Que vienne le temps ...

Un roman court et incisif, qui va à l'essentiel, et fortement impactant. Une histoire marquante qui fait réfléchir.
De la science-fiction, de l'anticipation, un monde qui pourrait exister, mais bien loin de ce qu'on retrouve dans la dystopie young adult.
Pas de caste, pas d'actions grandiloquantes sur le coup, mais un adulte prisonnier de sa vie, prisonnier du temps, prisonnier de ce que le monde est devenu.

Nous commençons à la fin en nous demandant ce qui se passe, où nous sommes passés, mais cela nous rappelle et va continuer de manière forte ce temps qui défile trop vite, cette exigence de faire les choses en un temps imparti, d'aller toujours plus vite, toujours plus fort, d'un monde trop pressé, d'une surconsommation et d'une planète qui épuise ses ressources.

Puis nous revenons 365 jours avant. Les chapitres se séparent en un certain nombre de jours avant et ce qui se passe dans la Ville Tour. Orlando nous conte son histoire, nous épouvante, nous surprend, et nous voyons comment tout s'est mis progressivement en route.
Orlando a un travail de livreur, très réglementé. Il vit dans un cubappart. Un tout petite appartement. Chaque fois, il y a des mots comme ça qui piquent
notre curiosité, surprennent, surtout quand nous voyons ce qu'il y a derrière.

Il nous parle aussi du tout numérique, de ce côté glacial, et ironiquement d'une certaine lenteur. Peu à peu, en voyant sa vie actuelle, la vie quand il fût enfant, nous voyons comment les choses ont changé, où nous en sommes, et oui, il y a de quoi être épouvanté. Et pourtant, on n'en est pas si loin quelque part, n'est-ce pas cela le plus terrifiant ?

Nous voyons aussi toutes ces choses perdues, toutes ces choses qu'on ne sait plus faire, et combien ils sont de plus en plus assujettis.

Orlando va en prendre de plus en plus conscience. Et il va tenter de bouger pour un monde meilleur, mais il faudra faire attention à ne pas retomber dans des dérives.
C'est pour cela que le pouvoir doit être réparti.
Et comme nous le voyons dans l'histoire, ce n'est pas sans nous rappeler L Histoire. Quelque chose qui se répète inlassablement, et malgré tout on ne peut l'arrêter ?

Nous allons également découvrir un peu cette nouvelle vie, où on respire déjà mieux.
Des choses à ne pas oublier !

Pas besoin de milliers de pages pour montrer une récit d'anticipation futuriste alarmant qui fait réfléchir et marque.

Merci à Babelio et la maison d'édition pour cette lecture

Nous sommes bien ici dans un roman d'anticipation : pandémie, réchauffement climatique, aliénation ,dépendance à la technologie ,
perte de nos compétences...Toute l'intelligence conférée à l'espèce humaine n'aura été qu'un beau cadeau empoisonné. A mi chemin entre un épisode de black mirror , et non sans rappeler certains aspects du film idiocratie , ce livre est la triste projection de notre monde de demain.
Nous suivons tout au long du récit le quotidien d Orlando, lassé de ce rythme à "boulot métro dodo" monotone ,aseptisé et éreintant.
Ce dernier,soumis au système commence, à remettre en question le système , de surcroit lorsqu'il finit par découvrir que la notion même de temps a été corrompue par la nouvelle société .
Nous sommes happé par l'accélération du récit dans les derniers chapitres en voyant le temps défiler à grande vitesse.
Peu de romans de ce type ont trouvé satisfaction a mes yeux , mais cela lui m'a grandement convaincue.Je n'ai pu le refermer qu'après l'avoir commencé et lu d'une seule traite.

À la recherche du temps perdu...

Orlando est un coursier comme les autres, dont le rôle est d'amener toujours plus de colis en toujours moins de temps afin de satisfaire les consommateurs.

Le dysfonctionnement de son véhicule l'amène à descendre encore plus bas dans la hiérarchie et à accepter d'emballer les colis, sans même voir la lueur du ciel et à une cadence infernale.

La mort d'un collègue puis l'engagement de sa seule amie dans des formes de protestation, vont l'amener à reconsidérer ses choix et prendre une nouvelle voie...

J'ai bien aimé ce roman qui semble ni plus ni moins décrire notre société actuelle ultralibérale.

C'est bien en volant notre temps que le système parvient à nous contraindre à toujours plus d'efforts pour une vie toujours moins qualitative.

La solution passe par un arrêt de la consommation de masse qui permet en libérant du temps, un retour vers l'humain.
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