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EAN : 9782915653359
Nestiveqnen Editions (08/02/2007)
3.88/5   8 notes
Résumé :
nouvelles
Que lire après Faeries, n°24 : Spécial Guy Gavriel KayVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Faeries est une revue de fantasy publiée par les éditions Nestiveqnen. Ce numéro est le dernier qui est sorti (hiver 2007), il est consacré à Guy Gavriel Kay.

Qui est Guy Gavriel Kay ? Né en 1954 à Weyburn (Canada), il a obtenu une licence de philosophie à l'université de Manitoba. Au cours de ses études, il va rencontrer Christopher Tolkien avec qui il va travailler sur le Silmarillion à l'université d'Oxford en Angleterre entre 1974 et 1975. Il retournera ensuite au Canada pour y poursuivre ses études (il a également un diplôme en droit).

C'est son travail avec Christopher Tolkien qui lui a donné envie d'écrire.

En 2007, il avait déjà écrit quelques livres : La Tapisserie de Fionavar (trilogie, 1984-1986), Tigane (1990), La Chanson d'Arbonne (1992), Les lions d'Al-Rassan (1995), La mosaïque de Sarance (duologie, 1998-2000), un recueil de poèmes (non traduit), le Dernier rayon du soleil (2004) et Ysabel (sorti en 2007 et donc seulement cité).

* La Tapisserie de Guy Gavriel Kay par Charlotte Bousquet et Chrystelle Camus, donne un résumé de tous les romans que je viens de citer.

* Une interview de GGK par Denis Labbé où il évoque ses influences, ses lectures (mythologie, épopées médiévales et à l'époque il venait de lire Suite française d'Irène Némirovsky). Il est aussi question d'une adaptation cinématographique des lions mais cela n'a jamais été concrétisé.

* Histoire et uchronie dans l'univers de Kay par Denis Labbé. Il y est question de la dimension historique dans ses romans : « Les sources historiques de Guy Gavriel Kay sont nombreuses et plongent à la fois dans le temps et l'espace, permettant d'étonnants voyages dans l'histoire européenne et orientale. Cela offre au lecteur une variété de mondes à explorer, ce qui participe à l'exotisme général d'une oeuvre aux mille facettes. » Labbé analyse ses procédés de transposition de l'Histoire dans ses mondes parallèles.

* Kay : un auteur de fantasy ? Par Christophe Besly qui développe les principaux thèmes des romans : de l'utilisation de l'histoire du monde, l'humain au centre du récit & politiques et religions. En conclusion, il tente de classer l'oeuvre de GGK : « … nous pouvons donc dire que Guy Gavriel Kay est un transfictionnaire. Il ne se contente pas de respecter les critères propres à la fantasy, il les utilise et les transcende. »

* En musique dans le texte par M.B. Cras c'est bien sûr un article sur la place de la musique dans son univers et plus particulièrement dans La Chanson d'Arbonne et Tigane.

* Silences et tropismes : l'art du non-dit par Charlotte Bousquet qui analyse les techniques narratives de GGK pour faire ressentir des choses à ses lecteurs dans ce qui n'est pas écrit. « Ce processus de non-dit (…) dans la mesure où Kay laisse place au silence, nous permet de tisser, au sein même de ses ouvrages, le fil de notre propre roman, de l'entrelacer avec le sien et de plonger, plus profondément encore, dans la complexité de ce qu'il écrit. »

Un dossier riche et passionnant qui donne envie de lire ses livres. J'en ai déjà lu deux, j'en ai trois autres dans ma pàl mais il est fort probable que je lise l'intégrale de son oeuvre.

Les 6 nouvelles reprises dans ce numéro sont tout à fait dispensables. Aucune ne se démarque d'une autre. Elles ne m'ont pas donné la curiosité d'aller voir ce que les auteurs avaient publié ailleurs.

Quoi qu'il en soit, j'ai lu un article très intéressant sur le roman "Je n'est pas moi" d'Alexeï Slapovski. D'abord publié en feuilleton dans la revue Volga en 1994, il a été publié chez Albin Michel en 1997 (la dernière édition est de 2004 chez 10/18). Il y est question des mésaventures d'un homme capable de se projeter dans le corps de personnes qu'il croise. C'est écrit « avec une verve continue et une jubilation visible », je pense que je vais me laisser tenter.

Mon attention a également été attirée sur l'auteur espanol Andrés Ibañez et sur deux romans parus aux éditions du Diable Vauvert : L'Ombre de l'oiseau-lyre et le monde selon Varick.




