Une histoire qui se lit facilement, un peu fantastique. Je suis un peu déçue par le final qui me laisse un peu sceptique mai j'ai quand même passé un bon moment.
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- Ils viennent de dire, en bas à la ferme, que ton père ramène sa femme d'Anglebury demain, fit observer la femme. J'ai l'intention de t'envoyer au marché pour deux ou trois broutilles; tu ne peux pas manquer de les rencontrer.
- Oui, Mère, dit le garçon. Père s'est donc marié ?
- Oui... tu pourras jeter un coup d’œil sur elle et me dire comment elle est, si tu la vois...
- Oui, Mère.
- Si elle est brune ou blonde, et si elle est grande - aussi grande que moi; et si elle a l'air d'une femme qui n'a jamais travaillé pour vivre ou de quelqu'un qui a toujours été à l'aise et n'a jamais rien fait et a tout d'une dame, comme je m'y attends.
- Oui.
Ils gravirent lentement la colline dans le crépuscule et entrèrent dans la chaumière. Les murs en étaient de torchis et la pluie y avait creusé des rigoles et des trous qui ne laissaient plus rien voir de l'aspect lisse d'origine, tandis que ça et là, dans le chaume du toit, se voyait un chevron, comme un os qui déchire la peau.
C'était une laiterie de quatre-vingts vaches, et dans la troupe des trayeurs, permanents et surnuméraires, tous étaient au travail; en effet, bien qu'on ne fût encore qu'au début du mois d'avril, on nourrissait exclusivement les vaches sur les noues et elles donnaient "à pleins seaux". Il était à peu près six heures du soir et comme on en avait fini avec les trois-quarts des bêtes - des bêtes massives, rousses, rectangulaires - on pouvait se permettre de causer un peu.
- Il ramène sa femme à la maison demain, à ce qu'on dit. Ils sont déjà à Anglebury aujourd'hui.
La voix semblait provenir de la panse de la vache nommée Cherry, mais celle qui parlait était une laitière dont le visage était enfoui dans le flanc de la bête immobile.
En ce temps-là, et cela devait durer bien des années encore, il y avait un bourreau dans chaque prison ou presque.
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