La vie selon Raf : Une rentrée dys sur dix

Raf va rentrer au collège et il appréhende ce jour et les moqueries car les tâches simples lui sont difficiles…
La collection AdoDys est destinée à tous les enfants et spécialement à ceux ayant des difficultés telles que dyslexie, dyspraxie, etc afin de les dédramatiser.
Ce livre leur montre bien ce qu'est la dyspraxie mais par une trame qui m'a paru particulièrement pauvre, et je le regrette car j'envisage de d'offrir cet opuscule à un Raphaël de ma famille…
le volume précédent de la collection, Ma Vraie nature, était nettement plus abouti.

L'auteure , c'est certain, se fera plaisir, car nous le savons, que parmi sa joyeuse tribu il y a un " Raf" ( son petit fils). Quel honneur!
Le personnage de ce nouveau roman aura sa propre histoire, liée à une collection: Ados Dys.
Depuis un certains temps, quelques éditeurs s'empareront de ce créneau pour permettre à des enfants qui ont des troubles de la lecture de pouvoir entrer plus facilement dans les livres.
Problème de concentration, cela vous parle?
Les troubles Dys : wiki " ... Les troubles dys ou dys- sont des troubles spécifiques durables, qui concernent les dysfonctionnements, plus ou moins sévères, des fonctions cognitives du cerveau relatives au langage, à l'écriture, au calcul, aux gestes et à l'attention. Les personnes qui en souffrent n'ont pas de déficience intellectuelle globale. 
• Le trouble spécifique des apprentissages avec déficit en lecture (dyslexie) ...

• Le trouble développemental de la coordination (dyspraxie) ...

• Le trouble spécifique des apprentissages avec déficit du calcul (dyscalculie) ...

• Le trouble du langage oral (dysphasie) ...

• Les déficits de l'attention avec (TDAH) ou sans hyperactivité (TDA)

..."
https://www.inserm.fr/dossier/troubles-specifiques-apprentissages/
Cette courte mise au point permettra de mieux cerner quels dont les handicaps de Raf'. Difficile de se préparer son bol de céréales sans en mettre partout ( un peu de disprasie?).
Raf' nous avouera manquer de concentration et avoir l'esprit confus pour réaliser des lignes, remplir des cases trop petites... Nous comprendrons que ce n'est pas une question d'intelligence mais de coordination des mouvements.

Du coup, notre Rafaël qui fera son entrée en 6ème se montrera un peu maladroit au quotidien.
Pèsera un peu sur ses épaules forcément l'inquiétude involontaire d'une maman qui sait, qu'au collège on demande aux enfants d'être plus autonomes, plus adaptables, plus organisés, d'apprendre plus (où qu'elle soit, elle appréhendera les difficultés de la journée pour Raf').
Comment Raf' va t-il s'en sortir?
Nous n'aurons pas le sentiment que Raf' est seul, perdu au début puisqu'il y a son ami d'enfance Alex dans la même classe (et qu' Alex a lui aussi sa petite particularité, à découvrir. À deux, on est plus fort)
L'auteure Yaël Hassan posera bien la chose, en imaginant des enfants qui ressembleront aux lecteurs cibles (Dys ou pas) mais qui auront besoin d'une organisation spéciale en classe et d'aménagement personnel psychologique pour réaliser les mêmes tâches que les autres.
Nous suivrons le parcours de Raf' qui tentera d'être un pré-ado un peu comme les autres, qui devra gérer les parents, l'école mais aussi les amitiés.
Alex et Raf' pourront compter l'un sur l'autre pour être à l'aise en classe , sauf quand leur handicap respectif les obligera à se séparer dans le plan de la classe.
Shaïna, assise seule, viendra s'intégrer dans le duo.
Ne prendra t-elle pas trop de place dans l'espace Raf'/ Alex?

Une histoire intéressante qui permettra à tous les lecteurs d'avoir le bon regard et le bon comportement avec les "Dys".
Un titre et une collection à retenir sans nul doute.

