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EAN : 9782264001108
321 pages
10-18 (12/09/1999)
4/5   136 notes
Résumé :
"L'œuvre de Jim Harrison danse, galope, tangue vers le large, embrasse l'infini d'un continent sans limites.

Julip rassemble trois récits. Avec Chien Brun, d'abord, qui continue à crapahuter vers d'introuvables chimères en nous servant une nouvelle rasade de confessions impudiques, avec Phillip Caulkins, un pro de 50 ans qui a le tort d'aimer Ezra Pound et qui sera chassé de son université.

La troisième nouvelle raconte la pitoyable od... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans le désordre, on retrouve dans le Montana, le fameux « Chien Brun », ce sang mêlé qui manie le sexe et la boisson avec une philosophie toute particulière bien à lui. Sa vie est faite de détachement, de désir de solitude et de frasques sexuelles. Toujours avec un brin d'humour, Chien Brun est devenu ce héros d'un grand Jim avec qui j'ai terriblement envie de boire un coup, histoire d'en apprendre un peu plus sur la vie. Terrible !

Et puis, je croise sur ma route une certaine Julip, une petite nana d'à peine 20 piges, légèrement délurée. Elle navigue de bars en motels, elle flotte du lit jusqu'au zinc et inversement. Sa vie est juste faite d'un tas de choses inutiles, le genre de trucs qu'on dépose sur un trottoir parce cela ne rentre plus dans son vieux break Subaru devenu sa maison et son âme. Julip n'a qu'un simple rêve, certains diront utopiques : celui d'être aimé pour ce qu'elle est et non plus pour ses délicieuses courbes. Des 3, ce n'est pas la nouvelle la plus excitante, mais cette Julip, elle a quand même un sacré joli cul !

Enfin, mais je l'ai gardé pour le final, la rencontre avec Phillip Caulkins, un professeur d'université de 50 ans, contraint à une retraite anticipée pour des raisons faussement impudique. A son âge, il aime encore, il garde la passion et la flamme de l'amour. La nouvelle la plus émouvante et le retour à la nature de ce vieux professeur. Simplement touchant ! Et merveilleux ! Jim Harrison et le Montana. Quand on a attrapé le virus, on ne sort plus du Montana. On s'y accroche. On y couche à la belle étoile. On y croise des ours et des bisons et des auteurs formidables prêts à vous faire rêver des nuits entières même sous la neige, même dans le froid, même lorsque vous vous sentez seul…
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Trois nouvelles pour un recueil, schéma courant largement usité par Jim Harrison entre ses romans. Julip, l'Homme aux deux cents grammes et le Dolorosa beige composent ce bouquin, trois univers dans lesquels l'auteur aime à couler sa prose inlassablement.
Julip tout d'abord, figure féminine, sorte de réplique à Dalva - quelle héroïne d'Harrison réussira dorénavant à ne pas se confronter à son idéal modèle ? - , jeune femme dans la vingtaine, confrontée aux tourments de son frère cadet, Robert, victime innocente de la cruauté d'un monde pour lequel il n'aura reçu aucun des codes de décryptage. Une mère absente, un père "suicidé" alcoolique : tout concorde à faire des deux enfants des poulains idéaaux pour la psychanalyse.
Harrison trouve le ton juste pur aborder Julip. Elle est vivante, vive et donc ultra sensuelle, sexuelle même, quand elle s'oublie. Elle figure la femme rêvée : volontaire, indépendante, droite, faussement naïve, paumée parce qu'on l'est tous, éprise de justice, éphémére comme sait l'être la jeunesse, bref, Julip est une femme selon Big Jim.
L'Homme aux deux cents grammes nous reconduit dans la compagnie de Chien Brun, héros foutraque et récurrent des nouvelles d'Harrison. Ici, il est question de loi, d'interdits et bien entendu de folie, laquelle préside évidemment à toutes les aventures de Chien Brun.
Une fois encore Harrison réussit à nous captiver pour des aventures plus abracadabrantes les unes que les autres, mais tel est le monde selon Chien Brun, lecteur, tu te dois de t'y comformer si par bonheur, ta vie sclérosée de lecteur devait croiser la voie royale tracée par ce clochard céleste.
La troisième et denrière nouvelle nous entraine dans un territoire une nouvelle fois ultra jalonné par l'auteur : la dépression, et son pendant, la renaissance. Habituellement moins client de son propos, c'est sans surprise que le Dolorosa Beige figure pour moi le moins bon du recueil, mais sans doute ne suis-je pas fortement passionné par le monde universitaire et ses scléroses en forme de ricochets sous psychotropes. Une belle histoire indéniablement, mais tout comme David Burkett me touchait moins que Dalva, les errements post "crise de la cinquantaine" de Philip Caulkins me chamboulent moins que ceux de Julip. Je suis un homme que voulez-vous, un Philip Caulkins de moins équivaut bien entendu à un concurrent de plus au tapis.
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Une fois de plus, Jim Harrison va avec (seulement) trois nouvelles nous faire voyager.

3 nouvelles et trois styles différents.

Pour les amateurs des aventures de Chien Brun : réjouissez-vous ! Ce sang-mêlé, si cabot qu'il en est attachant, va vous régalez avec ses pensées lubriques, gourmandes et reconnaissons-le, humaines, en fin de compte.

"Julip" dont le livre porte le nom, est une jeune fille délurée, qui a un postérieur aussi beau qu'un coucher de soleil dans le Montana, cher à Harrisson (Je parle du Montana, pas du coucher de soleil ni du postérieur de Julip, quoique....)..
Raconter l'intrigue serait dévoiler le voile qui recouvre l'arrière train de Julip.... J'ai la délicatesse de vous laisser le plaisir de soulever ce voile qui fera le délice de bien des yeux.

