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Brice Matthieussent (Traducteur)
EAN : 9782267015133
94 pages
Christian Bourgois Editeur (14/08/1999)
3.92/5   19 notes
Résumé :

Le poète soviétique Essenine fut le chantre de la Révolution d'Octobre et l'époux de la danseuse américaine, Isadora Duncan. Il se suicida en 1925, à l'âge de trente ans.

Dans un essai intitulé " Le gué, la terreur ", Jim Harrison note : " J'ai mis des années à m'apercevoir que mes Lettres à Essenine étaient un constat de victoire sur la tentation du suicide. "

D'Essenine, Jim Harrison, dans ce volume de poèmes publiés aux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Lettres à Essenine est un recueil de poésie écrit par Jim Harrison, auteur américain que j'affectionne tout particulièrement. Il avait trente-quatre ans, était peu connu, avait alors peu publié, seulement deux romans et trois recueils de poésie.
Comme le titre de l'ouvrage l'indique, ce sont des lettres, trente précisément qu'adresse l'écrivain à celui qu'il admire comme un frère, comme un alter ego, le poète soviétique Sergueï Essenine, poète maudit, chantre de la Révolution d'Octobre qui épousa la danseuse américaine Isadora Duncan et qui se suicida en 1925, à l'âge de trente ans, en se pendant dans un hôtel de Leningrad, ville qui s'appelle de nouveau aujourd'hui Saint-Pétersbourg.
J'ai découvert par hasard cet ouvrage en fréquentant une brocante il y a quinze jours, me permettant pour la première fois d'aller à la rencontre du poète Jim Harrison ; c'est une version bilingue éditée chez Christian Bourgois Éditeur qui offre en même temps sur la page de gauche la version originale en anglais et sa traduction en français sur la page de droite.
Trente textes poétiques comme le nombre d'années de la vie d'Essenine. Ce sont des tranches d'humeur et de vie où le poète effleure de ses mots déjà écorchés quelques thèmes qui lui sont chers, les femmes, l'alcool, la nature, les blessures qui ne se referment jamais complètement.
Jim Harrison est pour moi le chantre des grands espaces et de la vie sauvage, de la chair et du sang qui bat, le poète des étreintes et des chemins de traverse... Il n'a pas son pareil pour décrire un cerf qui boit au bord d'un lac dans la fraîcheur du matin ou pour dire le chant de l'amour dans l'étreinte de deux corps qui chavirent.
Parfois j'ai mis mes pas dans les pas de cet écrivain que j'admire comme on suit un peu un grand frère, compagnon de déroute, des mots à fleur de peau, des désirs échevelés et fragiles...
C'est étrange de le retrouver ici, déjà gourmand insatiable de la vie, goûtant aux excès, titubant parmi les doutes et les errances, avec cette manière éperdue et émouvante de se jeter dans l'existence...
Ce sont trente lettres, trente variations pour un pendu. Parfois les mots sont crus pour dire l'amour, le désespoir au bord du vide, effleurer avec des doigts tremblants une corde attachée à une poutre qui invite au vertige. Tout au long des lettres, Jim Harrison confie ses idées noires à celui qui n'est plus, ce sont des odes intimes, un regard lucide et désenchanté, posé sur la vacuité du monde et de l'humanité.
C'est étrange ici de le retrouver d'une manière que je ne connaissais pas. J'ai eu quelques difficultés à entrer dans l'écriture. Je ne sais pas si c'était dû à la traduction qui m'a semblé par moments peu inspirée... À la première escale j'ai tout d'abord trouvé ces textes âpres, douloureux, sombres, mais dans ces pages qui ressemblent à un chant crépusculaire, à l'écriture précise, ciselée, magnifique, je me suis laissé apprivoisé par le texte et j'y ai vu aussi une manière de cheminer vers la grâce et la lumière.
Plus tard Jim Harrison reconnaîtra dans cette confidence : « J'ai mis des années à m'apercevoir que mes Lettres à Essenine étaient un constat de victoire sur la tentation du suicide. »
C'est donc un texte fondateur et une manière flamboyante d'exorciser ses peurs, cet étrange désir du vide et du grand saut.
Jim Harrison dit toute son admiration pour l'écriture de ce frère disparu trop tôt.
Jim Harrison c'est l'Amérique des sans grades, des révoltés, des invisibles, celui qui apprenait à un groupe d'Allemands de l'Est rencontré à Moscou à chanter « Mort à Nixon ».
Peuplées d'images surréalistes pour lesquelles on peut aisément deviner que la bouteille de bourbon n'était jamais éloignée de la main qui écrivait, ces lettres sont également habitées par des anecdotes truculentes, drôles parfois émouvantes que nous livre l'auteur. Son chien qui agonise, une fille nue suspendue sur ses épaules et dont les poils lui chatouillent espièglement la nuque, et puis son regard brûlé de larmes et d'alcool contemplant une photo de sa soeur morte depuis dix ans...
Il y a dans ces poèmes des gestes noyés de bourbon et le sentiment déjà de ne plus savoir aimer, tandis que le soleil brûle les dernières illusions. Ces pages sentent une odeur de fin d'automne.
Au final j'ai été conquis par cet art jamais très éloigné de la divagation où les mots et les états d'âme de Jim Harrison répondent comme un écho à la vie chaotique de Sergueï Essenine, c'est une lente oscillation, un balancement entre deux existences, comme une corde dans le vide, une manière pour l'auteur de retourner à la vie et de la poursuivre jusqu'au bout...
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Des lettres d'un auteur américain (étiqueté - à tort ou à raison, peu importe - des grands espaces) à un poète russe qui s'est pendu en 1925 (et dont l'une des femmes était Isadora Duncan, rien que ça !) : un sujet intriguant ! En plus, la seule édition disponible est une édition bilingue : pas besoin de plus pour m'y lancer !

