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EAN : 9782259306942
208 pages
Plon (26/08/2021)
3.97/5   38 notes
Résumé :
« Tu sais, Jonas, je ne vais pas passer mon existence à baiser tandis que le monde tombe en morceaux. Il est temps d’arrêter le carnage et de riposter. »

Dans un Paris désagrégé par la crise écologique, la misère a définitivement pris ses quartiers. Au rationnement alimentaire s’ajoutent la violence de l’appareil d’État, la canicule et la maladie. Un mystérieux mouvement, Absolum, placarde ses affiches dans toute la ville et gagne du terrain. Son slo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman n'est encore qu'une dystopie car même s'il n'y est pas question de pandémie, tous les ravages que nous avons infligés à la planète sont arrivés à un point de non-retour qui n'est pas si éloigné dans le futur. Pour s'en rendre compte il suffit d'écouter les infos, c'est de pire en pire chaque mois !

Dans le Paris contemporain de Jonas, proche de la quarantaine, les cancers et autres maladies règnent en maître ; l'électricité et l'eau sont régulièrement coupés et le ravitaillement est anarchique ! Jonas est infirmier à domicile et fais ce qu'il peut avec ce qu'il trouve, le plus souvent ils les aident à mettre fin à leur vie, sans attendre les souffrances atroces !

Dans cette friche urbaine, il fréquente Khadija, plus jeune que lui et qui s'investit dans un mouvement écologique, “Absolum” qui a pour mot d'ordre “la révolution pour la Terre”. Dans ce chaudron en ébullition Jonas doit décider de son avenir ; partir vers le nord, résister avec Khadija, retourner vers son passé !!

Il faut prendre du recul pour lire ce roman, sous peine de se retrouver très angoissé ou déprimé ou alors réagir et agir ! Il se lit comme un thriller mais qui n'a pas de fin dans son réalisme déroutant !

L'espoir me fait croire qu'une prise de conscience pourrait être bénéfique mais encore faudrait-il que les dirigeants isolés dans leur bulle de luxe et d'égocentrisme le fassent aussi, le pouvoir est entre leurs mains !!

#lariposte #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021

Challenge MAUVAIS GENRE 2021
Challenge RIQUIQUI 2021
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Ce roman bien qu'une dystopie tombe à pic pour entretenir le malaise existentiel ambiant actuel.
Le roman se passe vers les années 2030-40; un jeune homme pense à s'exiler vers le Nord pour espère t-il trouver une vie plus agréable: on peut le penser natif du sud de la Méditerranée ou d'un autre pays lointain, mais non, il est parisien, la ville est desséchée et les pénuries s'accumulent. les loups ne sont pas dans la ville mais presque.
De plus s'installe dans la ville, une organisation "Absolum" qui prône la révolution contre les possédants qui profitent et dirigent. La violence monte .
Notre jeune homme avant de décider de partir était un infirmier aimé de ses patients , il les soulageait jusqu'au bout...
Il voudrait emmener avec lui Kadhidja, une jeune femme qu'il aime , mais elle préfère la lutte armée. Il part, revoit sa soeur, revient, a du mal à décider de son avenir.
J'ai aimé cette lecture même si à mon humble avis il manque un petit quelque chose , c'est ténu, un peu plus de chair peut-être. Merci à #NetGalley et aux Edts Plon pour cette lecture.
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Dans un Paris apocalyptique, où les saisons n'existent plus, où les températures atteignent des records même en plein hiver, où règne le chaos, Jonas, un jeune infirmier, tente de survivre tant bien que mal. L'envie de tout quitter se fait de plus en plus pressante. Même l'amour de Khadija ne semble plus le combler totalement. de nouveaux mouvements voient le jour, la riposte est en marche.

Voilà un roman profond et rondement mené. L'auteur a su créer une ambiance pesante qui m'a touchée tout au fil des pages. Il faut dire que l'espoir a très peu de place dans ce récit et que la noirceur est très présente. Jean-Francois Hardy a su rendre cette atmosphère, notamment au travers d'un personnage principal très bien dépeint.

Au travers de Jonas, toutes les désillusions de cette jeunesse bloquée dans un nouvel ordre, se font ressentir. Ce personnage est complexe, parfois un peu trop même. Je l'ai trouvé si blasé. J'ai également apprécié le personnage de Khadija, qui saura se rebeller et se battra.

L'auteur nous décrit un univers sombre, en proie aux crises écologiques et à la misère. le seul bémol que je pourrais émettre, c'est que j'aurais aimé en savoir davantage sur les raisons qui ont amené à cette situation. J'aurais apprécié un contexte bien expliqué, pour mieux me plonger dans cette atmosphère. Malgré tout, rassurez-vous, les événements sont clairs.

La plume de l'auteur m'a conquise. Avec un style incisif et véloce, en totale adéquation avec la teneur du récit, les pages ont défilé. Les chapitres sont de taille moyenne. le roman est assez court, et pourtant, je l'ai trouvé très dense.

