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La guerre d'Alan tome 2 sur 4

Emmanuel Guibert (Illustrateur)Alan Ingram Cope (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782844140784
92 pages
L'Association (01/10/2002)
4.08/5   110 notes
Résumé :
"Quand j'ai eu dix-huit ans, Uncle Sam m'a dit qu'il aimerait bien mettre un uniforme sur mon dos pour aller combattre un gars qui s'appelait Adolf. Ce que j'ai fait." Les souvenirs d'Alan Ingram Cope retranscrits en BD nous montrent une guerre à mille lieux des images hollywoodiennes : entre réalisme scrupuleux et abstraction graphique, Emmanuel Guibert dépeint dans toute sa matérialité et sa véracité cette guerre qu'il n'a pas vécu. Dans le second des trois volets... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce second album de la Guerre d'Alan, Emmanuel Guibert m'a fait suivre à nouveau les pas de cet homme, Alan Cope, jeune soldat étasunien de vingt ans qui vient de débarquer en France.
La Seconde guerre mondiale n'est pas finie car nous ne sommes que le 19 février 1945. Avec ses camarades, Alan monte dans des wagons 48 (prévus pour 40 hommes couchés et 8 chevaux). le train s'arrête enfin devant un mur sur lequel est peint PARIS. Pas le droit de sortir…
Hélas, le train repart dans l'autre sens pour Gournay-en-Brie, en Normandie. Là, ils attendent deux mois car l'armée US a égaré armes et véhicules !
Alan retrouve Dominique D'Antona cantonné à proximité. Avec Francis, les voilà chez Monique de la Bruchollerie qui joue du piano pour eux. Quatre ans plus tard, il la retrouvera à Paris pour un concert. Elle jouera à nouveau « La Sonate au clair de lune », de Ludwig van Beethoven.
Tout au long de ce second volume, Alan Cope raconte une foule de petits détails, des plus anodins aux plus sérieux, très révélateurs sur ce que furent ces dernières semaines d'une guerre terrible.
Au passage, Alan n'oublie pas de faire les portraits de ses camarades : le sergent Marker (25 ans), Polski (23 ans), leur conducteur, et Kulik, le radio (22 ans). Les parents de ce dernier tenant un Delicatessen (épicerie) à New York, ils lui envoient beaucoup de colis de nourriture dont il fait profiter ses camarades. Enfin, il y a Kubacek, le staff sergent, pas trop aimé, comme Kraus, le caporal.
Les véhicules arrivent enfin. Ils sont nettoyés difficilement et c'est le départ vers l'est. Alan est fasciné par les petits villages et la campagne française. Enfin, il faut passer le Rhin sur un pont flottant pour aller jusqu'à Pilsen, en Tchécoslovaquie, sans traverser la moindre ville. Dans le nord Souabe, ils sont bien accueillis mais il faut poursuivre malgré fatigue et manque de sommeil.
À Pilsen, Kubacek prouve qu'il sait bien parler le tchèque mais il faut neutraliser des partisans avant de repartir pour Prague alors qu'Alan reçoit le grade de caporal.
Dans la capitale de ce pays, commence une opération destinée à gagner le plus possible de terrain avant l'arrivée des Russes, les Allemands préférant se rendre aux Américains. Seulement, les Russes sont vite à Prague et c'est le retour à Pilsen sans passer par la ville du fameux Pont Charles qu'Alan n'aura pas vu.
Le 8 Mai est passé. Alan et ses camarades attendent, font des rencontres, apprécient la bière locale. Il rencontre une jeune gitane qui lui laisse d'immenses regrets.
Une fois de plus, j'ai pu me régaler du texte si soigné, écrit de la main d'Emmanuel Guibert pour accompagner des dessins au trait varié et précis. Certains cartouches sont d'une netteté remarquable, d'autres beaucoup plus simples mais ce qui me frappe le plus, c'est l'expressivité des visages qui semblent tracés en quelques coups de crayon. le tout est dans les teintes foncées, du gris au noir, les parties blanches donnant une profondeur remarquable à chaque dessin.
Bientôt, le volume 3 de la Guerre d'Alan.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Attention! Cette critique concerne le tome 2 de la série "La Guerre d'Alan". Je le précise à cause d'une indistinction entre les deux premiers tomes sur le site babelio.com.
Après les préparatifs liminaires, Alan s'embarque pour l'Europe en guerre. Cette suite raconte ainsi le périple d'Alan dans son blindé, ballotté au gré des décisions hiérarchiques, sans connaître réellement la destination de son unité, sans savoir ce qu'attendent d'eux les grands décideurs des opérations, si ce n'est de se rendre en Allemagne pour anéantir le régime nazi.
Mais c'est une drôle de guerre que celle d'Alan, faite d'attentes, de déplacements et de courses en avant effrénées. Pas de durs combats ni d'artillerie lourde. Les seuls dangers rencontrés par Alan viennent de son propre camp: gestes maladroits et inadvertances.
Et toujours ce dessin monochrome, souvent épuré; une structure narrative faisant abstraction des paysages quand ils ont déjà été représentés, pour rendre le lecteur plus attentif aux attitudes des personnages; et enfin une grande maîtrise du plan, tout cela au service d'une riche et belle aventure humaine.
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Nous sommes le 19 février 1945. Alan vient de débarquer en France. Commence alors un périple en direction de l'est, jusqu'à Prague en "armored car".
Ce roman graphique nous permet de découvrir la relation des soldats américains avec les habitants. de savoir comment ils étaient perçus, en Allemagne et ailleurs. Sont décrites de longues nuits de patrouille, des jours entiers de route sans s'arrêter sans explications pour les soldats fatigués, la course contre la montre avec les soldats soviétiques et les réquisitions, les pillages.
Un deuxième tome encore très intéressant nous expliquant le quotidien de certains soldats américains.
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L'actualité de la bande-dessinée avec le Festival d'Angoulême m'a poussé à lire le premier tome de "La guerre d'Alan", récit graphique d'Emmanuel Guibert d'après le témoignage d'Alan Ingram Cope, un américain ayant vécu la période troublée de la Seconde Guerre mondiale. Ce premier volume est consacré à son enrôlement et à sa préparation militaires dans une caserne de Fort Knox en 1945, avant son départ pour l'Europe. Dans un format plus proche du roman que de la BD, le dessin monochrome de Guibert, rappelant le sépia des vieilles photographies, nous plonge au coeur d'une Amérique engagée dans une guerre totale, comme si l'on feuilletait l'album photo d'un ancien soldat, à la manière de la remarquable série documentaire de Ken Burns "The War", diffusée sur Arte de mars à avril 2008.
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On retrouve Alan là où on l'a laissé à la fin du premier volet de ses aventures : le jour de son vingtième anniversaire, alors qu'il s'apprête à poser le pied sur le sol français.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ses débuts dans la guerre sont... Improbables ! Déjà parce que l'armée a égaré leurs "affaires" : son escouade n'a ni armes, ni véhicules ni rien, et du coup, ils doivent rester sur la touche, cachés au vert pendant deux mois, le temps de retrouver tout ça. Et puis parce qu'ensuite, leur avancée se fait en pays déjà reconquis, tranquillement, si on peut dire.