L'autre parle d'un professeur d'université qui s'est fait "piéger" par une élève délurée, alors qu'il devait l'aider à préparer sa thèse... La cinquantaine bien avancée, il se ressource dans le Montana.... Oubliant la littérature anglaise et les courbes sensuelles de ces élèves enfiévrées , il découvre la beauté de la nature et des chants d'oiseaux, auxquels il s'efforce de leur donner un autre nom, digne de leur beauté...

Comme le disait Oscar Wilde : « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. » Jim Harrison nous livre avec ces trois personnages, une volonté de vivre malgré les contraintes de leur existence.
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Attention, voilà Chien Brun !!! Âmes sensibles, détournez votre regard ! Âmes puritaines et chastes fuyez tant qu'il est encore temps !!
Chien Brun est mon héros préféré. Mon anti-héros devrais-je dire... Ce personnage est carrément incroyable, un vieil indien complètement déjanté qui aurait plu sans conteste à Rabelais. Il est complètement fou, dépressif, obsédé sexuel, gros mangeur, drôle, vulgaire mais en même temps passionné de nature et tellement sensible. Je n'ai jamais rencontré de héros aussi attachant dans tous les livres que j'ai lus jusqu'à présent. Chien Brun c'est le remède anti-morosité. Ce gars-là me fait rire à chaque page et m'émeut en même temps.
Chien Brun est un personnage récurrent des nouvelles de Jim Harrison. Je le retrouve chaque fois avec un immense plaisir. Mais au-delà de ce personnage, il y a le style incomparable de Harrison. Son écriture, c'est la vie. La vie dans tout ce qu'elle englobe : l'amour, le sexe, la bouffe, la nature et les grands espaces du Michigan et de la région des Grands Lacs, la dépression, la mort, l'alcool, la folie, l'humour, les aventures et tant d'autres choses. Lire un Jim Harrison c'est se faire emporter dans un tourbillon de vie, d'excès. J'ai adoré tous ses livres et je le recommande vivement.
Le recueil Julip contient trois nouvelles : une avec Chien Brun, l'autre avec Julip une délurée qui promène son "joli morceau de cul" et enfin la dernière contient le récit de Phillip Caulkins un professeur d'université qui rencontre des soucis au sein de la fac.
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Un livre avec trois aventures très "Harrisonienne" . D'abord, Julip, "girl on the raod" de bar en motel avec sa Subaru et son pstérieure qui tourne la tête à plus d'un "...." . Ensuite, Chien Brun dans une deuxième "vie ou aventure" avec des recontres enviable, ou pas !!! Et pour finir, Phillip Caulkins, prof de littérature anglaise reclu loin des univercitées et qui se retrouve dans les bras d'une Magdelina improbable . du Jim Harrison a consomer sans modération .
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
En observant les autres dans la douce torpeur provoquée par le whisky, je réalisais à quel point mon attachement à la vie était faible. Je n’étais pas impliqué, même en tant que simple observateur, et encore moins en tant que pèlerin. Disons que je n’étais ni dans les tribunes pour voir le match, ni sur le terrain pour jouer. J’étais plutôt dans les sous-sols, observant avec indifférence la structure de base tout entière. Mes amis n’existaient plus, ma femme non plus. Je n’avais ni Etat, ni patrie, ni gouverneur, ni président. C’est ce qu’on appelle être nihiliste, mais je trouve que c’est un mot beaucoup trop fort pour désigner le vide.
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Faut que je sorte faire les courses, car il ne me reste plus qu'une seule boîte de conserve de haricots. Triste à dire, mais j'ai versé dedans toute une boîte de jalapenos hachés, si bien que le résultat est beaucoup trop épicé pour être mangeable, sans parler des problèmes du lendemain dans la cabane des W-C, même si une bonne poignée de neige rafraîchit les fesses, un luxe qu'ils ne peuvent pas se payer au sud de la frontière.
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Quand j'y pense, la meilleure chose ici dans ce chalet entouré par la neige, c'est qu'il ne se passe rien. N'oublie pas de fourrer cette réflexion dans ta pipe Delmore. J'ai ce sentiment très personnel qu'il n'est pas censé se passer sans arrêt quelque chose. En tout cas, je ne suis pas fait pour ça. Il devrait y avoir davantage d'espaces ouverts entre les événements. Voilà pour ma pensée lumineuse du jour.
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J'ai égrené une litanie de vers tirés du poème dédié par Christopher Smart à son chat Jeoffrey : " Car il est un mélange de gravité et d'espiéglerie. Car il s'oppose aux forces obscures avec son poil électrique et ses yeux flamboyants. Car dans ses visions matinales il aime le soleil et le soleil l'aime. Car il est de la tribu du Tigre. "
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En fait, je n' était jamais allé à l' ouest de cette énormité humide et alluviale qu'on appelle le Mississippi, un fleuve qui, selon ma fille écologiste, charrie tellement d'immondices qu'en comparaison les eaux déjà répugnantes du Gange ressemblent à du Perrier .
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Videos de Jim Harrison (27) Voir plusAjouter une vidéo
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Vie de Guastavino et Guastavino, d'Andrés Barba Traduit de l'espagnol par François Gaudry
Devant la douleur des autres de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Durand-Bogaert
le Style Camp de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Guy Durand
le Passé, d'Alan Pauls Traduit de l'espagnol (Argentine) par André Gabastou.
Mumbo Jumbo, d'Ishmael Reed Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard H. Durand Nouvelle préface inédite de l'auteur
Dalva de Jim Harrison Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
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