Merci aux éditions Tom Pousse et à Babelio pour l'envoi de ce livre qui m'a permis de découvrir cette collection AdoDys proposant aux jeunes adolescents souffrant de dyslexie (police, alignement et interligne adaptés) des histoires avec des personnages neuro-atypiques.
Ce petit roman, très « bisounours » mais plaisant, montre le quotidien, tant à la maison qu'à l'école, d'un garçon de 11 ans atteint de dyspraxie.
Personnellement, je n'aurais pas ajouté à Raf un deuxième diagnostic (même si la dyspraxie et le TDAH peuvent effectivement être associés) pour permettre aux lecteurs de percevoir pleinement les difficultés spécifiques de ce handicap invisible encore trop méconnu. Et je n'aurais pas étiqueté d'emblée Alex (« HPI ») alors que ses difficultés sociales n'ont rien à voir avec ce diagnostic, ce qui pourrait créer des amalgames.
Quoi qu'il en soit, « La vie selon Raf, une rentrée dys sur dys » a le mérite de favoriser une identification aux personnages, de donner des explications claires et concrètes sur ce trouble et de viser l'inclusion notamment en défendant l'utilisation de l'ordinateur. Sûr que je vais l'offrir ou en recommander la lecture à tous ces jeunes qui ne veulent pas être différents, qui se sentent mal compris mais aussi aux autres (les "neuro-typiques" qui n'ont pas "un petit grain de sable qui est venu enrayer leur système neurologique ") pour les sensibiliser et leur permettre d'être, à l'image de Shaïna, plus tolérants et soutenants.

 

 

Ce livre raconte la rentrée en 6ème de Rafaël dit Raf. L'intrigue de « la rentrée en 6ème » est abordé de façon plutôt classique. L'intérêt de ce livre est surtout de donner une voix à des élèves différents. Ayant un fils autiste et TDAH collégien, j'étais curieuse de voir comment cela allait être traité, mais aussi heureuse de trouver un livre dans lequel il pourrait se retrouver.

D'autres ont souligné que l'intrigue était plate et il est vrai que le récit se concentre davantage sur le portrait du personnage, sur son quotidien, plutôt que sur de réels rebondissements. Personnellement, cela ne m'a pas dérangée.

L'histoire est écrite à la première personne du singulier dans un langage qui pourrait vraiment être celui d'un garçon de 11 ans à mon sens. On a la sensation de lire un véritable témoignage et on s'attache rapidement aux personnages. En effet, Raf a un meilleur ami, différent de lui, mais qui a sa particularité également. A ce duo vient d'ajouter une nouvelle élève fort sympathique.

« Comme Alex et moi nous connaissons depuis notre naissance, que nous avons grandi côte à côte, presque l'un chez l'autre, je n'ai pas remarqué tout de suite que c'est un garçon très particulier. » (p21)

En 150 pages, beaucoup de thèmes sont abordés : les handicaps invisibles, la vie au collège, l'amitié. Ce n'est pas le sujet donc la parentalité n'est pas le centre du récit mais je me suis retrouvée dans le personnage de la mère qui a attendu des commentaires très alarmants et décourageants sur son fils au CP (et carrément désobligeants) avant de tomber sur des enseignants plus compréhensifs. Vraiment, ça ressemble à notre vie, me suis-je dit !

« Mon incapacité à nouer mes lacets, boutonner une chemise, faire du vélo sans petites roues, verser du liquide dans un verre sans renverser, coller des gommettes à un emplacement précis, a fini par alerter mes parents. En ajoutant le fait que je m'agitais, je bougeais sans cesse, que j'étais incapable de me concentrer sur une activité, que je faisais preuve de maladresse et d'une distraction incroyables, tout cela ne faisait aucun doute : il y avait un truc qui ne tournait pas rond chez moi. Mais quoi ? » (p61)

Mon fils étant en vacances chez mamie, je lui ai envoyé en photo ce passage du livre très éloquent sur les difficultés de Raf. Depuis, il a hâte de le lire et s'il est d'accord, je mettrai prochainement son avis à la suite du mien, en commentaire. J'ai hâte d'échanger avec lui, sa personnalité étant un peu un mélange de Raf et de son ami.