On retrouve l'humour si caractéristique d'Alan, quand il explique comment il a eu sa seule blessure de guerre - et sa médaille ! - ou comment il a failli mourir écrasé sous une chenille de tank...

On le quitte au seuil de l'Allemagne, en Tchécoslovaquie.

Et on a juste hâte de connaître la suite !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Nous étions de gentils garçons, pas très expérimentés. On s’est un peu forcé à aller dans les maisons et à piller. Certains trouvaient ça amusant, d’autres pas. Cependant, on rencontrait de temps en temps des soldats d’autres unités qui avaient fait plus de guerre et qui nous parlaient souvent de pillage. C’était une chose qui se faisait beaucoup. En principe, de petits vols chez les gens pour avoir un ceci ou un cela qu’on voulait.
(page 56)
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C’était le général Patton qui avait décidé qu’on irait à Pilsen. Il voulait même qu’on aille bien au-delà.
L’idée était de gagner un maximum de terrain sur les Russes. Voilà pourquoi on avançait si vite et sans trêve depuis des jours et des jours.
Eisenhower lui-même ne devait pas savoir que nous irions si loin à l’est, parce qu’il n’était pas d’accord. On était vraiment en fer de lance et, somme toute, peu nombreux.
(page 60)
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Il faut dire qu’à la même époque, les Américains avaient à peine traversé le Rhin.
Et il y avait encore des Allemands dans l’est de la France.
Lou, par exemple, a été pris dans l’effroyable « battle of the bulge », l’encerclement des forces alliées que vous appelez, vous, la contre-offensive des Ardennes.
(page 11)
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Nos armored-cars, nos jeeps, nos canons, nos mitrailleuses, nos bazookas, nos mortiers, tout ça avait été mal aiguillé. On n’avait pas d’armes du tout. Seuls les officiers avaient des pistolets. Quant aux véhicules, zéro. Sauf quelques camions, qui n’étaient même pas à nous.
C’était une situation complètement loufoque.
(page 9)
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Evidemment, ça a été mon seul acte de pillage pendant la guerre. Nous étions tous de gentils garçons, pas très expérimentés. On s'est un peu forcé à aller dans les maisons et à piller. Certains trouvaient ça amusant, d'autres pas. Cependant on rencontrait de temps en temps des soldats d'autres unités qui avaient fait plus de guerre et qui nous parlaient souvent de pillage. C'était ne chose qui se faisait beaucoup. En principe, de petits vols chez les gens pour avoir un ceci ou un cela qu'on voulait.
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