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EAN : 9782895963776
328 pages
Lux Canada (08/04/2021)
4.33/5   6 notes
Résumé :
Cet ouvrage aborde le néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d’une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l’exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l’État.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dès ses origines, le néolibéralisme a fait le choix de « la guerre civile contre l'égalité au nom de la “liberté“ » en vue de réaliser le projet d'une pure société de marché, prenant des formes diverses, selon les circonstances, pour écraser ses ennemis : se dotant des moyens de la coercition militaire et policière ou se confondant avec l'exercice du pouvoir gouvernemental et se menant par le droit et la loi. « Relire le néolibéralisme sous l'angle de la rationalité stratégique et de la violence qui lui est intrinsèque, c'est remettre en question son interprétation théorique comme ensemble de doctrines ou positions purement idéologiques, et c'est par conséquent analyser le terrain sur lequel il se déploie et qui n'est autre que celui d'une lutte sociale et politique pour imposer sa domination. »
(...)
Cette savante généalogie du néolibéralisme met en lumière les mécanismes scrupuleusement occultés de celui-ci. Si l'esquisse d'une stratégie pour les saboter semblera sans doute un peu légère (ce n'était toutefois pas l'intention annoncée des auteurs), la simple mise-à-nue est déjà fort inspirante. Pierre Dardot, Haud Guéguen, Christian Laval et Pierre Sauvêtre contribuent néanmoins à échapper au piège sémantique dans lequel nous enferment les tenants du néolibéralisme de droite comme de gauche en accusant les opposants à leurs politiques, de menacer l'ordre établi par la « guerre civile ». Cet ouvrage s'emploie à renverser le stigmate. Indispensable, assurément.

Article (très) complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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critiques presse (1)
LaViedesIdees
09 juillet 2021
Le néolibéralisme est-il d’essence martiale ? C’est la thèse que défendent les auteurs de cet ouvrage et qui s’appuient à la fois sur des expériences historiques (comme le Chili sous Pinochet) et sur l’analyse de textes considérés comme fondateurs. Stimulante, la proposition peine cependant toujours à convaincre.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La souveraineté étatique est une pièce maîtresse dans la construction d'une société de concurrence, et il serait illusoire de prétendre combattre la seconde en laissant de côté la première. L'expérience doit nous immuniser contre toute stratégie suicidaire de retournement contre l'adversaire de ses propres armes. L'État est tout sauf une « arme » à la disposition des dominés. Seule une politique radicalement non étatique, entendu comme politique du commun, nous faire échapper à l'emprise du marché et à la domination de l’État.
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Toute l'histoire des États modernes serait incompréhensible si l'on n'oubliait que la domination qu'ils ont exercées sur les populations a toujours pris les formes du droit. Même la colonisation a été légale.
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Si le néolibéralisme de gouvernement a réussi à s'imposer comme une force jusqu'ici irrésistible de transformation de la société, c'est grâce à son dédoublement en une version réactionnaire de droite et une version moderniste de gauche. Prise dans sa version de gauche, la gouvernementalité néolibérale a consisté à tourner le dos à la lutte historique pour l'égalité sociale au profit de « causes » culturelles et morales qui, bien que légitimes, ne sauraient à elles seules remplacer la question centrale des inégalités sociales et économiques entre les classes. Permettant d'occulter l'accord fondamental sur les orientations néolibérales en matière économique, ce déplacement de l'opposition politique sur le terrain des valeurs constitue l'un des phénomènes les plus importants des dernières décennies. Il permet en effet d'expliquer comment le néolibéralisme s'est emparé de l'espace des possibles politiques, et comment la version la plus autoritaire et conservatrice du néolibéralisme a pu triompher dans un certain nombre de pays. 
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Les guerres du néolibéralisme sont à la fois des guerres pour la concurrence et contre l’égalité.
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La guerre civile dont il est question tout au long de cet ouvrage ne relève pas d'une exagération rhétorique : elle est bien réelle. L'une de ses dimensions les plus manifestent et l'intensité de la répression policière et judiciaire contre tous ceux qui dérange l'ordre social et osent contester le pouvoir, et pas seulement dans les pays dirigé par des autocrates populistes ou dans les états totalitaires comme la Chine. 
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Videos de Pierre Dardot (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Dardot
Pierre DARDOT est philosophe et chercheur à l'université Paris-Ouest-Nanterre-La-Défense. Spécialiste du néolibéralisme, il est notamment l’auteur de « La nouvelle raison du monde » et « Ce cauchemar qui n'en finit pas: Comment le néolibéralisme défait la démocratie », avec Christian Laval.
Dans cet entretien par Olivier Berruyer pour Élucid, Pierre Dardot explique de quelle manière une certaine élite a pensé la conversion des esprits au néolibéralisme, qui s'est imposé par la logique des pratiques. Il montre à quel point notre système est mal compris : le néolibéralisme n'est pas le « laissez-faire », c'est l'édification de règles strictes visant à imposer la concurrence et l'adaptation sans mesure à toute la société. Tout doit être géré comme une entreprise : de l'état à l'individu lui-même. Les effets sont profonds, et engendrent tout à la fois un malheur généralisé et des absurdités économiques.
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