Un récit sombre, dans lequel l'espoir n'a presque pas de place. Aux côtés du personnage principal, le lecteur découvrira un Paris apocalyptique. Un roman qui prête à réflexion. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Comment rester insensible à ce que raconte ce roman ? Il pose – et il nous pose – des questions d'une brûlante actualité, sur ce que nous sommes, sur ce que nous pourrions faire, en tant que citoyens, acteurs, consommateurs… -, sur le risque écologique et les catastrophes vers lesquelles notre société semble foncer tout droit.

Mais en même temps, Jean-François Hardy semble réduire tout cela à un choix exclusivement individuel. Si Khadija fait le bon choix, alors il y aurait d'un côté les « bons », ceux qui s'engagent, et de l'autre les « tièdes », qui restent un poids et ne servent à rien. Mais quelle est précisément la cause défendue, et quels seront les moyens employés ? Cela compte-t-il, cela doit-il compter dans le choix ? Toutes ces questions ne me semblent pas aussi simples que cela à trancher…

Alors ? Alors, en sortant de cette lecture, je ne sais pas tellement plus ce qu'il faudrait faire. On peut évidemment se moquer des « Jean-René », présentés comme les tenants de l'ordre ancien, dépassés par les événements, mais qui continuent à penser que l'ordre, l'organisation, la rigueur, peuvent permettre de passer la crise. On peut aussi se dire que les « Jonas », qui ont profité – comme nous tous – du système, mais semblent incapables d'agir, sont les vrais points de blocage. Ou alors on peut se dire que, face à ces situations imprévues et imprévisibles, il n'y a pas une solution unique et simple, et que, face à cela, il faudrait un leader. Car se contenter de remplacer quelque chose par rien, cela ne semble pas non plus être la bonne solution…

Mais, finalement, on ne sait pas. Et, peut-être que finalement, comme nous l'a montré la situation actuelle, personne ne sait véritablement quelle est la solution ultime. Beaucoup protestent, contestent, affirment… mais c'est toujours simple lorsque l'on n'a comme horizon que sa propre existence.

Bref, à l'issue de cette lecture, ce qui domine, peut-être encore davantage qu'avant, c'est le doute…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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« C'est cela notre époque, présent indéfini sans passé ni avenir, continuité sans interruption, sans égarements, surtout sans oiseaux. (…) Octobre s'achève encore dans la canicule. » Ainsi s'ouvre, après quelques pages « La riposte », sur un monde dévasté que l'on pourrait envisager de dater vers 2030, quand cette terre fatiguée aura décidé de se débarrasser des humains devenus persona non grata. Jonas, infirmier à domicile, prodigue ses derniers soins avant de partir vers un ailleurs qui ressemble fortement à un nouvel eldorado situé dans le nord du pays. En attendant, il opère ses derniers soins à des patients qui finissent tous par y rester. Tous s'éteignent dans la douleur. Tous meurent. Les médicaments se font rares, Jonas est confronté à d'énormes pénuries et doit faire preuve d'imagination pour les soulager au mieux. L'un de ses patients, Jean-René représente tout ce que Jonas exècre, il « avait des leviers de pouvoir sauver les choses » et n'a rien entrepris. Et pourtant, Jonas fait fi de ses émotions même s'il a conscience qu'à sa naissance « le match nous opposant à la planète était plié : défaite à domicile pour tout le monde. » Les petites doses de morphine administrée afin d'apaiser le corps de ses malades ne parviennent pas à apaiser son esprit revanchard qui fustige tous ceux qui ont brillé par leur inertie. Dans 2 semaines, il partira… voir si l'herbe est plus verte ailleurs, si l'air est plus respirable. « Pour nous comme pour ce monde, il n'y aurait pas d'issue, à quoi bon reconstruire si tout est détruit ? »

À l'heure où je lis ce roman et où je le chronique, nous assistons à une guerre sans merci entre les pro et les anti-vaccins. J'aurais aimé que ce roman sorte plus tôt afin de pouvoir remettre l'église au milieu du village en pointant du doigt les véritables préoccupations que nous devrions avoir. le Giec publie un rapport extrêmement alarmant sur le climat. Les hommes se préparent à affronter une crise écologique sans précédent : épisodes de canicule, nature qui se déchaîne (récemment encore de terribles inondations se sont abattues sur l'Allemagne et la Belgique), fuite des populations (réfugiés climatiques), recrudescence de la pauvreté, inégalités flagrantes au niveau des soins. Oui, ce roman me donne l'occasion d'émettre une opinion : la terre est en train de nous foutre dehors. « She is kicking us out! » Et en vrai ? Nous le méritons largement !

« La riposte » évoque un accident industriel (explosion d'une usine de produits chimiques). À la suite de cet événement et après mise en quarantaine de tout le quartier, les médecins ont constaté une contamination générale. le verdict est sans appel : leucémies en masse. Les jeunes filles n'ont plus leurs règles avant l'âge de 20 ans, les autorités encouragent à la stérilisation… La sélection sociale est en marche par manque de médicaments, par disparition des plantes médicinales, par effondrement des chaînes de production. Dehors les hommes !