On sent à la fois beaucoup de lassitude et de sagesse dans ces lettres de Jim Harrison. Plus que des lettres, ces textes s'apparentent assez vite à une confession à un ami dont il se sent proche. En réalité, Jim Harrison rédige ses lettres de façon presque intime, comme s'il écrivait à un amant ou un proche qui n'est plus. Il confie donc à Serguei Essenine tout le désespoir et le désenchantement sur la nature profonde de l'humanité qui s'est emparé de lui. Il lui livre aussi certaines de ses réflexion sur la mort face à la vacuité et l'aspect prévisible de la vie qui ne fait que se répéter sans cesse dans L Histoire.

Des lettres écrites sans fioritures (pas toujours bien traduites en français d'ailleurs!), sans fard, sans recherche d'effet.
Tout au long de cette lecture, j'avais en tête la voix rauque et profonde de feu Jim Harrison , et je me disais qu'il y avait une équation parfaite entre les deux, comme un signe qui dirait "tout est vrai", rien d'ajouté, rien de transformé.
J'ai moins aimé les poèmes qui se trouvent à la fin de ces 30 poèmes et n'ont plus vraiment de lien avec Essenine ; mais cela n'a pas pour autant entaché ma vision globale de ce livre.

De la simplicité dans un monde littéraire souvent surfait aujourd'hui : une belle bouffée d'air !
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Lettres en hommage à Essenine "l'Homme noir "grand poète russe, une lettre par jour pendant un mois, parait-il ? Des écrits dans lesquels Jim Harrison se livre fragile et paumé, en proie à des idées noires et obsédé par la vision du corps pendu et oscillant d’ Essenine (mort suicidé) pour qui il a une grande admiration. Il s’interroge sur la vie, la mort, dans des récits où les mots s’entrechoquent, se répondent en échos et coulent en cascades tels des poèmes surréalistes.
Un livre beau pas tout noir ni pessimiste à lire.
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Si l'on connaît bien le romancier et nouvelliste Jim HARRISON, c'est beaucoup moins le cas du HARRISON poète. Tout est pourtant parti de là dès le milieu des années 60, et assez abondamment. Pas moins de 15 recueils dans sa carrière (pas tous traduits), dont les deux premiers antérieurs à son premier roman. Ce « Lettres à Essenine » est son quatrième recueil de poésie écrit en 1973, alors qu'il n'avait écrit que deux romans : « Wolf – mémoires fictifs » (1971) et « Un bon jour pour mourir » (tous deux déjà présentés sur notre blog enchanteur) en 1973, la même année que ces « Lettres à Essenine ».

Sergueï ESSENINE : ce poète russe né en 1895 à Riazan et suicidé par pendaison à 30 ans en 1925 retient l'attention d'HARRISON. Par l'au-delà, ce dernier lui écrit 30 lettres (une par année de vie) sur des sujets variés : la vie d'ESSENINE bien sûr, mais aussi présentations succinctes de certains de ses compatriotes russes. HARRISON se confie sur sa propre vie, ses excès, le quotidien, les femmes (bien sûr), l'alcool, sujet sensible puisque ESSENINE était lui-même profondément alcoolique. Focalisation sur la corde, celle autour du cou d'ESSENINE, animalisée en serpent. Échouement d'un être talentueux mais, et HARRISON le précise, les marsouins s'échouent eux aussi.

