le doigt dessus : un héros attachant, surtout s'il s'agit d'un enfant (ce qui est le cas ici), doit toujours s'en sortir. On pardonne éventuellement à C. L. Stine les fins des ses "Chair de Poule" parce que son fond de commerce officiel, c'est le fantastique et que ses jeunes protagonistes ne sont pas toujours des anges. Tandis qu'ici, le petit Jonathan, douze ans, n'est vraiment pas un méchant gamin et il ne méritait pas ... ce qui lui arrive - et qui n'est d'ailleurs que suggéré.
L'auteur en effet n'est pas allée jusqu'au bout de son fantasme en le représentant. Mais elle nous laisse bien entendre qu'il n'y a aucun espoir et que ce qui doit arriver va arriver. Si moralité il y a, on pourrait à la limite inventer celle-ci : "Il y a toujours pire qu'un pédophile meurtrier ..." Morale à laquelle je ne saurais souscrire.
L'ensemble est troussé avec une grande roublardise qui doit entraîner certains lecteurs dans le délire imaginé par l'auteur. Les autres, dont je suis (probablement avec toi, Carla), referment "La Mort aux Yeux de Porcelaine" avec l'impression d'avoir été contraints d'avaler un plat absolument répugnant parce qu'un chef-cuisinier, particulièrement doué mais à l'imagination malade, leur avait présenté comme un délice de Lucullus.
Pire encore, on évoque le festin offert par Atrée à son frère Thyeste. Et, bien sûr, il ne reste plus qu'à aller se faire vomir ...
Donc, vous l'avez compris, je n'ai pas du tout apprécié. ;o)
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histoire situé sur deux epoques , ca debute dans les année 1960 et une autre partie dans les années 90. du mal a entrée dans le livre c'est très long sans trop de rebondissement. L'auteur à écrit de meilleur livres décu
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Et Hansje, oh ! Hansje, ce délicieux modèle réduit qui, à treize ans, en paraissait à peine six. Bambi l'avait dégoté une nuit, errant sous une pluie battante, dans les quartiers chauds d'Amsterdam, et l'avait ramené à l'hôtel. Les intuitions de Bambi sont souvent judicieuses. Cette montagne de muscles a un flair de femme en ce qui concerne les affaires de coeur. Son initiative [l']avait, fort à propos, tiré de l'une de ses trop fréquentes crises de mélancolie.
- "Je n'ai plus besoin d'imitation puisque le vrai bébé, je l'ai trouvé !!! ...
Tu ne l’abîmeras pas comme le précédent !
Si je vous dis que mon métier, c'est bibliothécaire, ça vous évoque quoi ? Des lunettes ? Un chignon ? Une personne qui adore fait "chuuuut !" ?
Et si l'on balayait les idées reçues ? Et si l'on partait à la découverte de bibliothécaires de fiction qui ont le pouvoir de changer une vie, pour le meilleur et pour le pire ? Venez, je vous emmène...