Face à une canicule sans précédent, le gouvernement décide de tenter une ultime manoeuvre pour faire baisser la température : le blanchiment du ciel pour permettre une baisse de 3 degrés de température de la terre en mettant en place un bouclier solaire. Je vous laisse découvrir comment…

Devant ces fatalités, une partie de la population se révolte, un groupe nommé « Absolum » éclôt qui se veut être un mouvement de « Révolution pour la Terre. » C'est là que Jonas observe la détermination de Khadija, qui elle y croit encore, quand lui est bien plus pessimiste sur le sujet. « Je crois avoir décidé là d'arrêter et de sortir par la petite porte de l'Histoire, en choisissant l'heure et le jour. Je ne veux pas mourir avant d'être sûr d'avoir été vivant. »

Alors ? Roman de l'imaginaire, fantasme ou réalité proche ? Jean-François Hardy a été plume au cabinet de la ministre de l'Écologie de 2019 à 2021. Cela vous donne un indice… « La riposte », c'est une forme de clairvoyance sur notre monde actuel qui permet d'imaginer celui de demain, car, ne nous y trompons pas, les batailles évoquées seront à livrer. Pendant que Bezos se paie le luxe d'aller dans l'espace et revient avec une idée politiquement correcte pour justifier son voyage « Nous devons déplacer les industries lourdes et polluantes dans l'espace pour préserver ce sublime trésor qu'est la terre », d'autres luttent pour préserver « l'espoir de retrouver la vie d'avant. ». Les populations, elles, sont de plus en plus en souffrance… Aujourd'hui, en 2021, nous nous battons contre une épidémie, mais aussi contre une recrudescence du nombre de cancers sur des personnes jeunes, sans parler d'autres maladies émergentes…Demain, notre combat, s'il est encore réaliste sera d'une toute autre envergure. Comme l'exprime très bien Jonas « Et gloire à ce monde, à son industrie pétrochimique, à l'agroalimentaire, aux bagnoles et aux avions, qui ont rendu le cancer aussi obligatoire que l'école primaire. » Jean-François Hardy a une plume visionnaire, réaliste, pessimiste. Il met en lumière la révolte, cette riposte de la terre contre ses habitants qui n'ont pas su protéger le trésor qu'ils avaient au creux de leurs mains.

Voici un premier roman perspicace, lucide et psychologue. Nécessaire.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Peut-on vraiment éteindre la race des maîtres ? Celle qui a pris les Noirs d'Afrique pour les coller dans des champs de coton. Celle qui a pillé, massacré, jusqu'à ses propres enfants, pour un mètre de lopin de terre du voisin. Celle qui a crevé les montagnes pour se gaver de charbon, percé les déserts pour y boire le pétrole. Celle qui s'est introduite partout pour chasser les langues indignes, les rituels barbares. La race qui a violé par millions les femmes. La race des seigneurs qui a fait régner sa terreur sur chaque parcelle de peau, dans chaque wagon de métro, dans chaque maison, dans chaque lit. La race qui a ravagé le monde. Serait-ce donc cela qu'il fallait faire depuis le début, choisir ? Partir ou rester, collaborer ou se battre, aimer et mourir peut-être.
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Se battre pour soi, c’est assez peu intéressant. Les règles du jeu sont connues d’avance : à la fin, on perd, et on meurt. Se battre pour un enfant, pour une histoire, c’est différent. Rattraper ses torts, parier une énième fois sur l’avenir, racler les fonds de tiroir et regarder les canalisons sur la ligne de départ, l’espoir et la boule au ventre.
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La race des seigneurs qui a fait régner sa terreur[…]. La race qui a ravagé le monde. Serait-ce donc cela qu’il fallait faire depuis le début, choisir ? Partir ou rester, collaborer ou se battre, aimer et mourir peut-être.
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ça vient du fond des âges. Qu’importe la langue, c’est un même chant, celui des matins glorieux, des batailles à mener, des victoires promises. L’appel à la liberté, chantée, jamais conquise. C’est le chœur fatigué de ces femmes qui ne veulent plus l’oppression des hommes. Ce sont ces parents qui refusent de pleurer un autre enfant mort. Ce sont ces filles et ces fils qui exigent un avenir. Ce sont toutes ces vies en errance, peuplées du vacarme que font les absents les soirs d’insomnie. C’est le chant d’un glacier qui tombe, d’une forêt qui se consume, du dernier oiseau. C’est l’hymne de l’extinction.
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Lorsque Kross doit dire quelque chose d’important, il forme dans son esprit une première phrase, une seconde, vérifie les temps, les accords, la syntaxe, toutes ces règles de grammaire qu’il a apprises avec patience, au gré des clients, des rencontres, avec tous ceux qui habitent la langue nouvelle. Il a l’air de buter sur une conjugaison complexe, l’abandonne, semble opter pour une autre. Enfin, avec l’air sage d’un chef de tribu qui annonce le départ vers un autre campement, il pose ses coudes sur la table et livre le produit de sa recherche :
« Putain. Fait chier quand même. »
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