J'ai trouvé que la différence était justement abordée dans ce livre. Raf a des difficultés, mais il a ses points forts. Il a parfois du mal à se saisir de l'aide proposée car il reste un adolescent qui veut être et vivre comme tout le monde. Par exemple, il n'a pas d'AESH car il parvient à compenser notamment avec un ordinateur mais ça le met en difficulté à certains moments. Au départ, j'ai un peu tiqué là-dessus mais le récit est nuancé sur la question (il accepte d'autres aides et j'ai apprécié l'argument qui le convainc de le faire).

Je pense que je ferai circuler ce livre notamment à la coordinatrice ULIS de son collège, mais pourquoi pas le proposer au CDI si les dons sont acceptés. Je pense que ce genre de témoignages fictionnels peuvent être bénéfiques d'une part pour les élèves concernés (diagnostiqués ou en recherche), mais aussi pour les élèves neurotypiques. Je suis étonnée d'entendre de la part de mon fils les remarques d'autres élèves (parfois maladroites) qui montrent qu'ils ne sont pas informés malgré la présence de trois élèves autistes dans leur classe (exemple : « ah mais en fait t'es intelligent » à cause d'idées reçus qui l'empêchent bien souvent de créer des liens et de faire une bonne première impression).

Un livre à faire circuler chez les jeunes ados, dys ou non.

Un grand merci à Babelio pour cette découverte.
Lien : https://lectoplum.wordpress...

Les éditions Tom Pousse sont spécialisées dans le domaine des neurosciences et offrent de nombreux titres documentaires sur des thèmes qui touchent aussi bien à l'autisme, aux troubles dys ou aux HPI…. que des ouvrages de pédagogie. Il manquait à ce catalogue fourni, des fictions. Un vide enfin comblé avec l'arrivée de la collection AdoDys, qui propose aux lecteurs de 10-12 ans des titres adaptés pour les dyslexiques, d'une part et des héros qui leur ressemble, d'autre part ! L'objectif est clair ? “Proposer aux jeunes lecteurs des histoires avec certains personnages neuro-atypiques afin que leur différence cesse d'être perçue comme une faiblesse.”

Dans Une rentrée dys sur dix, le héros c'est Raf. Il a onze ans et il s'apprête à faire sa rentrée au collège. Comme tous les jeunes de son âge, Raf a un peu d'appréhension. Son stress est néanmoins décuplé par la crainte que sa dyspraxie le rend la cible des moqueries ou que les enseignants du collège ne parviennent pas à le comprendre. le lecteur va donc suivre les premiers pas de Raf au collège et découvrir comment Raf s'en sortira dans ce nouveau cadre bien loin du cocon de son ancienne école primaire.

Si la dyspraxie de Raf est au coeur du roman afin de bien comprendre les spécificités de ce trouble, le pari de la collection est réussi puisque l'histoire est aussi divertissante et permet à n'importe quel élève de s'identifier. Ainsi, Yaël Hassan montre tout à la fois comment la scolarité de Raf est aménagée et comment son trouble impacte son quotidien, mais elle montre aussi qu'il est un ado comme les autres. Si j'ai aimé le fait que le roman permette à tous d'en savoir un peu plus sur la dyspraxie et ses conséquences sur la vie de tous les jours, je reconnais que l'histoire m'a parue par contre un peu plate, un peu convenue dans son scénario et un peu rapide. A titre personnel, j'ai davantage aimé l'autre titre de la collection : Ma vraie nature de Fanny Vandermeersh.
Lien : https://www.lirado.fr/rentre..