Challenge duo d'auteurs SFFF 2021
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Je remercie beaucoup Fifrildi dont le formidable talent de documentaliste a permis de dégoter ce dossier spécial sur un auteur à la voix unique, j'ai nommé Guy Gavriel Kay.

Un dossier que j'ai trouvé en demi-teinte cependant, avec certains très bons articles et d'autres très moyens (du moins les ai-je ressentis ainsi).
Une chose que l'on ne peut pas lui reprocher, c'est de ne pas être complet. le magasine datant de 2007, il ne peut inclure les romans les plus récents de l'auteur – ses deux romans inspirés de la Chine ancienne notamment. Mais jusqu'à cette date, il scanne tout en détail.

Le dossier commence par une rapide biographie qui nous apprend que Kay a travaillé avec Christopher Tolkien sur le Silmarillion (un livre que j'adore), excusez du peu. Cette passion pour l'oeuvre de J.R.R. Tolkien explique sa première trilogie : La tapisserie de Fionavar, dont il avoue que « le besoin d'écrire ce cycle lui est venu comme une réponse à toutes les pâles imitations qui ont vu le jour à la suite du Seigneur des Anneaux, afin de voir ce qu'il pouvait lui-même faire avec un tel héritage ». On apprend aussi qu'il a vécu à Aix-en-Provence pour y rédiger La chanson d'Arbonne.

Après un entretien avec l'auteur plutôt intéressant, Denis Labbé nous pond un article qui cherche essentiellement à catégoriser les romans de Kay dans des cases du genre « fantasy urbaine », « fantasy historique », etc. Ce qui n'a pour moi aucun intérêt.

Plus attirant est l'article de Christophe Besly qui cherche à mettre en avant quelques spécificités de l'oeuvre, la plupart liées à l'utilisation qu'il fait de l'Histoire. Mais il achève en définissant l'auteur comme « transfictionnaire » ; traduisez : qui est difficilement classable. Encore ce besoin de catégoriser à tout prix.

L'article de M.B. Cras met l'accent sur l'usage de la musique, et finalement de la culture en général, dans La chanson d'Arbonne et Tigane. Il permet de retrouver une mélodie nostalgique des livres que l'on a déjà lus. Malheureusement il spoile à mort quand on n'a pas lu (j'ai donc fait gaffe avec Tigane).

Le plus formidable billet est dû à Charlotte Bousquet qui scrute l'usage du non-dit dans les romans de Kay. Comment l'auteur laisse des pans de l'Histoire ou du passé des personnages dans l'ombre, ne les évoquant qu'à travers une pensée nostalgique ou amère. Bousquet nous dit que « Ce processus de non-dit, dans la mesure où rien n'est décrit, dans la mesure où Kay laisse place au silence, nous permet de tisser, au sein même de ses ouvrages, le fil de notre propre roman, de l'entrelacer avec le sien et de plonger, plus profondément, dans la complexité de ce qu'il écrit ».
Je crois qu'elle a mis le doigt sur ce qu'inconsciemment me plait tellement dans les romans de Kay.

Bon, le fait est que je n'en ai lu que deux. Et lire ce dossier m'a donné une furieuse envie de m'attaquer à Tigane. Très bientôt.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Utilisant notre histoire, à l'instar de Camus avec Caligula, l'auteur nous renvoie à notre propre goût pour les machinations. Quiconque a lu Kay ressort de son histoire avec un sentiment trouble. Celui qui se développe lorsqu'on fait siennes les grandes questions de l'auteur sur notre propre humanité.
("Kay: un auteur de fantasy ?" - Christophe Besly)
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Les sources historiques de Guy Gavriel Kay sont nombreuses et plongent à la fois dans le temps et l'espace, permettant d'étonnants voyages dans l'histoire européenne et orientale. Cela offre au lecteur une variété de mondes à explorer, ce qui participe à l'exotisme général d'une oeuvre aux mille facettes.
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F: Quelle est la fonction historique d'un écrivain de fiction?
G.G.K.: Je ne crois pas aux livres qui font la leçon ou qui prêchent. Mais j'ai le sentiment qu'aujourd'hui trop de gens en savent bien trop peu sur leur passé. Je suis d'accord avec le philosophe Santayana qui dit que "ceux qui oublient le passé sont condamnés à le répéter" et je veux que mes romans soient des livres d'évasion et d'aventure pour le lecteur mais qu'ils leur donnent également matière à réflexion.
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La fantasy est une façon profondément honorable (et merveilleusement libératrice) d'explorer le passé. (Guy Gavriel Kay)
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