Dans ce recueil, outre les femmes, on retrouve certains des sujets chers à HARRISON : la nature (peu présente toutefois), la pêche, la bouffe, la picole, le quotidien par le biais d'anecdotes parfois truculentes. Puis il revient sur ESSENINE, sa dernière nuit à Leningrad, son dernier poème écrit avec son propre sang, sa compagne Isadora DUNCAN (qui connut aussi une mort atroce soit dit en passant) de 18 ans son aînée. Parenthèses sur ce qu'il (ESSENINE) n'aura pas eu le temps de connaître : le siège de Leningrad, le suicide de MAÏAKOVSKI.

HARRISON envisage sa propre mort, pour faire écho à celle d'ESSENINE, une mort qui surviendrait suite à un dysfonctionnement de sa santé, de son corps, les abus en tout genre étant passés par là. Comme toujours, les anecdotes, tantôt drôles, tantôt sombres voire tragiques, fourmillent dans ce recueil bilingue (page de gauche dans la langue originale, page de droite version traduite).

La surprise vient de l'atmosphère : si le HARRISON romancier est un très grand conteur, le Jim poète est beaucoup plus à cheval sur le rendu de l'écriture, sa prose est posée, précise, et même si elle divague, elle le fait avec des choix de tournures de phrases absolument superbes. Non pas que le romancier ne sache pas écrire, loin de là, mais le poète est bien plus méticuleux de la plume dans sa rondeur. Les images font mouche : « Et si je possédais davantage de trombones que je n'en utiliserai de mon vivant ». HARRISON sait être virulent et sortir de sa coquille dès qu'il s'agit de dénoncer un régime autoritaire : « Au dehors voici une révolution réussie et l'on te traite de parasite. Partout des femmes opprimées supportent des antisémites notoires. Staline entame son régime de copeaux d'acier et de sang. Les massacres accompagnent les cloches de Saint-Basile, mille morts par coup franco de port ».

Sur ESSENINE, toujours : « L'âge t'offrit un pistolet et tu le rendis, t'offrit deux femmes et tu les rendis, t'offrit une corde à laquelle te balancer et tu en fis sagement usage. Tu fus assez bon pour écrire ce dernier poème dans le sang ». Les poètes, les laissés pour compte de l'Histoire : « Personne ne te connaît. À la campagne les gens ont peu de temps pour la poésie, à la ville aussi d'ailleurs, sauf pour rendre service à quelques amis ». En 1973, ESSENINE n'est plus, ce qui n'est pas le cas d'HARRISON : « Pourquoi as-tu été vivant et comment suis-je en train de mourir sur terre sans égrener la litanie ordinaire des complaintes, ce qui revient à s'inquiéter à voix haute, égrener ces terribles grains de poussière qui flottent dans le cerveau, ces ballons roses nommés pauvreté, échec, maladie, luxure et envie ».

Les références aux contemporains d'ESSENINE ne sont pas en reste : « Selon Pasternak, tu ne pensais sans doute pas que la mort était la fin de tout. Peut-être faisais-tu seulement une expérience pour trouver un nouveau sujet d'écriture », avant que Jim ne revienne à lui, aux U.S.A. : « Il y a trente ans, je me rappelle ma mère qui chantait ‘Allô le Central, donnez-moi le Ciel, je crois que mon papa est là-bas', petit garçon ordinaire en temps de guerre ».

Une fois les poèmes déclamés dans l'âme d'ESSENINE, HARRISON en rajoute quelques-uns, la mort de son chien, l'autre qui aurait dû mourir mais qui contre toute attente a survécu (peut-être est-ce le même). Avant de poser sa plume, il vérifie que tout est solide, cimenté : « Oui le tonneau non cerclé se brisera quand on le remplira ». Dernier tour de piste avant de regagner ses pénates. le présent volume est une réédition de 2018 d'un recueil de 1999 chez Christian Bourgois Éditeur. Je découvrais enfin le poète HARRISON, j'en ressors à la fois groggy et conquis, ce qui est une rime pauvre mais sincère.

