5 nouvelles où se cotoient la misanthropie, la jalousie, le dégoût de la vie, la fascination pour la mort et la nuit, l'incommunicabilité entre l'homme et la femme, le suicide...
La chambre noire
Un hôte mystérieux acceuille un voyageur durant la nuit dans une maison isolée dont la pièce la plus reculée est une sorte de matrice cylindrique à la lumière rouge sang. Cet homme confie son détachement progressif du monde et cette nouvelle est une sorte de confession d'
Hedayat où s'expriment son attrait pour la contemplation morbide du vide existentiel, son dégoût de la vie en société, du travail, de l'aveuglement face à la lumière artificielle de la vie.
Derrière le rideau
Un jeune étudiant timide et frustré, est partagé entre sa fiancée et sa fascination trouble pour un mannequin inanimé aperçu dans une vitrine puis acheté pour être caché derrière un rideau.
L'abîme
Le suicide d'un ami fidèle et les conditions de son héritage plongent le narrateur dans un abîme existentiel et une jalousie pathologique envers sa femme dont il se persuade qu'elle avait une liaison avec cet homme. Comment transformer la réalité à l'image de son fantasme jusqu'à ne voir dans son épouse que mystère et incompréhension jusqu'au dégoût.
Les masques
Un homme qui ne comprend pas la femme qu'il aime et la suspecte d'infidélité parviendra seulement à communiquer sincèrement avec elle à travers leurs masques respectifs au cours d'un bal déguisé. Un espoir enfin possible à moins que le destin ne s'en mêle...
Le miroir brisé
Un homme incapable de décrypter les signes d'affection de la femme qu'il désire et qui se rendra compte un peu tard de ce qu'il a manqué.
L'aveuglement de ces personnages semble d'abord exagéré et une pure convention scénaristique pour des histoires plus ou moins prévisibles mais peu à peu ces récits décantent et laissent une trace vénéneuse et durable dans la mémoire. Comme un sortilège. A lire évidemment!