https://deslivresrances.blogspot.fr/
Lien : https://deslivresrances.blog..
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Jim Harrison, écrivain américain contemporain que je découvre et apprécie à chacune de mes lectures, qu'il s'agisse de poésie, de nouvelles et de romans. "Lettres à Essine" est un recueil de poèmes. Sergueï Essine est un poète russe qui est décédé jeune. Il s'est suicidé ; il avait 30 ans.
Dans ce recueil bilingue anglais-français, Jim Harrison est habité par une douleur qu'il transforme en absolu. Une lumière qu'il projette sur l'existence. Il interroge sa vérité. Renoncer ou tenir debout.
A travers une langue personnelle, Jim Harrison brosse un territoire entre la mort et le fantôme Essine. Dans des paysages en clair-obscur noyés par l'alcool, il tire le fil d'une vie singulière. La nature, la mort, le sexe glissent, transpirent en une prose magnifique et redoutable.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
C'est la fin de l'automne et une humeur automnale très officielle, un événement programmé quand on sent la joie de la victoire, le désespoir de la défaite. Mais nous autres poètes préférerions être percutés par une étoile (ce météore m'a eu en plein bide !), ou foudroyés, et pas quand nous jouons au golf mais peut-être dans un champ de blé où nous faisons l'amour en plein orage, ou qu'une tornade nous emporte hors de Mingo, Texas, comme Judy Garland hélas. Ou qu'un arc-en-ciel nous étouffe. Ou nous faire embrocher lors d'un duel contre les puissantes forces de l'anti-art. Ou dans un sommeil d'éminence grise. Un sommeil sans douleur bien sûr. Ou en sauvant de la noyade une fille qui se révèle être une sirène.
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Tu es simplement tombé par-dessus le rebord du monde quand la plupart d'entre nous recevons en partage des cercles ou, dans le meilleur des cas, une spirale. Le nouveau territoire avait un mur, que tu as franchi, et de l'autre côté se trouvait une chose que nous n'avions pas le droit de voir. Chacun soupçonne que ce n'est rien. Le temps le dira. Mais comme tu as prié, désiré, ces dix premières années. Il nous faudra refuser cela, malgré toute sa fraîcheur entre tes mains. Romantique. Mortel. Nous réapprenons à voir avec le ravissement de l'enfance, ou nous périssons. Nous espérons que c'est ta vision que tu as perdue, qu'avant ces dernières minutes tu n'as rien trouvé de nouveau.
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Toi, le poète fabuleux de la Mère Russie. Aujourd’hui encore, des lycéennes tiennent ton cœur mort, tes poèmes, sur leurs genoux par les brûlants après-midi au bord du fleuve… Tu trouves une nouvelle vie sur leurs genoux, tu humes leur parfum de lavande, le nuage de leur chevelure qui t’inonde, tu sens leurs pieds traîner au fil du fleuve, ou caché dans un sac tu te promènes encore au bord de la Neva…
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Hors mariage, je n'ai pas été amoureux depuis des années ; des passades dans le monde entier, je t'en ai déjà parlé, mais sans la surprise ce n'est pas de l'amour. Observant les femmes, je sais avec certitude qu'elles viennent d'une autre planète et parfois, en effleurant le bras d'une fille, je sais que je touche une créature adorable, mais étrangère. Nous ne récupérons pas ces jours sans caresses ni amour. Si je pouvais t'emmener dans l’arrière-pays de Key West et te faire prendre de la psilocybine, tu arrêterais ta légendaire consommation de vodka. Naturellement, je crois toujours aux miracles et au destin sacré de l'imagination. À quoi ça ressemble d'être mort, est-ce que j'aimerais ça, dois-je retarder encore un peu l'échéance ?
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Tous nos acte nous portent préjudice ; et dans ses premières images il y avait toujours des cow-boys ou des cosaques qui combattaient de nuit, des animaux tués et des filles intouchables ; en somnolant, la tête posée sur la poitrine de ton chien, tu comprends le souffle et crois aux cités dorées ou tu vivras éternellement. Cette attente fatale - ne pas comprendre que, tels nos poèmes, nous sommes fleurs pour le vide. En ces derniers jours tu te demandas pourquoi ils se détournaient. Toute âme banale savait que tu avais consenti à la mort, seul blasphème possible. Je t'écris comme un frère demeuré, moins courageux, peu désireux de taquiner ces fantômes avec qui tu dormis fidèlement avant qu'ils ne te chassent.
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Vie de Guastavino et Guastavino, d'Andrés Barba Traduit de l'espagnol par François Gaudry
Devant la douleur des autres de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Durand-Bogaert
le Style Camp de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Guy Durand
le Passé, d'Alan Pauls Traduit de l'espagnol (Argentine) par André Gabastou.
Mumbo Jumbo, d'Ishmael Reed Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard H. Durand Nouvelle préface inédite de l'auteur
Dalva de Jim Harrison Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
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